samedi 30 juin 2018

Adieu, monsieur Haffmann

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Adieu, monsieur Haffmann (Petit Montparnasse) °°° écrit et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre

Nous sommes à Paris en 1942. Sombre période. Un bijoutier juif dont la famille a fui en Suisse et menacé par la Gestapo propose à son employé de tenir sa boutique pour s'occuper des ses affaires pendant qu'il se cachera dans la cave. Celui-ci accepte à une condition. Etant stérile il aimerait que M. Haffman fasse un enfant à sa femme. Drôle de deal qui entraînera bien sûr bien des situations troublantes, comiques, insupportables, cocasses, le tout sur fond de guerre, de nazisme et d'antisémitisme. La mise ne scène est faite de courtes scènes qui s'enchaînent à la perfection, comme au cinéma, dans un rythme efficace au service de l'histoire. Pas de fioritures inutiles, un décors et des costumes sobres et surtout d'excellents comédiens, tous parfaits. Une très belle soirée.

Parvana

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Parvana de Nora Twomey (Irl/Canada/Lux) °°° 1 h 33
Magnifique film d'animation qui fait le pari de parler de la  tragique situation afghane aux enfants. C'est une fable bouleversante, toute simple et tellement cruelle. Entrecoupée d'un conte raconté par Parvana à son petit frère qui permet de respirer un peu tant sa situation est désespérée. Parvana est une fille de 11 ans, avec une soif de connaissance immense, mais elle vit à Kaboul au milieu de talibans intolérants, qui brandissent la loi de Dieu et font régner la terreur. Son père se fait arrêter et jeter en prison, elle n'aura de cesse d'essayer de le délivrer des mains des barbus. C'est âpre, sans détour et témoigne d'une situation de guerre terrible. Mais c'est surtout très beau visuellement, dessins simples, naïfs et quelques fois magnifiquement enluminés. A voir absolument petits et grands.

vendredi 29 juin 2018

La Traviata

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La Traviata de Verdi mise en scène de Rolondo Villazon dirigée par pablo Heras-Casado (Baden-Baden) °°
Avis extrêmement partagé surtout sur la mise en scène en abîme qui je crois propose une fausse bonne idée. Tout le premier acte se passe dans un cirque ! On est très loin des soirées fastueuses où règne Violetta, entourée de prétendants. On cherche en vain le rapport. Le chœur du coup est à côté: on est hors sujet. Olga Peretyatko ( une voix sublime) avec ses faux cils-larmes ne peut exprimer la joie, la folie puis la douleur intense puisque son visage reste figé avec ses artifices. L'émotion ne passe pas ( sauf si on ferme les yeux et là elle nous envahit immédiatement). Par contre le bref passage des bohémiennes avec les masques de carnaval-oiseaux-médecins est réussi. Atalla Ayan (Alfredo) est un très bon ténor qui manque de présence ( aucun regard, jamais, à sa dulcinée) et Simone Piazzola (Giorgio) dans sa sobriété fantomatique est parfait. Déroutant et pas convaincant.  

mercredi 27 juin 2018

Love, Simon

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Love, Simon de Greg Berlanti (U.S) °° 1 h 50
Sympatoche. On est de suite plongé dans une sorte de "Folle journée de Ferris Bueller" On croit revoir Matthew Broderick.  Et retomber amoureux... mais non le film n'a pas le même charme. Ceci dit, il est tout à fait plaisant. Simon est gay secrètement et il correspond avec Blue un inconnu sur internet. Bien sûr il va être outé mais ce sera un mal pour un bien. Notre vrai plaisir est d'essayer de trouver qui est ce Blue et de le chercher en même temps que Simon (Nick Robinson). Une comédie épistolaire romantique à souhait.

Un couteau dans le coeur

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Un couteau dans le cœur de Yann Gonzales (Fr) °  1 H 42
Décevant. Cela commence vraiment plutôt très bien. On est dans un Paris des années 70 où tout semble possible. Tous les fantasmes peuvent s'accomplirent. Mais un tueur masqué décime les acteurs d'un film porno à la vitesse V. Vanessa Paradis en réalisatrice étonne en femme forte et fragile en même temps amoureuse malheureuse de Kate Moran. Et puis au bout d'un moment, on fatigue. le film ne raconte rien, ne montre rien. les scènes sensées être provocantes ou excitantes tombent à l'eau. Les acteurs ne jouent pas très bien. Pourtant il y a des scènes réussies par moments mais tout est pour le moins inabouti. Bof. P.S: c'est quand même l'occasion de revoir Florence Geogietti, Jacques Nolot, Yann Colette ou Romane Bohringer.

mardi 26 juin 2018

Une prière avant l'aube

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Une prière avant l'aube de Jean-Stéphane Sauvaire (Fr/G.B) °°° 1 h 57
Joe Cole ( magnifique, sexy et troublant) survit dans une prison surpeuplée de Thaïlande pour détention de drogue. Il est confronté aux conditions incroyables de ces lieux où survivent les plus forts. Par chance il est boxeur, et grâce à ce sport, il va peut-être s'en sortir. C'est un film sous tension constante, on est au plus près des peaux dans un univers où tout suinte. C'est extrêmement violent sans être gratuit. On pense bien sûr à Midnight express de Parker. Ici il n'y a pas de jugement, on ne pense qu'à sauver sa peau. Et il vaut mieux avoir la foi, la hargne et notre héros pas toujours sympathique les a. Impressionnant.

dimanche 24 juin 2018

Jurassic world ,fallen kingdom

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Jurassic world ,fallen kingdom de J.A Boyona (U.S) °° 2 h 08
C'est toujours la même chose et pourtant ce film est différent des autres. Le volcan a détruit tous nos petits amis sauf une poignée que d'affreux scientifiques ont amenés dans un manoir aux sous-sols surprenants pour des expériences par forcément très éthiques. L'avenir de l'humanité y sera en danger sans doute dans le suivant. Grand spectacle assuré, effets spéciaux très réussis plus liés au fantastique, à l'intérêt de l'histoire. Et Chris Pratt... Ne boudons pas notre plaisir, savourons nos frissons.

samedi 23 juin 2018

Trois visages

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Trois visages de Jafar Panahi (Iran) °°° 1 h 40
Cette fois-ci, on sort du véhicule pour aller se confronter aux traditions, pour essayer de soulever la chape de plomb qui sévit en Iran. Panahi le fait en faisant le portrait de trois femmes: une jeune villageoise rebelle qui appelle au secours une actrice de série reconnue ( Behnaz Jafari) et une mystérieuse artiste qui vit recluse dans un cabanon depuis sa déchéance. ( le portrait le plus intéressant puisque c'est celui qu'on va s'imaginer). Toujours interdit de filmer, il continue d'employer des artifices pour palier à la situation. cette dénonciation n'est pas dénuée d'humour ( le coup du klaxon, la relique prépuce). C'est un très bel acte d'amour envers les femmes, à la liberté et à la création. A voir.

vendredi 22 juin 2018

Hérédité

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Hérédité d'Ari Aster (U.S) °° 2 h 06
Ce film lorgne visiblement vers l'"Exorciste" , il parvient presque à l'égaler de temps en temps. De très bons acteurs (Gabriel Byrne et Toni Colette) et un propos sur le deuil qui se tient. Il commence en douceur, par des artifices intelligents jouant sur les liens familiaux. Arrive ensuite le fantastique et là le film bascule du mauvais côté de la force jusqu'à une fin plutôt ridicule. Avis contrasté donc pour un bon divertissement.

mercredi 20 juin 2018

Kupka

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Kupka (Grand palais) °°
Grande figure de l'abstraction, ce tchèque installé en France, a commencé par des œuvres figuratives très intéressantes (autoportraits, tableau de composition classique, illustrations de magasines de livres de toutes beautés," l'homme et la terre" notamment) puis évolue vers l'abstraction avec un emploi de couleurs complémentaires ou en opposition qui est la partie la plus intéressante de son travail ( La baigneuse, la Gamme jaune, Grand nu, les Gigolettes). Après il rompt avec même un semblant de figuration et entre en "concept" , et même si je comprends la démarche, ne m'intéresse plus du tout, jusqu'à l'abstraction totale et rejoins ou précède plutôt, nombre d'autres peintres qui auront la même vision. Delaunay, Kandinsky, Malevitch, Mondrian... Historiquement passionnant.

Sans un bruit

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Sans un bruit de John Krasinski (U.S) °°° 1 h 30
Loin du film d’horreur classique, celui-ci tire plutôt du côté de Stephen King et c'est tant mieux. C'est tout à fait original. Tout le début du film se passe dans un silence étonnant pour nous qui sommes habitués à supporter les effets sonores outranciers des autres films. C'est malin. On suit notre petite famille survivante dans un monde dévasté qui déjoue les attaques de monstres qu'attire le bruit. Le réalisateur et acteur principal du film (mari d'Emily Blunt) n'hésite pas à sacrifier les personnages même les plus attendrissants, ça m'a réjouit. Une très bonne surprise.

Trois jours à Quiberon

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Trois jours à Quiberon d'Emily Atef (All/Aut/Fr) °°°
Troublant. 1981 lors d'une cure Romy Schneider accepte une interview avec un journaliste allemand de Stern et un photographe qu'elle a connu avant. Au bout de cinq minutes on oublie Marie Bäumer ( absolument formidable) pour ne voir que Romy. Le journaliste commence dans l'agressivité, voulant son pesant de ragots, allant même jusqu'à apporter le poison alcool pour mieux la piéger. Et puis de révélations en fragilités dévoilées, en sincérité désarmante en abandons dangereux se tissent entre les quatre personnages des liens plus ambigus. Le noir et blanc ajoute à la véracité du moment. Et l'on se dit qu'elle nous manque terriblement. A voir.

mardi 19 juin 2018

Le cercle littéraire de Guernesey

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Le cercle littéraire de Guernesey de Mike Newell (G.B) °°° 2 h 04
On est ravi de retrouver tous les personnages de Downton Abbey dans ce mélo attendrissant qui évite haut la main la mièvrerie. ( Des fois même je me surprenais à chercher Mr Bates, en vain ...) Juste après la guerre une écrivaine à succès reçoit une lettre d'un admirateur qui fait partie d'un cercle au nom curieux "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". Elle va après quelques échanges épistolaires faire le voyage sur l'île de Guernesey et faire la connaissance de tout ce petit monde qui a un lourd passé. Lily James est toujours aussi ravissante et Michiel Huisman arrivera à vous tirer quelques larmes. C'est sûr. Laissez-vous tenter par un peu de tendresse.

jeudi 14 juin 2018

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Comédiens, une comédie presque musicale (Huchette) °°°° de et mise en scène Samuel Sené
avec trois prodigieux comédiens Marion Préïté, Fabian Richard & Cyril Romoli

Paris.Un théâtre minuscule, un plateau encombré d'un décors de bric et de broc. Trois comédiens s'appètent à créer une version musicale d'un vaudeville qui a cartonné à Lyon. Le succès est assuré seulement un comédien est parti et le remplaçant n'a que quelques heures pour le remplacer. La tension monte. Nous public, on est littéralement ébahis par la virtuosité du jeu des acteurs, de leur tonus , de leur force communicative et surtout on est loin d'imaginer une telle fin. Complètement original, manipulateur, hilarant mais pas que, grave et dur aussi. Le livret (et les voix) est génial  . La salle enthousiaste a fait un triomphe à cette délicieuse soirée. Courez-y.

mercredi 13 juin 2018

Désobéissance

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Désobéissance de Sebastian Lelio ( G.B)°°° 1 h 54
Après la "Mauvaise réputation" encore un film magnifique qui parle de femmes sacrifiées. Et encore, principalement, à cause de la religion. Nous sommes à Londres quand la communauté juive orthodoxe. Le rabbin vient de mourir. Ronit sa fille, photographe, qui vit à New York, débarque pour l'enterrement. Elle n'est absolument pas attendue. Elle s'installe chez un ami qui vit avec Esti, une femme timide, soumise qui a été son amante et la cause de sa fuite. Ce film est tout en subtilité, en émotion. On assiste au retour de flammes, inquiets mais plein d’espérance pour ce couple magnifique que forment Rachel Weisz et Rachel McAdams. Ici se confrontent les solitudes, les passions interdites, les jugements des autres ( ça se dénonce beaucoup entre voisins), les violences feutrées dans une tension forte. Vraiment très bien.

La mauvaise réputation

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La mauvaise réputation d'Iram Haq (All/Suède/Norv) °°° 1 H 47
Nisha (Maria Mozhdah) est une jeune norvégienne d'origine pakistanaise heureuse de vivre. Elle est brillante à l'école, les garçons ne sont pas insensibles à sa beauté. Mais un jour son père la surprend  dans les bras d'un blondinet. C'est le début d'un enfer programmé. On l'envoie au pays apprendre les bonnes manières, épouser sans doute un inconnu. Mais surtout on ne l'écoute plus, on parle pour elle, on agit à sa place. Elle touche le fond quand en compagnie d'un gentil garçon, ils se font surprendre par des policiers corrompus qui les obligent à s'humilier devant leur portables et des conséquences terribles qui en découlent. C'est un magnifique plaidoyer pour la liberté et un exemple de lutte admirable servie par une formidable actrice. A découvrir illico.

Volontaire

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Volontaire d'Hélène Filières (Fr)° 1 h 41
On trouve dans ce film uniquement ce qu'on soupçonne y trouver. Aucune originalité. Aucun suspense. Diane Rouxel est bien jolie et puis ... non je ne vois pas. Les parents Balasko et Marcon sont caricaturaux et Lambert Wilson n'a rien à défendre peut-être un léger trouble. Allez demi-tour, droite, on sort...

dimanche 10 juin 2018

King King théorie

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King Kong théorie de Virginie Despentes mise en scène de Vanessa Larré (L'Atelier) °°°
Superbe adaptation du livre coup de poing de Virginie Despentes. Sur scène trois formidables comédiennes Anne Azoulay, Marie Denardaud, et Valérie de Dietrich qui osent les mots et les situations. La mise en scène est inventive, efficace, plein d'humour et d'énergie sans être vulgaire. Les choses sont dites crûment et cela bouscule les idées reçues sur la place donnée aux femmes et aux hommes dans notre société. Pour une fois le choix de la caméra est justifiée pour aller au plus près des comédiennes . Ce spectacle donne envie de parler, de débattre dès la sortie. Une très belle surprise. 

vendredi 8 juin 2018

Mon ket

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Mon ket de François Damiens (Fr/Bel) ¤ 1h29
Chiant. Des sketchs en caméra cachée de Damiens qui ne sont pas drôles du tout même assez pénibles à regarder. Je suis sorti lassé par la lourdeur des situations plus pathétiques qu'autre chose. Bien sûr il y a la cliente chez le marchand de tabac.... ( c'est dans la bonne annonce). De plus c'est assez laid, filmé à la-va-que-je-te-pousse et sans rythme. Très déçu.

mercredi 6 juin 2018

The cakemaker

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The cakemaker d'Ofir Raul Graizer (All/Israël) °°
Voilà un petit film au charme certain. Un israélien, marié, un enfant, obligé de travailler à Berlin tombe amoureux d'un pâtissier berlinois qui réalise de magnifiques forêts noires. Pendant un an ils se voient une fois par mois entre deux voyages puis un jour, plus de nouvelles. Il apprend par le travail de celui-ci l'accident. Il part à Jérusalem et se fait embaucher par la femme de son amant  et commence une sorte de quête silencieuse et étrange d'indices d'amour et de vie. Il y a un  très beau passage avec la maman du défunt et l'on suit doucement l'intrigue jusqu'au dénouement final logique. A découvrir.

una questione privata

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Una questione privata de Paolo & Vittorio Taviani (Italie) ° 1 h 24
Très décevant. Moi qui suis un fan absolu des "Taviani" je ne suis pas entré du tout dans cette histoire à la "Jules et Jim". Nous sommes dans les montagnes du Piémont couvertes de brouillard pendant la deuxième guerre mondiale entre fascistes et partisans. Deux amis d'enfance aiment la même fille. L'un d'eux est arrêté, l'autre part à sa recherche. ( On a plus l'impression de Milton aime plutôt Georges que Fulvia mais bon). Bref rien ne fonctionne vraiment. Dommage j'aurais aimé aimer ce dernier film de Paolo qui vient de nous quitter.

vendredi 1 juin 2018

Retour à Bollène

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Retour à Bollène de Saïd Hamich (Fr) °°° 1 h 10
Très beau film, tout en délicatesse sur le retour dans sa ville natale d'un jeune homme expatrié à Abu Dhabi . Il revient accompagné de sa fiancée américaine. Bollène est devenue une ville aux mains d'un parti à la droite du Front National ! La misère suinte dans chaque rue, on devine les petits trafics, les arrangements avec la vie. La famille de Nassim est ravie de revoir l'enfant prodige pourtant celui a du mal à se lâcher, il reste plein de rancœur surtout envers son père qu'il n'a jamais revu et qu'il refuse de rencontrer. On découvre un par un les parents, les anciens amis, l'ancienne copine l'univers du garçon. C'est simple, émouvant entre colère, sincérité, amour, égoïsme et arrogance. A découvrir.