Les hollandais à Paris

Les hollandais à Paris (Petit palais) °°°
Comment Paris a influencé les peintres hollandais qui vivent encore dans l'ombre du siècle d'or, complexés par les grands maîtres et n'osant encore s'exprimer sans être sans cesse comparés à eux. Cette expo est une merveille inattendue où sont présentés Van Dongen, Jongkind, Maris, Van Gogh, Mandrian  etc... confrontés aux plus belle toiles de Monet, Signac, Picasso, Rousseau etc ...D'où vient l'inspiration de chacun, qui a influencé qui ? Passionnant. A voir absolument.

David Goldlatt

David Goldblatt (Beaubourg)°° 21 Février > 13 mai 2018
Grand photographe sud-africain il raconte son pays d'abord par des portraits d' agriculteurs afrikaners, des mineurs puis montrant ses habitants divisés par l'apartheid. Une seconde partie est consacrée à "Structures" travaillant les perspectives, les volumes, principalement en noir et blanc. Quelques films accompagnent chaque section de l'expo. Intéressant.

Sheila Hicks

Sheila Hicks , lignes de vie (Beaubourg) °° (7 Févier >30 Avril)
Après avoir étudié la peinture, la sculpture, la photographie et le dessin elle s'oriente vers le travail du textile. Elle tisse, fabrique des objets avec du tissu, du fil. Elle en fait des sculptures de couleurs. Inspirée par par la tradition andine. Mais elle exécute aussi des petits formats ( les Minimes) avec intégrations d'objets divers ou de gigantesques amalgames de coussins où l'on a envie de plonger avec délice. Une curiosité.

Le domaine de Sceaux

Le domaine de Sceaux ( Musée de l'île de France) °°°
Magnifique parc agrémenté de grands bassins, d'une cascade ( hélas qui ne fonctionne plus pour cause de vétusté) une allée de cerisiers du Japon de toute beauté en saison et un musée composé de tableaux de peintres qui a pour thème la région parisienne. Ancien domaine de Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV qui fit appel à Le Nôtre et Le Brun pour bâtir sa "maison des champs". La duchesse du Maine s'y amusa parait-il plus que de raison. Partiellement détruit pendant la révolution, réhabilité au XIX. Près de Paris, à découvrir si ce n'est déjà fait. 

Avengers, infinity war

Avengers, infinity war de Anthony & Joe Russo (U.S) ° 2 h 50
Ce film est à l'image de son affiche surchargé. Surchargé de tout: trop de héros, du coup on ne s'intéresse à aucun d'eux ( sauf à Chris Pratt. Pourquoi ? Parce que...), trop d'effets spéciaux qu'on finit par ne plus voir, trop de bruit, trop de couleur... On suffoque. Je pense que ce sera ma dernière tentative. Quand on compare avec le dernier Spielberg il n'y a pas photo. L'histoire primera toujours sur la technique. A éviter.

Katie says goodbye

Katie says goodbye de Wayne Roberts (U.S) °°° 1 h 28
De film en film, les réalisateurs dépeignent une Amérique qui fait peur. C'est là, en Arizona que vit Katie une serveuse optimiste, qui affiche un sourire à tout épreuve. Bien sûr elle fait des passes avec quelques clients mais faut dire qu'elle a une vie de merde se coltinant une mère nocive puissance 10. Elle économise grain par grain pour fuir à San Francisco peut-être avec Bruno le premier garçon dont elle tombe amoureuse, mais c'est sans compter la nuisance de tous les êtres qui l'entourent qui balaieront  tous ses espoirs. Mais Katie a des ressource insoupçonnée. Olivia Cooke, sosie d'Emma Decaunes, est tout simplement incroyable de justesse et d'émotion. Une très belle découverte.

La route sauvage

La route sauvage d'Andrew Haigh (U.S) °°°° 2 h 01
Attention petite perle humaniste. Vous rappelez-vous de River Phoenix dans " My own private idaho", Charlie Plummer en a le charme et le charisme sans aucun doute. Il campe un jeune garçon abandonné par sa mère, qui vivote difficilement avec son père. Embauché par Steve Buscemi (génial) dans un centre équestre, secondé par Chloë Sevigny ( dans tous les bons films), tous deux cassés par la vie, il s'amourachera d'un cheval de course fatigué. Pour échapper à l’abattoir, il fera une fugue à travers le désert de l'Orégon. Il rencontrera lors de ce périple initiatique quantité de personnages bons ou méchants qui renforceront son sentiment de solitude extrême,de dureté infinie, dans un décors magnifique, à l'image de ce corps qui va se dégradant irrémédiablement. Tout simplement bouleversant, plein de tact, sans aucun misérabilisme même dans les moments dramatiques (toujours réduits au minimum). On verse une larme sans honte. En espérant qu'il vous émeuve autant que nous.

Transit

Transit de Christian Petzold (All) ° 1 h 41
On ne sait pas quand cela se passe, on voit une ambiance actuelle de rues avec des passants d'aujourd'hui. Une affiche de Christiane Taubira pourrait dater le film mais les acteurs sont habillés plutôt du temps de l'occupation, comme le décors des intérieurs vieillots. Ils sont réfugiés allemands ( tristes retour du passé) et ils espèrent partir vers le continent américain. On suit Georg qui a usurpé l’identité d'un écrivain mort et Marie la femme de celui-ci dans leur tentatives de départ. Intéressant mais désarmant devant trop fausses sorties, de personnages fantomatiques, qui d'abord séduisent puis lassent. Mais à vous de voir.

Une femme heureuse

Une femme heureuse de Dominic Savage (G.B) °° 1 h45
On peut tout dire de Tara, qu'elle a une belle maison, deux beaux enfants, un mari qui gagne plein d'argent mais qu'elle soit heureuse, non. Ce film est un très beau portrait de femme qui engluée dans un confort convenu tombe dans la dépression. Une Bovary moderne de la banlieue de Londres qui magistralement jouée par Gemma Arterton, va faire une parenthèse parisienne et rencontrer Jalil Lespert et Marthe Keller. Prenant mais pas tout à fait abouti.

Foxtrot

Foxtrot de Samuel Maoz (Is)°° 1 h 53
On ne sait pas trop comment se positionner avec ce film. Le thème est passionnant: on annonce à un couple la mort de leur fils à une frontière palestinienne. Le monde s'écroule et puis finalement non, c'était une erreur. Mais la réalisation est tellement m'as-tu vu qu'elle casse l'émotion. On ne cesse  d'admirer les plans vus de dessus, les envolées de caméra pour oublier presque l'absurdité de la situation symbolisée par l'enfoncement progressif de la cabane des militaires ou le passage drolatique du chameau. Critique acerbe de la politique d'Israël confrontée au problème palestinien qui perd de son mordant par trop de virtuosité. A vous de voir.  

Place publique

Place publique d'Agnès Jaoui (Fr)°° 1 h 38
Ce film a la malchance de sortir juste après "Le sens de la fête" avec le même Bacri grincheux . Il souffre terriblement de la comparaison. Lors d'une crémaillère dans la maison de Léa Drucker (toujours parfaite) on suit timidement les pérégrinations des invités. Dans cet exercice, s'en sortent toujours certains mieux que d'autres. Mention pour Kevin Azaïs, Nina Meurisse, Miglen Mirtchev et ... Léa Drucker. Pour une soirée cafard du dimanche.

Larguées

Larguées de Eloïse Lang (FR) ° 1 h 32
Film sympathique qui vaut par le dynamisme de Camille Cottin et le plaisir de revoir Miou-Miou. Après s'être fait "larguée" pour une plus jeune, ses filles ( avec Camille Chamoux) lui offre une récréation à la réunion. Au menu une belle rencontre avec Johan Heldenberg et les activités d'un club. Deux gags vraiment drôles et une suite de situations convenues mais amusantes. Pourquoi pas,pour ce début d'été.

Ready player one

Ready player one de Steven Spielberg (U.S) °° 2 h 20
On se demande comment fait Spielberg pour enchaîner aussi rapidement les films et qu'ils soient toujours de qualité. Celui-ci nettement destiné à la jeunesse, en sortie un samedi soir, réussit quand même à émouvoir sous couvert de divertissement. C'est ultra-créatif, très rythmé ( un peu trop), et véhicule toutes les valeurs humanistes du Maestro. On est en 2045, à Colombus. Tout le monde à un appareil sur le nez pour jouer et échapper à la monotonie. On entre dans l'Oasis pour résoudre les dernière énigmes d'un "père Fourasse " tout droit sorti du "Seigneur des anneaux", avec clés en sus. On joue nous spectateur avec toutes les multiples références qu'il a semé avec un summum " Shining" hilarant. Un très bon moment. Pour public joueur ayant gardé son âme d'enfant.

Phantom thread

Phantom Thread de Paul Thomas Anderson (U.S) °° 2 h 10 [SR]
Fucking chic! La formule restera. C'est un long film sur une histoire d'amour vénéneuse. Pour ce protéger des maladies on injecte un vaccin pathogène qui combat l'intrus, c'est exactement ce que fait Vicky Krieps face à un Daniel Day Lewis grand couturier nocif, infirme côté cœur. Une histoire d'amour qui met du temps à intéresser mais qui au final grâce à la virtuosité du réalisateur devient passionnante. Daniel Day Lewis est étonnamment sobre et les deux actrices (avec Lesley Manville) sont formidables. A voir.

Jersey affair

Jersey affair de Michael Pearce (G.B) °°° 1 h 47
On a déjà vu cette histoire cent fois. On devine facilement l'intrigue et pourtant le réalisateur a su insuffler une atmosphère qui accroche complètement. Pascal Renouf a un passé assez lourd, mais il est beau, attentionné et surtout il s'intéresse vraiment à cette jolie rousse (Jessie Buckley formidable) qui va en tomber amoureuse jusqu'à lui fournir peut-être un alibi. Il est accusé d'avoir assassiné des jeunes filles dans l'île de jersey. Est-il vraiment coupable? Le film vaut surtout par l'incroyable émancipation de l’héroïne: la fade jeune fille garde malade sous domination de sa mère va se métamorphoser en une redoutable combattante. Très réussi.

Mes provinciales

Mes provinciales de Jean-Paul Civeyrac ( Fr) °°° 2 h 16
Pour qui aime le cinéma , ce film sera du petit lait. Il a, grâce à un très joli noir et blanc, des effluves d'Eustache ou de Rivette. Ces provinciales ne parlent étrangement que de Paris mais aussi de films de la belle époque italienne De Sica, Pasolini, Scola , Fellini ou Japonais dont on s'amuse à deviner les images sur les écrans. Elles sont représentées par de jeunes acteurs formidables venant de la France entière pour enfin réaliser leur rêve "faire leur propre film". Ça parle beaucoup, philosophe, échange des formules avec la suffisance de l'âge, on s'admire, se déteste, bref on vit l'âge des possibles. Chacun a son caractère: certains introvertis, d'autres sûrs de leur talent méprisant leur camarades, on suit avec gourmandise leurs premiers pas dans la vie. Un peu long peut-être. A découvrir .

Luna

Luna d'Elsa Diringer (Fr) °°° 1 h 33
Très joli film tout simple, émouvant, porté par deux très beaux acteurs Laëtitia Clément & Rod Paradot ( à l'opposé de "La tête haute"). Il a été humilié par une bande de jeunes désœuvrés dirigée par un jeune gars odieux, sûr de son charme et de son emprise sur ses membres. Elle en faisait partie, quand le hasard le fait travailler  avec elle, elle le reconnait, et elle tombe amoureuse. Faut-il lui avouer qui elle est ? Peut-on bâtir une histoire d'amour sur un mensonge? Quand la tendresse fait irruption dans la vie de cette jeune fille malmenée, elle perd ses repères, ses défenses et son cheminement est passionnant. Un film plein d'espoir dans l'humain, ce n'est pas tous les jours. A découvrir.

Du soleil dans mes yeux

Du soleil dans mes yeux de Nicolas Giraud (Fr)° 1 h 26
J'aime Nicolas Giraud que ce soit dans "Nos retrouvailles", "Une étoile dans la nuit" ou "Tchekhov". Ici il est encore très bien tout en douceur, amoureux fou d'une jeune veuve dépressive, mais son film hélas n'est pas réussi. On n'arrive pas à s'émouvoir.  Clara Ponsot m'a un peu agacé. Par contre Hélène Vincent , en deux trois apparitions est magique et le petit garçon est très touchant. Un gros bof.

Kings

Kings de Deniz Gamze Ergüven (U.S) °° 1 h 30
Deniz reste entourée d'enfants, comme dans Mustang mais cette fois elle ose un virage à 180°. Millie, jeune femme noire de L.A, accueille chez elle toute une ribambelle d'orphelins en attente d'adoption. mais la période est tendue, la révolte gronde après l’acquittement des policiers qui ont tabassé un noir dans les rues quelques temps plus tôt. Tout cela va finir par les émeutes que l'on connait. On suit les aventures de tout ce monde enfants compris durant ce temps. C'est une approche originale et passionnante, entre tendresse et envie de mordre. Il y a des idées impressionnantes, le rôle de la TV, les vues aériennes de LA , le télescopage des émotions. Seule la scène au lampadaire est un peu ridicule, sinon c'est un beau film à voir.

La mort de Staline

La mort de Staline d'Armando Iannucci (Fr/G.B/Bel) °° 1 h 47
Énorme farce cruelle. Bienvenue en absurdie: bien sûr la charge est lourde et caricaturale mais cette comédie démontre d'une façon assez magistrale la dictature dans toute sa splendeur. A la mort de Staline, la peur de mourir pour faute imaginaire ou dénonciation ne s'arrête pas. Au contraire il y a pléthore de prétendants pour la succession au petit père des peuples. Dénonciation qui n'a pas fait rire Poutine puisqu'il a interdit le film en Russie. Et pourtant comme dirait feu Jacques Martin tout est "Incroyable mais vrai" l'attaque cérébrale de Staline, l'absence de médecins (tous exécutés) etc...On retrouve avec plaisir Steve Buscemi en Khroutchchev, Michael Paline, Jason Isaacs magnifique brute épaisse. Bref, un peu trop chargé, mais à voir certainement.

L'île aux chiens

L'île aux chiens de Wes Anderson (U.S) °°° 1 h 41
Fable poétique et politique. Contrairement aux autres œuvres de l'auteur, celle-ci est plus dure, plus cruelle. Un dictateur, qui évidemment fait penser à Trump ou Poutine, par décret envoie sur une île poubelle tous les chiens du Japon prétextant une maladie qu'il a lui même fait répandre. Ces chiens symbolisant tous les rebuts de la société, les émigrés, les pas comme-nous . Cette île est une immense décharge, une prison à ciel ouvert où règne la loi du plus fort, où survivent ceux qui sont solidaires. C'est visuellement très beau, truffé de détails, mélange d'estampes japonaises, de Métropolis, de visions futuristes, non dénué d'humour et de mélancolie. Une belle réussite.

the third murder

The third murder d'Hirokazu Kore-Eda (Japon) °° 2 h 05
Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le dernier film de Kore-Eda. Dès le début quand notre coupable idéal se dénonce, on sait qu'il y a anguille sous roche et cela titille notre intérêt. Mais il y a tous les quarts d'heure un retournement de situation qui fatigue. Les trois avocats qui suivent notre homme sont peu crédibles. Pourtant à chaque fois que l'on entre dans le parloir, on est de nouveau intéressé, mais pour peu de temps. Il y a de beaux moments de mise en scène qui sauvent le film. Bof mais à vous de voir. 

Un mois à la campagne d'Ivan Tourgueniev (Dejazet) °°° mise en scène d'Alain Françon, traduit par Michel Vinaver
Dans la lignée de Tolstoï ou Tchekhov , Tourgueniev écrit une pièce qui fut censurée par la critique. Il l'a remaniée mais rien n'y a fait. Cela nous semble incroyable tant cette folie amoureuse nous semble anodine maintenant. Anodine en surface seulement, parce qu'elle contient une suite d'émotions fortes qui traversent tous les personnages. La vie paisible des Islaïev va être bouleversée par l'arrivée d'un homme à tout faire dont la simplicité, l'innocence va enflammer la maîtresse de maison Natalia Petrovna sous l'oeil énamouré de Rakitine. Bref une succession de micro-drames qui éclatent dans les cœurs de tous. Très belle distribution (Anouk Grinberg, India Hair) dominée par Micha Lescot parfait. 

The rider

The rider de Chloé Zhao (U.S) °°° 1 h 44
Docu-fiction sur un jeune champion de rodéo qui est obligé d'arrêter sa passion suite à une chute. Inspiré d'une histoire vraie ce film bouleversant se passe dans une réserve indienne Oglalas, des sioux. On suit donc Brady Jandreau, absolument magnifique, dans sa vie d'après, ses rapports avec les chevaux, avec ses amis qui le poussent à reprendre, avec son père addict aux jeux et avec sa sœur autiste; Cela semble beaucoup et pourtant, tout est abordé sans misérabilisme, dans des paysages superbes. On arrive à peine à croire que tous les acteurs sont les vrais protagonistes de cette histoire. Chapeau, une belle découverte.

Carnivores

Carnivores de Jérémie & Yannick Rénier (Fr / bel) ° 1 h 26
C'est un film qui fleure bon les années passées. On comprend ce qui a poussé les frères Rénier à choisir ce thème. Ce n'est pas raté, du tout. On suit l'histoire que l'on pressent depuis le début. Il y a même une ambiance assez réussie par moments. Leïla Bekhti est très bien, par contre Zita Hanrot ne passe pas en star, elle manque de charisme pour ce rôle là. Bof.

Elektrik

Elektrik de Bianca Li ( le 13 ème art) °°° 1 h 30
Premier spectacle de danse et première expérience réussie. Sur le l'électro qui n'est pas à priori une musique que j'affectionne, les huit danseurs dirigés par Bianca Li, s'en donnent à cœur joie. La banane du début jusqu'à la fin sur des rythmes de hip hop endiablés et ils ne semblent ne souffrir d'aucune fatigue. La gestuelle est incroyable, elle donne le tournis. Il semble certaines fois que les bras vont se détacher du corps. Ils sont tous formidables avec un petit faible pour Jordan Oliviera tout à fait craquant. A refaire.

A l'heure des souvenirs

A l'heure des souvenirs de Ritesh Batra (G.B)°°° 1 h 48
L'humour très british de Jim Broadbent (absolument génial) n'arrive pas à effacer la nostalgie qui baigne ce film.  Ce vendeur de vieux appareils photos revit ses années d'adolescent après avoir reçu un drôle d'héritage: un journal intime. Il revit son histoire d'amour avec Véronica comme un jeu de piste, en s’épanchant bizarrement avec son ex-femme. Mémoire faussée, secret douloureux, c'est un très beau film où l'on retrouve Charlotte Rampling d'une sobriété magnifique; A voir .

Abracadabra

Abracadabra de Pablo Berger (Esp) °°° 1 h 33
Pas du niveau de "Blancanieves" mais très bien quand même. L'histoire est assez complexe: Carmen a un mari macho horrible et lors d'un mariage il tombe sur un spirite de bazar qui réussit par des circonstances improbables à changer son caractère du tout au tout. C'est une comédie sympathique, tendre et exubérante et finalement émouvante. Maribel Verdù est formidable portée par un amour sans faille, Antonio de la Torre est un parfait salaud . Original, peut dérouter certains. A découvrir.

occidental

Occidental de Neïl Beloufa (Fr) °° 1 h 13
Un hôtel kitsch, deux hommes louches, une patronne suspicieuse, une employée fleur bleue, voilà la base d'un film curieux qui séduit du moins au début. C'est une sorte de jeu de piste ludique qui aborde le préjugé mais qui finit en eau de boudin. Avec Idir Chender et Paul Hamy. Bizarre, si vous êtes curieux et bienveillant. 

Musée Tinguely

Musée Tinguely (Bâle / Suisse) °°°
C'est la plus grande collection au monde d’œuvres de "Jeannot". ( 1925 / 91) le grand copain de Niki de Saint Phalle, en en parlait beaucoup lors de sa rétrospective au grand palais. C'est intéressant de voir ses œuvres en vrai. C'est l'art du mouvement qui s'adresse à tous les sens, extrêmement ludique, ces créations cinétiques fascinent. On peut passer des heures à faire fonctionner toutes ces machines à idées et à revivre ses happenings de Paris, Milan ... Le bâtiment a été conçu par Mario Botta, il longe agréablement le Rhin où les bâlinois se baignent. On y trouve les Meta Harmonia, les Méta-Maxi-Maxi Utopia. Le paradis des âmes enfantines qui veulent s'amuser toujours ( même s'il y a quelques unes plus sombres).

Baselitz

Baselitz (Fondation Beyeler) Bâle Suisse. °°
Rétrospective intéressante à l'occasion du 80 ème anniversaire de l'artiste à la fondation Beyerler. 90 tableaux presque toujours figuratifs qui s'éloignent de l'évidence. Il faut un peu se tripoter l'esprit pour comprendre. D'où l'idée géniale de les présenter à l'envers. Ils ont un sens donné par la couleur, la forme ou la matière. Ce qui en fit son succès. Par peur de se répéter et de lasser il choisit justement de faire des variantes d'une même idée comme avec " Le couple sur le lit" ou sa série avec l'orange. La fondation a aussi une jolie collection de Picasso, Manet, Mondrian, Kandinsky etc...