mercredi 31 mai 2017

Jardins


Jardins ( Grand Palis) °°
Assez jolie exposition sur le jardin dans toutes ses formes: avec les grands peintres bien sûr Dürer, Watteau, Monet, Caillebotte, Bonnard..., quelques cinéastes Peter Greenaway, Kubrick, Resnais...mais aussi une approche jardiniste, l'espace comme lieu de création. (beaucoup de plans, dessins, schémas des grands châteaux français) d’ustensiles, et des objets d'art ( bijoux etc...) Agréable. 

Le chanteur de Gaza


Le chanteur de Gaza d'Handy Abu-Assad (Pal) ° 1 h 35
La première heure est assez pénible. L'enfance de notre héros palestinien est cousue de fil blanc. Les enfants jouent assez mal et c'est très mal écrit et puis la suite est tout à fait différente.  Le film devient plus politique. Le réalisateur impose un assez joli suspense. Pour qui revient de Palestine, on est heureux de voir un peuple qui s'identifie à une image aussi positive. Il apporte une certaine joie et peut-être un espoir de solution . Bon courage quand même.

mardi 30 mai 2017

Rodin


Rodin de Jacques Doillon (Fr)°1h59
Certes ce film n'est pas un biopic, l'on remercie Doillon pour ça, mais il n'empêche qu'il sent l'artifice à plein nez. Vincent Lindon est comme d'habitude remarquable mais les dialogues sont tellement empesés qu'on souffre pour lui. Il y a quand même quelques beaux mouvements de caméras entre les sculptures mais globalement tous les comédiens semblent à côté comme figés dans le plâtre. Izia Higelin avec sa bouche toujours entrouverte, pourtant assez sensuelle, nous perd en route et Séverine Caneele ( l'humanité de Dumont) est mauvaise comme cochon. Il manque l'émotion dans cette recherche de la perfection et pourquoi faire référence à tous les grands artistes de l'époque? C'est une succession de petites saynètes sans enchaînements. Décevant.

mercredi 24 mai 2017

Saint Georges


Saint Georges de Marco Martins (Port/Brésil/Fr) °°° 1 h 45
Plus un documentaire qu'une fiction sur les ravages de la crise au Portugal. Un ouvrier au chômage accepte tout ce qu'on lui propose pour subvenir aux besoins de son fils et de son ancienne femme. dans une ville dévastée, aux immeubles lépreux. Georges déambule, erre, se bat, espère encore en la vie. Tout autour de lui vivent d'autres personnes au fond du trou, bonnes ou carrément dégueulasses qui harcèlent les gens endettés pour leur prendre leur dernier sous. Absolument bouleversant, poignant mais d'une grande tristesse, sans fenêtre de secours, déprimant au possible mais d'une force incroyable. Et l'acteur Nuno Lopes, énorme masse musculaire au regard à la fois angélique, perdu et redoutable crève l'écran; une vraie performance; A découvrir derechef ( si vous avez le moral). 

Alien, covenant


Alien, covenant de Ridley Scott (U.S) °° 2 h 03
Le papa d'Alien nous dévoile un peu plus de l'histoire du vilain monstre. Il nous entraîne dans un monde un peu fantasmagorique, sur une planète où vivait un peuple décimé par la chose mais aussi par la volonté de ... pas de spoliation ici.  Le maître a presque 80 balais mais il est toujours aussi doué pour créer le malaise. Film plus noir, plus surprenant, plus violent mais qui joue avec les codes et les acquis du spectateur. Très beau double rôle pour Fassbinder inquiétant qui nous prouve dans une scène musicale qu'il s'aime beaucoup ....

De toutes mes forces


De toutes mes forces de Chad Chenouga (Fr) °° 1 h 38
Il veut absolument être intégré dans son lycée plutôt chic de Paris.Aussi Nassim cache à ses amis l'état lamentable de sa mère, droguée aux médicaments, dépressive et ceci jusqu'à sa mort. Sans réelle famille, il va intégrer un foyer dirigée par une sorte de mère totale jouée par Yolande Moreau, lumineuse. Film dur, sans concession, ni happy-end  avec quelques scènes convenues dans le foyer ( avec les petits jeunes) mais d'une grande justesse quand il en suit d'autres (Zawady) ou José. Et chapeau à Khaled Alouach parfait. A découvrir.

Une famille heureuse


Une famille heureuse de Nana Ekvtimishvili & Simon Gross (Georgie/All/Fr) °°° 2 h 00
Etre seule, savourer le silence. Ne plus avoir à gérer les problèmes de tous. Une mère, Manana, en Géorgie va découvrir, au détriment de sa vie familiale les joies simples de la solitude. Bien sûr tout ne se fera pas facilement mais ce portrait juste et émouvant de cette femme touche nos cordes sensibles parce que chacun d'entre nous a eu une fois dans sa vie cette envie de calme, d'abandon. Très belle mise en scène , très maîtrisée aux cadrages parfaits pour une actrice taiseuse formidable qui alterne avec des séquences collectives brillantes et mouvementées. Chacun existe et est visité par l'histoire avec des petits moments d'humour même dans la tragédie. Un petit bijou.

vendredi 19 mai 2017

Les fantômes d'Ismaël


Les fantômes d'Ismaël d'Arnaud Desplechin (Fr) ° 1 h 50
Il fallait bien que cela arrive mais ces " fantômes" est le premier film de Desplechin que je n'aime pas. Pourtant il partait très bien avec des discutions d'agents secrets, de diplomates, dans un bar alambiquées et passionnantes à la fois dans une mise en scène virtuose. Et puis l'histoire se resserre sur le retour de Carlotta l'ancienne femme de Paul qui avait disparu il y a 20 ans et qui vient foutre sa merde dans le couple Amalric- Gainsbourg. Pourquoi on ne sait pas mais surtout  on s'en fout. C'est surjoué, vain, inintéressant au possible. S'ajoute l'histoire du frère, Yvan, diplomate envoyé en terre musulmane qui se plaque comme un cheveu sur la soupe. A force de déstructurer l'auteur finit par se perdre ou nous perdre.  

mercredi 17 mai 2017

Les gardiens de la galaxie vol 2


Les gardiens de la galaxie vol 2 de James Gunn (U.S) ° 2 h 00
Rien de nouveau. Que du déjà vu et l'humour du premier épisode a presque disparu. C'est un Star Wars du pauvre; pourtant il  y a des moyens) Trop d'effets pas assez d’empathie pour les personnages. C'est le raton laveur gaffeur qui cette fois s'en sort le mieux. Et puis on ne voir qu'une fois Chris Patt torse nu,c'est du gâchis ! Remboursez ! Allez plutôt voir Problemos ( ça a du coûter 3 francs 6 sous, mais au moins on rit ...)

I am not your negro


I am not your negro de Raoul Peck (FR/U.S) °° 1 h 25
Réquisitoire implacable contre le déni de l’Amérique blanche. Il n'est pas plus aveugle que celui ne veut voir. Ce documentaire commenté par James Baldwin le prouve avec force. Plus que les portraits de Malcolm X, Martin Luter King les images souvent inédites bouleversent. A voir. 

La grenouille avait raison


La grenouille avait raison de James Thierrée (Espace Michel Simon de Noisy le grand) °°
Spectacle visuellement très fort aux images insolites, à l'univers organique et étrange . On pénètre comme par magie dans un immense rideau rouge vers une salle de machines entre Avatar et Jules Verne. Puis on attend que la magie opère, mais l'émotion ne vient pas. Entre numéros virtuoses ( l’escalier ADN-ique, le tatou assiettes, et les corps désarticulés on s'ennuie un peu, souvent le soufflet retombe pour longtemps. Beau mais sans plus.

dimanche 14 mai 2017

Problemos


Problemos d'Eric Judor (Fr) °°° 1 h 25
Des fois, une petite voix te dit: "Allez, vas-y"! Et tu l'écoutes, tu ne sais pas pourquoi. Merci petite voix. Ce film complètement branque, décalé est un petit bijou d'humour à tous les degrés. Une communauté zadiste-écolo-hippie résiste aux agressions des autorités quand la fin du monde arrive. Ils sont les derniers survivants. Ils doivent reconstruire. Tout fonctionne parce que les acteurs assument leur ridicule, le décalage de propos racistes, boboïstes, absurdes et la caricature. Il y a de vrais personnages (Maéva et les arbres) Gaya ( Blanche Gardin Extra, vraiment) cheftaine animatrice d'ateliers, Youssef Hajdi Géo trouve-tout génial, Michel Nabokov et tous les autres. C'est une vraie comédie hilarante ( on ne rit pas au éclats, mais on a la banane tout le temps) Cela fait du bien et en plus réfléchir. Ne ratez pas cet objet filmé non identifié.

A mon âge je me cache encore pour fumer


A mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana (France) °°° 1 h 30
Portrait au vitriol d'Alger à travers des portraits de femmes qui partagent une journée dans un hammam. Le début du film est vraiment très beau puis on s'installe en lieu clos comme au théâtre ( le film est tiré d'une pièce) dans un hammam où la femme est encore une femme, où elle ose dire, faire rêver. C'est aussi un lieu protecteur ( l'on peut fumer, aborder et s'indigner sur la montée du djihadisme) même si le radicalisme y pénètre par le biais d'une jeune femme dont le mari est mort en "martyr". Elles ont toutes leur propre histoire que l'on écoute avec joie ou peine selon. Les enchaînements se font sans perte de rythme et on aurait juste aimé un peu respirer quelque fois, histoire de savourer ses moments. Gonflé, indispensable, dur, drôle , à ne pas rater.( L'envolée finale est aussi très belle.)

samedi 13 mai 2017

Tunnel


Tunnel de Kim Seong-Hoon (Corée) °° 2 h 06
Ce film catastrophe est le prétexte parfait pour dénoncer les travers de la Corée du sud qui ne sont pas si éloignés de ceux de l'occident ou des U.S. Les institutions du pays ont l'air vraiment en mauvais état. Des tunnels construits à l'économie qui ne respectent pas les normes de sécurité, les politiques toujours toujours prompts à poser pour la photo qui va bien qui sacrifient l'humain au profit, ( l'ex présidente est maintenant en prison) les petites gens qu'on monte les unes contre les autres. Tout ceci est raconté avec pas mal d'humour. Ce n'est pas du tout un film qui fait peur au contraire, on y rit souvent. Le vrai personnage n'est pas l'homme coincé mais le chef des secouristes, modeste qui lutte un peu contre tous. Sympa et sans prétention.

Emily Dickinson


Emily Dickinson, a quiet passion de Terence Davies (G.B) °°° 2 h 05

Magnifique portrait de femme, celle de la poétesse américaine, Emiliy Dickinson, servie magistralement par Cynthia Nixon absolument merveilleuse. Histoire de passion, de solitude, de révolte et surtout de résistance face  à l'église, à l' hypocrisie au mode masculin qui dicte ses lois. C'est une battante coincée dans un monde figé. La mise en scène est formidable: comment Davies fait passer ses personnages d'une époque à l’autre, des travellings dans les couloirs de la maison, des mouvements de caméras amples qui prouvent la rage de la femme victime d'une société qui la corsète. On part d'un univers charmant, entre Barbara Pym et Jane Austen pour finir dans celui sombre des Brontë. Enfermée, aigrie, elle s'interroge sur la laideur du monde et sur ce qu'elle est devenue. Une petite merveille.

vendredi 12 mai 2017

On l'appelle Jeeg Robot


On l'appelle Jeeg Robot de Gabriele Maineti (Italie) ¤ 1 h 58
Bien sûr ce film n'a rien d'italien. On est surpris par sa réalisation, il n'empêche, même si on avait très envie d'adhérer, il nous ennuie, nous agace assez vite. On dit que si le méchant est bon, le film le sera. L'adage se révèle juste. On déteste d'emblée cet être abject mais on n'a pas envie de le suivre. Il est trop tout et cela casse l'histoire assez prévisible ceci dit. De plus la copine du super accro aux mangas est insupportable. Bref passez votre chemin. Une horreur qui a séduit l'Italie avec plein de récompenses à la clef; Étonnant. 

mercredi 10 mai 2017

Get out


Get out de Jordan Peele (U.S) °° 1 h 44
Film dénonce de façon extrêmement habile le racisme qui perdure aux U.S.A. Un beau couple; Ils s'aiment. Elle décide de le présenter à ses parents lors d'un week-end à la campagne. Mais les sourires des hôtes sembles forcés. Le malaise s'installe. les serviteurs noirs agissent de façons mécaniques, bizarres. Une grande réception est organisée et les invités sont encore plus étranges. On soupçonne une réminiscence d'un Ku Klux Klan moderne, organisé mais c'est encore plus gore que ça. A vous d'aller découvrir ce film malin, singulier dérangeant mais pas tout à fait abouti. A voir.

One kiss


One kiss d'Ivan Cotroneo (Italie) °
Triangle amoureux une fille deux garçons ... fait de clichés, de plans séquences qui s'étirent, pas vraiment raté mais pas réussi non plus. On s'attend à tout et la fin est ridicule. Dommage.

mardi 9 mai 2017

La colère d'un homme patient


La colère d'un homme patient de Raùl Arévalo (Esp) °° 1 h 32
Film assez malin, à l'image un peu faiblarde qui raconte le repenti d'un homme violent qui sort de prison après un casse qui a mal tourné et d'un faux doux qui tient à sa vengeance parce qu'il a perdu sa fiancée dans le même casse. Le réalisateur hésite entre tension intense et scènes trop extérieures à l'intrigue. Du coup on est intéressé mais toujours un peu hors de l'action. La vengeance est horrible, pourtant on finit par la souhaiter, bref il se joue un peu de notre mauvais penchant. Ce n'est pas le film du siècle mais il se regarde. Pourquoi pas.  

dimanche 7 mai 2017

Après la tempête


Après la tempête de Hirokazu Kore-Eda (Japon)°° 1 h 58
Essayant de lutter contre ses démons ( à cause de sa passion pour le jeu, il a perdu sa femme, la garde de son fils et ses ambitions littéraires) un père revient vers la cellule familiale en profitant de la complicité de sa mère et d'un 23 ème typhon qui les oblige à partager une nuit, un futon. Kore-Eda par petites touches nous parle des névroses familiales en prenant son temps ( trop peut-être), dévoilant un peu plus la société japonaise et ses codes. Pas aussi prenant que "Nobody knows" ou "Still walking" , l'émotion est rarement là, mais cela reste un joli moment sur les rapports humains. Pourquoi pas.

samedi 6 mai 2017

Adieu Mandalay


Adieu Mandalay de Midi Z (Birmanie/Taïwan) °°° 1 h 48
Ils se rencontrent lors de leur fuite vers Bangkok. Il tombe immédiatement amoureux mais la jolie birmane, qui a suivi des études ne pense qu'à réussir, s'élever socialement. Elle procède par étapes: trouver un travail, obtenir des papiers. Et tant pis pour les sentiments. Froidement elle accepte l'aide du jeune homme, profite de sa gentillesse, même si elle n'a rien promis se joue de lui. Ensemble ils vont endurer les épreuves, les humiliations, confronter les profiteurs dans un pays, la Thaïlande corrompue. Le réalisateur nous donne à vivre le quotidien douloureux des deux émigrés dans cette quête du rêve asiatique mais la culture fera barrage jusqu'au drame. Très beau film réaliste et romanesque.

vendredi 5 mai 2017

Je danserai si je veux


Je danserai si je veux de Maysaloun Hamoud (Pal/Isr/Fr) °° 1 h 42
Premier film tout à fait sympathique sur l'émancipation des femmes palestiniennes en Israël qui vaut surtout par l'interprétation des ses trois héroïnes. Après un démarrage assez convenu et un peu mollasson l'histoire prend du relief après l'agression et devient beaucoup plus intéressant. C'est un portrait assez passionnant de la vie quotidienne à Tel Aviv  sur les palestiniens en général et leur code, leur coutumes. C'est l'émotion qui l'emporte et on accompagne avec plaisir ces trois combats de femmes qui sont loin d'être gagnés. Très belle image finale. A découvrir.