mercredi 29 juin 2016

Best off xxème théâtre

AFFICHE
Best off  ( Vingtième théâtre) °°°°
Voilà c'est fini ! Le vingtième ferme ses portes. La mairie a tranché sans intégrer la proposition de Pascal Martinet. Hier au soir , on a pu revivre tous les grands moments de cette salle chère à mon cœur. Souvenez-vous de Créatures, Panique à bord, Madame Raymonde, La mégère à peu près apprivoisée, Fall, Charlène, L'hôtel des roches noires, La fabrique, Les 2 G, Alice Les instants volés et 31 et tant d'autres; ils étaient tous là hier. Merci, les Marc Goldberg, Julia Lenze, Emilie Guitton Philippe Mélénec .... Merci à vous (ils sont trop nombreux pour les citer tous) pour tous ces merveilleux moments vécus ensemble. Le show s'est refermé sur " le cabaret des hommes perdus", nous l'étions tous hier, un peu perdus et la larme à l'œil. Nous guetterons le Clavel ou le Trévise pour continuer à vivre vos aventures.....

L'outsider

Afficher l'image d'origineL'outsider de Christophe Barratier (Fr) °° 1h57
Barratier se sort avec les honneurs de ce film sur le monde de la finance grâce à une mise en scène nerveuse, un montage rapide et efficace. Les acteurs sont tous très bons. Bien sûr on ne comprend rien à toutes ces magouilles, mais l'ambiance fait froid dans le dos, tous ces petits merdeux gonflés à l'estime démesurée de soi sont insupportables de bêtise, de suffisance et sont un danger pour le monde (comme leur patron) On a aucune empathie avec aucun. Même Arthur Dupont (remarquable) est odieux et pourtant c'est le point de vue du trader que le réalisateur nous montre. Un monde à découvrir si cela vous dit.

mardi 28 juin 2016

Love & friendship

Afficher l'image d'origineLove & friendship de Wight Stillman (G.B) °°°
Quel plaisir de retrouver la langue de Jane Austen. Cette comédie digne des comédie et proverbes de Rohmer est un délice. Kate Beckinsale est franchement réjouissante dans la manipulation, les intrigues, ses ruse sont redoutables de drôlerie. Elle n'est pas loin de madame de Merteuil à qui l'on pense immédiatement. Tous les personnages sont charmants, la bouille de Xavier Samuel pris dans les filets de la dame est irrésistible. Et revoir Stephen Fry ne serait-ce qu'un moment. Un délice.

vendredi 24 juin 2016

Le secret des banquises

Afficher l'image d'origineLe secret des banquises de Marie Madinier (Fr) °°
C'est une fable mi fantastique, mi comédie. On a l'impression d'un objet de fin d'études d'un élève cinéaste mais c'est très touchant parce qu'avec un vrai scénario et des acteurs qui y croient. Du burlesque, dans ce monde de laboratoire où le professeur Canet joue avec la vie du cobaye Le bon sous l'œil qui frise d'Anne Le Ny et Patrick d'Assumçao. Tout n'est pas réussi, loin de là, mais souvent  ça fait mouche. Et il y a Damien Chapelle qui de nouveau séduit en laborantin amoureux de ses souris et de Charlotte à qui il va offrir une nuit inoubliable. Pourquoi pas

mercredi 22 juin 2016

The witch

Afficher l'image d'origineThe witch de Robert Eggers (U.S) °° 1h32
Ce n'est pas un film d'horreur comme les autres, c'est plutôt un film d'ambiance. On est en 1630 en nouvelle Angleterre, une jeune fille lutte contre les préjugés de sa famille qui la soupçonne de sorcellerie. Un film ambitieux qui soigne les dialogues ( d'époque soit disant), et l'image. Ici, pas de monstres qui apparaissent d'un coup, de tête qui tourne mais un bébé qui disparaît mystérieusement et un bouc noir à l'œil vicieux. Cela suffit. Le film se perd quand même dans trop de passages religieux qui plombent cette belle ambiance. A vous de voir.

Tout de suite maintenant

Afficher l'image d'origineTout de suite et maintenant de Pascal Bonitzer  (Fr) ° 1h38
Il y a tout pour faire un bon film, des acteurs formidables, un sujet inhabituel dans le monde de la finance, un réalisateur dont j'avais aimé Cherchez Hortense, de bons dialogues et pourtant on reste extérieur. On se moque un peu de cette histoire qui ne nous concerne pas, comme si on nous racontait la vie d'une famille qu'on a jamais vue . Pour les acteurs uniquement.

mardi 21 juin 2016

Folles de joie

Afficher l'image d'origineFolles de joie de Paolo Virzi (I) 1h58 °°
Après une première heure assez insupportable d'hystérie permanente, de cris, de vociférations engendrés par Valéria Bruni-Tedeschi et Micaela Ramazzotti le film se pose un peu et devient plus intéressant. Deux femmes malades dans leur tête s'enfuient d'un hôpital pour un rodéo qui se veut comique mais qui n'est juste qu'agaçant. Mais tout n'est pas à jeter; il y a , il faut le reconnaître de bons moments qui arrivent un peu tard dans ce film qui s'éternise. Décidément je n'accroche plus au jeu et aux mimiques de Valéria, c'est bien dommage pour moi. A vous de voir.

samedi 18 juin 2016

Bella e perduta

Afficher l'image d'origineBella e perduta de Pietro Marcello ( I ) ¤ 1h27
Fiction ? Documentaire ? On ne sait pas trop. De toutes les façons le réalisateur semble lui savoir ce qu'il veut faire, sans trop se préoccuper de ce que ressent le spectateur. Sur le papier l'idée était plaisante, un jeune bufflon qu'on voit partir à l'abattoir raconte sa vie d'avant quand il était dans un palais à l'abandon avec un berger poète, puis avec un polichinelle énigmatique passeur de vie. Bref , un boulgi boulga indigeste qui nous a fait quitter la salle ( quatre d'un coup). Désolé pour la merveilleuse personne qui nous avait conseillé ce film. Mais nous ne sommes pas du tout entrés dans cet univers. A vous de voir.

Dans les forêts de Sibérie

Afficher l'image d'origineDans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou (Fr) °°° 1h45
Cette ode à la nature peut être perçue de différentes façons. Certes le réalisateur filme avec lyrisme, simplement, magnifiquement accompagné par la musique d'Ibrahim Mallouf et servi par un comédien formidable Raphaël Personnaz, des espaces somptueux, mais aussi comme un film de prison. Une nature sauvage loin de tout. Cette cabane où il vit ressemble à une cellule d'isolement sans matons; ceux-ci n'arriveraient que plus tard, inquiétants sous la forme de commerçants pêcheurs et notre prisonnier rencontrerait un autre condamné ( un braconnier assassin) avec qui il créerait des liens forts, fidèles à ceux déjà apercus dans le cinéma carcéral. Mais quel plaisir de le voir se jeter sur la glace, patiner, ivre de liberté et tout ça sobrement sans artifice. A voir.

mercredi 15 juin 2016

Tous les chats sont gris

Afficher l'image d'origineTous les chats sont gris de Savina Dellicour (Bel) °°
La bande annonce promettait un film bien plus passionnant que cette bluette gentillette qui ne vaut que par l'interprétation de Bouli Lanners et sa chute imprévue. Dommage pour Anne Coesens que j'adore et qui n'a toujours le film qu'elle mérite. Il aurait pu être un joli film sur le silence, les mensonges et la culpabilité s'il avait mieux écrit. Bof.

mardi 14 juin 2016

The neon demon

Afficher l'image d'origineThe neon demon de Nicolas Winding Refn (U.S) ¤ 1h57
Ce n'est qu'un long clip poussif, laid et ennuyeux sur le monde de la mode, enfin d'une certaine idée de ce monde. Les actrices sont insupportables, certes c'est leur rôle d'être glacées ou glaçantes, mais elle n'ont qu'une même image à nous proposer et surtout il n'y a pas de scénario, ni de dialogue. Pas le moindre intérêt qui ne vienne chatouiller notre esprit. C'est tellement bête que même les thèmes petitement abordés (le jalousie, la beauté innée révoltante, les excès, la célébrité, la superficialité) tombent à plat. Je ne parle pas des couleurs saturées lassantes et de la musique fatigante. Passez votre chemin.

dimanche 12 juin 2016

Diamant noir

Afficher l'image d'origineDiamant noir d'Arthur Harari (Fr) °° 1h55
Film de vengeance rondement mené, bien maîtrisé avec des tendances esthétisantes. Niels Schneider s'en sort plutôt bien dans le milieu diamantaire d'Anvers, curieusement ciné génique - et quand on connaît le quartier- c'était pas gagné, surtout qu'il fait intelligemment abstraction du côté folklorique juif d'autour de la gare. On se s'intéresse qu'aux ateliers, boutiques avec tous les fantasmes que cela entraîne. Le jeune  Pier a un lourd passé familial, devenu truand à Barbès, il va débarquer en Belgique pour accomplir son destin : venger son père. Harari sait filmer les rapports humains, et l'on suivra avec intérêt tous les protagonistes de ce film de casse. A découvrir. 

vendredi 10 juin 2016

La nouvelle vie de Paul Sneijder

Afficher l'image d'origineLa nouvelle vie de Paul Sneijder (Fr) °°°  1h54
Quelle belle surprise que ce film là! N'ayant pas lu le roman de Jean-Paul Dubois, c'est vierge de tout que j'ai abordé cette histoire mi-absurde, mi- philosophique. Paul ( Thierry Lhermitte poignant) a perdu sa fille dans un accident d'ascenseur dont il est le seul survivant à Montréal. Choqué il abandonne son ancienne vie, devient promeneur de chiens, refuse les indemnités, sympathise avec un avocat poète et observe de loin sa femme avec son amant ou dans son obsession à organiser un procès juteux. C'est décalé à souhait, drôle souvent, surprenant, inattendu et terriblement attachant comme nombre de personnages: Pierre Curzi avocat des ascensoristes ou Guillaume Cyr propriétaire du chenil) Et bien sûr ma chouchoute de toujours Géraldine Pailhas admirable en salope arriviste. Allez-y, ce film fait du bien comme on dit.

jeudi 9 juin 2016

Retour chez ma mère

Afficher l'image d'origineRetour chez ma mère d'Eric Lavaine (Fr) °
Toute petite comédie, pas honteuse mais tout à fait prévisible dans le déroulement. Agréable mais sans plus: elle ne vaut surtout que par le jeu d'Alexandra Lamy et Mathilde Seigner ( oui, oui j'en dit du bien, comme quoi tout arrive, elle est formidable en sœur odieuse). Balasko a l'air de bien s'amuser et en fait un peu trop ( c'est lié au dialogue assez pauvre). Ce film fera le bonheur d'un vendredi soir à la télévision.

Les chatouilles

Afficher l'image d'origineLes chatouilles d'Andréa Bescond (Petit Montparnasse) °°
C'est un spectacle qui se bonifie au fur et à masure qu'il avance, sur un sujet pas facile à traiter: le viol. Odette, danseuse performante se bat pour se reconstruire en visitant un psy, luttant aussi contre une mère autiste à ses épreuves et contre des démons qui ne cessent de la hanter. Andréa Bescond joue tous les personnages, enchaînant les scènes avec virtuosité, se servant de la danse pour faire partager cette dénonciation nécessaire. Quelques scènes un peu longuettes avec le professeur de danse, au début du spectacle, par exemple n'empêchent pas l'émotion nous envahir. A voir absolument ( Molière 2016)

mercredi 8 juin 2016

Illégitime

Afficher l'image d'origineIllégitime de Adrian Siratu (Roumanie) °° 1h29
Je suis assez partagé sur ce film fauché qui parait-il, est fait que d'une prise par scène. Le sujet est très intéressant, l'amour entre deux jumeaux qui attendent un enfant. Ils font partie d'une famille de fous, eux-mêmes ne sont pas très nets. Le père était anti-avortement sous Ceausescu et c'est avec cette découverte, lors d'un repas, que le film s'ouvre avec une enguelade qui s'éternise un peu trop. Le hic est que je n'ai pas cru en ses personnes là, la mayonnaise pour moi ne prend pas et je ne sais pas trop pourquoi, les acteurs sont bons, la mise en scène plutôt maligne, la caméra très près des corps,qui suit pas à pas les personnages, me semble trop présente, étouffante empêchant l'empathie mais peut-être est-ce fait exprès. Alors faites vous une idée par vous même.

dimanche 5 juin 2016

Le lendemain

Afficher l'image d'origineLe lendemain de Magnus Von Horn (Suède/ Pol) °°° 1h42
Ulrick Munther est un adolescent inquiétant, froid, déterminé sous un aspect d'ange. Il est blond, calme, passif devant la haine des habitants du village où il revient après avoir fait deux ans de prison pour un acte dont on ne saura que peu de chose. C'est tout à fait passionnant grace à une mise en scène d'une maîtrise absolue pour un premier film ( absence de musique, cadrages, scènes qui s'étirent, lumière froide), la tension est présente dès la première image avec rien et elle monte de façon progressive jusqu'aux affrontements finaux. Tous autour de lui le rejettent chacun à sa façon: ses camarades logiquement, mais aussi son père et son frère maladroitement, la proviseure hypocritement  sauf une fille courageuse nouvelle dans le village. On parle ici de violence qu'on a tous en nous et qu'on maîtrise plus ou moins bien . A découvrir.

vendredi 3 juin 2016

A war

Afficher l'image d'origineA war de Tobias Lindholm (dan) °° 1h55
Le comandant Pedersen ( Pilou Asbaek de Borgen, il y a d'ailleurs beaucoup d'acteurs de la série) est un militaire compétant, humain et fier de diriger sa troupe. Il a peu de mal à déléguer son pouvoir, il a besoin de tout superviser. Quand pris dans une ambuscade il donne l'ordre de bombarder une zone civile, son destin bascule. Il sauve ses soldats mais est accusé de trahison au code de guerre. De retour au Danemark un procès s'en suit. Ce film est d'une rigueur glaçante tout à fait appropriée au sujet, d'un réalisme incroyable, anxiogène à souhait et pourtant la vraie violence loge au tribunal. C'est vrai qu'il faut des règles en temps de guerre mais le comportement du gradé n'est pas vraiment condamnable non plus. Ce film soulève une vraie réflexion sur l'éthique, la morale en temps de guerre. A découvrir. 

mercredi 1 juin 2016

Mr. Gaga

Afficher l'image d'origineMr Gaga de Tomer Heymann (Israël) °°° 1h39
Magnifique portrait du chorégraphe israélien Ohad Naharin. Quand on ne connaît rien à rien , c'est toujours un plaisir incroyable de découvrir un univers d'une personnalité forte et géniale. Il a le talent, l'imaginaire et le don de mener ses troupes pour des résultats prodigieux. Sûr, il a aussi un côté hautain, un tantinet méprisant mais c'est souvent le propre des créateurs. On suit sa vie  chronologiquement du kibboutz à la gaga dance. On y apprend ses positions face au gouvernement de censures mais il ne se livre vraiment que du bout des lèvres, (inventant même une histoire de jumeau étrange) on plonge principalement dans son monde chorégraphique: il est fascinant, restez jusqu'au bout les dernières danses sont après le générique. A voir.

Apprentice

Afficher l'image d'origineApprentice de Boo Junfeng (Singapour) °°° 1h36
Film fascinant, un peu hypnotique sur la responsabilité, la faute. Aiman devient pour des raisons mystérieuses apprenti bourreau. Il suit les conseils avisés de celui en place et qui a exécuté son père. On ne saura pas grand chose de plus, se questionnant tout le long du film sur les raisons de ce choix. C'est malin, et ce secret nous travaille. Le garçon vit avec sa sœur qui trimbale aussi une culpabilité forte et qui va choisir la fuite pour s'en sortir plutôt que l'attrait morbide de son frère qui s'enferme dans une impasse. Intéressant.