samedi 30 avril 2016

Théo et Hugo dans le même bateau

Afficher l'image d'origineThéo et Hugo dans le même bateau d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Fr) °° 1h37
"Cléo de 5 à 7" d'Agnès Varda et "Nés en 68"  font partie des très grands films de ma vie. Celui-ci réunit les deux, les réalisateurs de l'un et l'errance de l'autre. Corinne Marchand déambulait dans Paris après une mauvaise nouvelle et faisait des rencontres au hasard. Ici, après une séance de sexe, franche, hard vu le lieu, l'amour s'invitant par surprise, Théo s'oublie et ne se protège pas lors du rapport avec Hugo. Celui-ci est séropo. Alors commence une balade magnifique dans la nuit parisienne. La mise en scène est brillante, légère, audacieuse, magnifique hommage au cinéma des années 60-70. Mais, parce qu'il y a hélas un mais, le film est a un côté "pédagogique" militant trop appuyé même si c'est toujours important de militer, mais il gène, je crois la beauté de cette rencontre, de cette histoire d'amour qui commence. Mais c'est bien sûr un film à voir en sachant que la première demi-heure n' a rien à envier aux films pornos du net. A vous de voir.

Chinoiseries

Afficher l'image d'origineChinoiseries d'Evelyne de la Chenelière (XX théâtre) °°° M.E.S de Nabil EL Azan
Ils sont voisins de palier. Ils se guettent. Il s'apprécient mais n'osent pas. ( "C'est avec l'entrée en matière que nous avons des difficultés") Ce sont deux monstres adorables, l'un M. Chiton souffre de transparence et s'invente une mère façon "Psychose", elle, Madame Potée se perd dans des chinoiseries qui peuvent aller loin du genre assassiner son brocanteur d'employeur. Ils vont se croiser dans l'escalier ( façon "In the mood for love ") , se recroiser jusqu'à enfin peut-être se jeter à l'eau. Cette pièce étrange, originale doit beaucoup aux deux interprètes hors normes que sont Christine Murillo et Jean-Claude Leguay. Dommage que la salle soit vide. Ils méritent tellement plus. A voir.

vendredi 29 avril 2016

Dalton Trumbo

Afficher l'image d'origineDalton Trumbo de jay Roach (U.S) °°° 2h04
Quel bel hommage rendu au réalisateur de "Johny got his gun" un de mes films préférés, qui m'a traumatisé, enfant. Et c'est un réalisateur dont on attendait rien qui est responsable de ce petit bijou. Il a su récréer l'ambiance délétère de cette époque trouble du Maccarthisme. Où sont tombés quantité d'acteurs, réalisateurs, scénaristes. Le suspense est encore plus insoutenable que dans un vrai thriller, grâce surtout au "breaking bad" Bryan Cranston qui nous offre une palette incroyable de son talent, bien mieux que l'image unique du feuilleton. Et puis il y a  Diane lane en femme fidèle parfaite, Hélène Mirren en Hedda Hoper, sublime salope anticommuniste primaire. On s'amuse à retrouver les héros de l'époque John Wayne conservateur planqué, Edward G. Robinson traite malgré lui et surtout Kirk Douglas qui ose défier l'univers frileux du cinéma hollywoodien. Du bonheur.
   

jeudi 28 avril 2016

Captain america : civil war

Afficher l'image d'origineCaptain America : civil war d'Anthony et Joe Russo (U.S) °° 2h30
C'est le niveau bien au-dessus de Batman vs Superman. Ici, l'histoire se tient. Si les supers héros se font la guerre c'est parce qu'ils sont  manipulés, contraints. En plus il y a l'humour symbolisé par un jeune Spider man apprenti, hilarant. Bien sûr la trame reste la même : il y a le méchant - Daniel Brühl qui a ses raisons - mais les vrais semeurs de zizanie sont les gens du pouvoir qui veulent comme d'habitude maitriser le jeu. En tous cas cette guerre civile est hyper bien menée de bout en bout. On verrait ce spectacle pour la première fois qu'on serait vraiment enthousiaste, mais au bout de quinze...

Free to run

Afficher l'image d'origineFree to run de Pierre Morath (Fr/ Ch/ Bel) 1h39 °°°
Pierre Morath nous raconte les trois destins passionnants dignes d'un biopic hollywoodien : celui de la pionnière Kathrine Switzer, de Steve Prefontaine, athlète incandescent et rebelle, et de Fred Lebow, mythique organisateur du marathon de New York. On apprend avec surprise que la course à pieds sur longues distances  était quasiment réservée aux hommes. Dans les années 1960, elle devient un combat pour les femmes : c'est un film très émouvant, les larmes ne sont pas loin, lorsque Joan Benoit, sous les hourras de la foule, s'engouffre dans le stade, à Los Angeles, lors du tout premier ­marathon olympique féminin de 1984 ou à la mort de Pre qui a lutté pour que les athlètes soient payés. On regrette qu'il ne parle pas des éthiopiens et kenyans sportifs incroyables qui sont le symbole du marathon d'aujourd'hui. Passionnant.

mercredi 27 avril 2016

Les habitants

Afficher l'image d'origineLes habitants de Raymond Depardon (Fr) °° 1h45
Dans une caravane calée dans de petites villes ou villages de France, des hommes, des femmes se parlent. De tout, de rien. Aucun thème n'est imposé, les gens se livrent comme bon leur semble. L'artifice est à double tranchant : on se rend de la misère intellectuelle de ces français, de ces femmes surtout soumises à leurs hommes, de la solitude générale qui plombe leurs vies. Mais c'est aussi ceux là qui ont accepté de parler. Je suis étonné qu'aucun ne parle politique ni de culture. Tout reste dans leur petit cercle de vie qui tourne en gros autour de la relation amoureuse ( ou qui s'en rapproche) et du boulot ( pour ceux qui en ont un ou qui en espère un). Intéressant mais un peu vain. Il ne reste pas grand chose en sortant si ce n'est la désagréable impression d'une grande tristesse, d'un grand gâchis de vies). A vous de voir.

Green room

Afficher l'image d'origineGreen room de Jeremy Saulnier (U.S) °°° 1h35
Ce mois d'Avril nous offre des films vraiment réussis et dans tous les genres. Ici "jeu de massacre chez les skinheads". Mais attention, ce n'est pas un film de genre de plus.  Tout est possible dans cette histoire: un groupe de hard rock paumé arrive chez des nazillons pour un concert, assiste par hasard à un meurtre et se trouve mêlé à un traffic de drogue donc enfermé puis traqué. Chaque disparition des membres du groupe est logique, inéluctable. La mise en scène sait alterner violence, humour noir, en se servant de tous les effets qui vont bien, quand il le faut, tout sonne juste. En face d'eux les "méchants" agissent aussi pour leur survie,  avec des individualités marquées sans coups de théâtre absurdes. Pas de morts qui renaissent, ni de grosses ficelles qui gâchent le plaisir. C'est du lourd, du maîtrisé. Pour amateurs d'hémoglobine modérée..... 

mardi 26 avril 2016

Mékong stories

Afficher l'image d'origineMékong stories de Phan Dang Di (Vietnam) °°°° 1h42
C'est tout ce que j'aime au cinéma. Bien sûr, cela n'engage que moi. On est près de Saigon, la chaleur est étouffante. On suit principalement quatre jeunes gens qui se cherchent, mais pas seulement. Il y a quantité de personnages qui ont tous quelque chose à défendre. La réalisation est sèche, nerveuse, après un long plan séquence qui pose le paysage au tout début du film: le fleuve. Il y a l'étudiant en photographie, amoureux de son meilleur ami plus viril, serveur dans un bar où règne une belle danseuse ( lieu de scènes absolument magnifiques) et d'un petit trafiquant par qui les problèmes arriveront. Une fille, deux garçons, on connaît la chanson. Mais les histoires mêlées, heurtées, douloureuses sont d'une sensualité absolue. Ce n'est que peaux, attouchements. Les personnages sont souvent nus. Toutes les matières, l'eau, la boue, les tissus, ajoutent au plaisir des yeux. Chaque scène est mue par un érotisme exacerbé, qu'elle soit de violence comme d'amour. Soyez curieux, dans un Vietnam livré à lui même, il est dans la lignée des "Roseaux sauvages". A voir absolument et j'espère que vous accrocherez à ce montage génial vif et talentueux.

Blind sun

Afficher l'image d'origineBlind sun de Joyce A. Nashawati (Fr / Grèce) °° 1h28
Un homme, immigré, en Grèce doit surveiller une villa pendant l'absence de ses propriétaires français ( Louis-Do Lencquesaing odieux à souhait). Un policier véreux lui vole ses papiers. La canicule frappe, l'eau manque. Petit à petit, une paranoïa due aux manques envahit l'homme. La réalisatrice joue avec les ombres et les lumières de façon admirable, et par petites touches parle de la crise grecque qui fait des ravages redoutables. Mais le récit s'étiole et la fin est complètement prévisible. Dommage, mais elle promet du bon pour l'avenir.

jeudi 21 avril 2016

La saison des femmes

la-saison-des-femmes-film-hindou-Leena-Yadav-bande-annonce La saison des femmes de Leena Yadav (Inde) °°° 1h56
Dans le Gujarat, quatre femmes en prise avec la loi des hommes essaient de survivre et de s'en sortir. Cela commence étonnamment gentiment vu le sujet, dans un petit village du désert, vivent Bijli prostituée qui revient chaque année revoir Rani veuve d'un homme violent qui marie son fils (odieux) à une pauvre fille qui va revivre la même triste histoire de sa belle mère. Dans la case d'à côté il y a Lajjo battue par son ivrogne de mari parce que stérile. C'est du lourd, mais elles subissent tout ça parce que c'est la tradition, c'est l'Inde. Elles arrivent même à rire, à se créer une vie supportable. Et puis petit à petit le film prend un tournant différent, il ose montrer la violence: le viol, les coups, les corps nus, les hématomes et la révolte qui se fait par petites touches, intelligemment. La mère par rapport à son enfant délinquant, à sa bru bafouée, la femme face au mari menteur et violent, la "pute" contre le monde des hommes en son ensemble. La réalisatrice n'a de cesse de faire des aller-retours entre scènes joyeuses ou apaisées et celles d'une grande cruauté, sans contourner le sexe, l'homosexualité sourde. Poignant et surtout totalement nouveau dans la paysage cinématographique indien. A voir absolument.

Marie et les naufragés

Afficher l'image d'origineMarie et les naufragés de Sébastien Betbeder (Fr) °°° 1h44
C'est une fable qui ose tout, souvent très réussie ( presque tout) et quelquefois plus fragile ( l'envol et le clip Raélien de Groix) . Mais il y a un milliard d'idées à la seconde, et cela fait du bien. On suit trois êtres fantasques, Siméon (Pierre Rochefort) très attachant, papa au chômage qui aime le père Lachaise, chômeur qui trouve un portefeuilles sur le trottoir qui appartient à Marie (Vimala Pons, qui gagnerait à jouer autre chose, on a l'impression de voir toujours le même personnage de film en film) qui est l'ex d'Antoine (Eric Cantona) écrivain en panne qui va se servir d'Oscar ( Quel plaisir de revoir Damien Chapelle, après "Peur de rien") colocataire de Siméon qui etc... C'est n'est pas que du grand n'importe quoi, il y a de l'humour, de la tendresse et beaucoup de folie. A voir.

mercredi 20 avril 2016

D'une pierre deux coups

Afficher l'image d'origineD'une pierre deux coups de Fejria Deliba (Fr) °°° 1h23
Disons simple: j'ai adoré. Zayane  (Milouda Chaqiq, géniale) habite en cité, seule. Elle ne connaît rien d'autre. Elle ne vit que pour ses 11 enfants qui passent la voir pour le linge, une petite bouffe sur le pouce, pour qu'elle les aide dans la vie du quotidien. Et puis un jour elle reçoit une lettre de faire part de décès. Une mystérieuse boîte l'attend en Sologne . A l'aide d'une amie ( Brigitte Roüen parfaite) après un faux départ hilarant, partent à faire revivre un passé enfoui. Chez mémé, tout le monde s'inquiète; où est-elle passée? On fouille les tiroirs, on ouvre les armoires, pour tomber sur des secrets inavouables. Quel bonheur de voir cette fratrie composée de toute la palette imaginable issue de l'union entre la France et l'Algérie. ( Ah !Maryline). Une comédie douce-amère drôle, on y rit vraiment, franchement. La réalisation est simple, sans effet, d'une absolue justesse. On sent que les acteurs, tous très bons, y ont pris un plaisir immense. Courez-y. Pour une fois qu'on rit pour de bonnes raisons....

Les Ardennes

Afficher l'image d'origineLes Ardennes de Robin Pront (Bel / P.B) °° 1h33
Rien à dire sur la réalisation, nerveuse, forte, inventive. Le sujet, lui, a été souvent abordé au cinéma: Deux frangins dont l'un a passé 4 ans en prison  retourne emmerder la vie de l'autre. Faut dire que son petit frère se tape son ex. Cela n'arrange pas l'affaire. Il est resté le connard qu'il était surtout, qu'en taule il a fréquenté des êtres pas trop recommandables. Sa mère en a peur, son ex en a marre. Il ne supporte pas que son frère vive une vie "normale" et enchaîne les catastrophes. Mais trop c'est trop, on imagine très vite où veut en venir l'auteur et des fois c'est un peu téléphoné (cf les autruches) . mais pourquoi pas.

mardi 19 avril 2016

Démolition

Afficher l'image d'origineDémolition Jean-Marc Vallée (U.S) °°° 1h41
Ce film aurait pu tomber très vite dans le mélo insupportable, il  y échappe haut la main grâce à l'interprétation hors pair de Jake Gyllenhall comme d'habitude génial et au savoir faire du réalisateur déjà responsable de deux autres très bons films : Dallas Buyers Club & C.R.A.Z.Y. Je n'ai pas vu Wild. Jake vient de perdre sa femme dans un accident de voiture et ne ressent rien. La seule chose qui le soulage est de casser, démonter, exploser tout ce qu'il touche( quitte à louer un bulldozer) Par hasard il rencontrera une jeune femme (Naomi Watts) aussi paumée que lui et son fils, un petit sauvageon qu'il apprivoisera et qui sera le sujet de scènes hilarantes ou cruelles. Très belle surprise, les critiques étant très tièdes. A voir.

A bigger splash

Afficher l'image d'origineA bigger splash de Luca Guadagnino (Italie) ¤ 2h05
Luca Guadagnino a réussi à rendre laide l'Italie du bord de mer, à rendre pâle et inexpressive Tilda Swinton, insupportable Ralph Fiennes dans une logorrhée sans fin, seul le regard de chien battu de Matthias Schoenaerts attendrit encore, mais  même souvent nu, il en perd son sexappeal !!! Une première heure insupportable qui semble durer le double, et une deuxième qui ressemble à la première. Cet hommage à "la Piscine" de Deray est un enterrement de première classe. Changez de bassin...

lundi 18 avril 2016

Desierto

Afficher l'image d'origineDesierto de Jonàs Cuaròn (Mexique) °°° 1h34
La simplicité du propos fait la force du film: pas de psychologie mal digérée, mais un fait implacable: un xénophobe américain se venge, dont on ne saura jamais quoi, en tirant comme à le fête foraine sur des migrants mexicains. Cela fait froid dans le dos tellement c'est réaliste. On pense à "Duel" de Spielberg avec cette chasse à l'homme. Des fois on frôle le film d'épouvante lorsqu'on croise des serpents aussi nombreux que dans Indiana Jones, où avec la disparition du chien mais nous sommes bien dans le concret, le discours de Trump résonnant dans les canyons de la frontière maudite. A voir.

L'avenir

Afficher l'image d'origineL'avenir de Mia Hansen-Love (Fr) °° 1h 37
Ils sont tous les deux professeurs de philosophie à Paris (Huppert et Marcon),vivent leur vie d'intellos, sans heurts juste une pointe d'humour prodiguée par leurs enfants et puis c''est tout. Nathalie a un gros faible pour un ancien élève et l'aide à éditer ses ouvrages. Lui, a une liaison et va la quitter. Bref en quelques temps, elle perd son mari, un emploi, ses enfants et l'objet de son admiration s'en part vivre dans le Vercors. Tout s'écroule même si elle semble n'en pas être affectée. Bon jusque là, la mise en scène légère nous raconte la désillusion avec douceur mais après ? Quoi ? Rien justement et c'est ce qui pêche dans le film. A vous de voir.

samedi 16 avril 2016

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Concerto pour piano en la mineur op 6
& Symphonie n° 8 d' Antonin Dvorak ( Philarmonie de Paris) °°°


Sous la direction nerveuse et passionnée de Lionel Bringuier on a assisté à l'incroyable performance de Jean-Yves Thibaudet au piano dans un numéro de virtuose du concerto pour piano de Grieg. Beaucoup d'émotion et le plaisir de jouer, pour nous offrir le meilleur, était visible. On est toujours content de retrouver ces morceaux connus mais dont on ne saurait dire le nom comme cet l'allegro, écrit pour sa fille qui décèdera un an après. Populaire mais charmant. Surtout que le pianiste nous a offert un petit Liszt en rappel de toute beauté. La symphonie N° 8  de Dvorak après cette entrée brillante paraissait plus pâle, moins facile d'accès mais passionnante, l 'orchestre nous offrant deux danses deux même compositeur charmantes. Bref une excellente soirée.

mercredi 13 avril 2016

Sky

Afficher l'image d'origineSky de Fabienne Berthaud (Fr) °°° 1h 42
On pense que le film sera un road movie dans les grands espaces américains, et bien non, c'est tout le contraire, c'est un film sédentaire qui occupe trois lieux, une maisonnette, un bistro, un hôpital. Diane Kruger joue très joliment une femme malmenée par l'égoïsme de son mari qui prend la poudre d'escampette et va rencontrer un second amour moins évident, peut-être plus vrai parce que plus fragile dès le départ. Cet homme Norman Reedus qu'on a du mal à accepter hors " the  walkind dead" tant il en est la copie, finalement sera son espoir. Fabienne Berthaud réussît son pari grâce surtout à son actrice, touchante et belle même dans la douleur. Quelques  gros plans sur ses yeux magnifiques soulignés de bleu et de paillettes resteront. A voir.

dimanche 10 avril 2016

Quand on a 17 ans

Afficher l'image d'origineQuand on a 17 ans d'André Téchiné (Fr) °°° 1 h 54
En trois, quatre plans , rapides, nerveux, tout est en place. Téchiné à l'art de mettre en scène admirablement sans qu'on s'en rende compte, tout est fluide, naturel, beau, évident, troublant. Troubles comme les désirs qui se transforment en harcèlement, en questionnement pour ces deux adolescents que tout oppose, enfin  pas vraiment. L'un, frêle et sensible cherche à s'endurcir, l'autre s'affirme en garçon de ferme pour oublier qu'il est adopté. Très ancré dans le quotidien, contrairement aux "Roseaux sauvages" auquel on pense, qui revisitait le passé. Tous les comédiens sont parfaits Sandrine Kiberlain en tête, on retrouve avec plaisir Kacey Mottet-klein (Keeper) et Jean Fornerod. A voir bien évidemment.

Zoo de Vincennes

Afficher l'image d'origineZoo de Vincennes °°
Le parc zoologique de Paris reste un zoo de ville. Ils ont fait le choix de montrer peu d'animaux mais de leur offrir plus d'espace. Donc tant mieux pour eux, on les voit de prêt avec de nombreux espaces vitrés bien conçus ( les loutres restent mes animaux favoris) la serre est magnifique; tant pis pour nous, on ne voit pas beaucoup d'espèces et c'est un peu frustrant, il y a encore beaucoup de béton. Intéressant.

samedi 9 avril 2016

Les anciennes odeurs

Afficher l'image d'origineLes anciennes odeurs de Michel Tremblay, M.E.S de Yannick Debain (Théâtre du Marais) °°°
C'est d'abord un très joli texte, magnifiquement écrit pat l'Auteur canadien dont on apprécie les romans. L'histoire de deux hommes qui se sont aimés, quittés et qui se retrouvent pour une soirée, la maladie du père de l'un deux servant de prétexte à ces retrouvailles. Défilent les joies anciennes, les blessures aussi, les "pourquoi", les "comment" et ces odeurs qui servent de titre à la pièce. Et puis il y a les comédiens qui prennent plaisir à servir ce texte: Yannick Debain très juste ( un peu trop statique ne sachant pas trop quoi faire de son corps) et Marwan Berreni) (Ouhhhh, dit le loup, quelles lèvres ! ) qui vit son personnage et fait partager son enthousiasme. Sûr la scène est petite, les déplacements semblent étriqués, on entend tous les bruits de la rue mais l'émotion est là.

Eva ne dort pas

Afficher l'image d'origineEva ne dort pas de Pablo Aguero (FR /Arg) °° 1h27
A 33 ans, Evita Peròn meurt. Son corps est embaumé, transporté et caché, pour d'obscures raisons. Ce film retrace le parcours de cette dépouille, objet d'un culte étrange. Il permet surtout une réflexion sur cette femme autant haïe, qu'aimée. Mais il reste assez abscons, difficile d'accès même s'il est saupoudré d'humour. Mélanges d'archives, de fiction, de voix off, de références: c'est plus une expérience cinématographique qu'autre chose.

mercredi 6 avril 2016

High-rise

Afficher l'image d'origineHigh-rise de Ben Wheatley (G.B) ¤ 1h59
Il y a tromperie sur la marchandise: la bande annonce était assez alléchante, un film de science fiction social et puis au final on a une espèce de ratatouille indigeste, rétrofuturiste, laide, sans point de vue. On souffre du début à la fin. Quel gâchis!  Quand on pense au film qu'aurait pu tourner n'importe quel auteur avec un univers cinématographique perso. Aucun des acteurs ne sauve cette vilaine entreprise... A fuir.

Cyrano de Bergerac

Afficher l'image d'origineCyrano de Bergerac (Porte St Martin) °°°°
Dans le lieu même de la création de la pièce le 27 décembre 1897, comme pour Constant Coquelin, la salle a fait un triomphe à Philippe Torreton, absolument prodigieux. Et Dieu sait que c'était mérité ! Dans une autre vie je veux être Torreton. Quel talent! Son interprétation, sa diction, ses ruptures de tons, sa démarche, son écoute des autres: tout flirte avec la perfection. On a beau connaître le texte par cœur la larme est là. Le choix de presqu'absence de décors, de lieu défini, de riches costumes  nous oblige à nous concentrer sur ce texte magnifique. Cyrano reste le symbole du refus des autorités, de la liberté d'esprit, de pensées et d'actions sans main tendue aux puissants même au bienveillants en étant excessif et adorable. Ce qui nous manque maintenant en politique : intégrité & culture . Bravo.Courrez-y. 

lundi 4 avril 2016

Good luck Algéria

Afficher l'image d'origineGood luck Algeria de Farid Bentoumi (Fr) °°
Voilà une comédie qui ressemble à beaucoup d'autres, plaisante, réussie, bien jouée mais attendue qui lorgne beaucoup sur "Ramza Rockett"et puis qui tourne vers la fable sociale et devient fichtrement intéressante. C'est l'histoire du premier Algérien ( habitant en France: Sami Bouajila) qui pour sauver son entreprise va représenter l'Algérie aux jeux Olympiques d'hiver à Turin. Histoire vraie. Il ne parle pas l'arabe mais il a la chance d'avoir un ancien champion comme associé ( le très sexy Franck Gastambide) qui va l'entraîner, le motiver, comme tout le reste de la famille même si sa femme (Chiara Mastroianni) doute pas mal. La deuxième partie du film au pays est très émouvante grâce à un acteur débutant génial (Bouchador Chakor Djaltia) qui joue son père. Laissez-vous charmer par cette jolie fable.

dimanche 3 avril 2016

Five

Afficher l'image d'origineFive d'Igor Gotesman (Fr) ° 1 h 42
J'aurai aimé aimer plus ce film sympathique. Pour être franc je n'ai pas ri une seule fois, j'ai souri quelques fois, une réplique de Fanny Ardant fait mouche. A quoi tient la réussite d'une comédie ? A des riens parce que ici, il y a tout : le rythme , des comédiens talentueux, des gags ( parfois lourds) mais peut-être le sujet n'est pas très passionnant. Des idées intéressantes, c'est le mec grassouillet qui pécho, mais le black reste l'étalon, le BCBG l'intello etc... Si vous êtes indulgent.

Keeper

Afficher l'image d'origineKeeper de Guillaume Senez (Bel / Suisse)°°° 1h35
Avoir quinze ans, être amoureux et affronter la venue d'un enfant, ça fait beaucoup. Maxime veut devenir gardien de but, son père l'entraîne et croit en lui. Il est assez mûr, sérieux mais reste un enfant, perdu, veut garder l'enfant mais n'imagine  pas le tremblement de terre que cela représente. Elle, Mélanie sent qu'elle ne pourra pas assumer, surtout que sa propre mère l'abandonne, à raison, mais veut faire plaisir à son mec et donc décide de le garder. Kacey Mottet Klein est d'une grande justesse comme Galatea Bellugi et tous deux se noient dans leur contradictions. Imprévisible et juste.

samedi 2 avril 2016

Un monstre à mille tête

Afficher l'image d'origineUn monstre à mille tête de Rodrigo Plà (Mexique) °°° 1h15
Elle veut sauver son mari. Il souffre d'un cancer avancé. Il a payé pendant 16 ans une assurance et pourtant l'absurdité et la malhonnêteté de l'administration refuse de leur procurer les médicaments dont il a besoin. Donc elle va péter un plomb, prendre en otage les médecins responsables, et aller jusqu'au bout. Mais ce cauchemar désespéré se fait avec une maestria incroyable sans manichéisme aucun, sachant faire partager les points de vues de tout le monde. La tension monte, on se doute que tout cela va mal finir, que le pot de terre ... mais on espère jusqu'au bout et la scène finale est vraiment drôle malgré le contexte. A voir.

Rosalie Blum

Afficher l'image d'origineRosalie Blum de Julien Rappeneau (Fr) °°° 1h35
Très jolie comédie, très personnelle de Julien Rappeneau sensible, attachante et magnifiquement jouée par tous les acteurs, Noémie Lvovsky, en tête, loin de son personnage "maison de Bernada"de "La belle saison", qui campe une épicière solitaire, que semble reconnaître Kyan Khojandi coiffeur lui même abandonné par une fiancée hypothétique mais castré par une mère plus qu'abusive (Anémone en pleine forme) et Alice Isaaz une nièce qui s'ennuie et qui va jouer les détectives à trois balles. Le réalisateur sait raconter des histoires, il sait aussi les filmer avec un côté enfantin réjouissant. Laissez vous charmer par cette fable.
 

vendredi 1 avril 2016

Médecin de campagne

Afficher l'image d'origineMédecin de campagne de Thomas Lilti (Fr) °°
Tout le film est dans son titre. On sait ce que l'on va voir et on n'est pas déçu. Les comédiens y excellent, les historiettes proposées sont celles qu'on attend. Il n'y a pas beaucoup de surprises, on n'est comme à la maison. Et pour une fois, on l'accepte, cela repose de tant de daubes. Thomas Lilti nous propose un autre regard sur la médecine, rurale celle ci, certes après "Hippocrate" moins mordante, moins politique quoique. C'est le médecin qui est malade et qui doit transmettre son savoir faire à une jeune docteur. Attachant.