vendredi 31 janvier 2025

Companion

 

Companion de Drew Hancock (U.S) °° 1 H 37

On pourrait nommer ce film "un bloody good movie" tellement on prend un  plaisir à voir trucider tous ces méchants humains par la gente androïde. Dommage que la bande annonce dévoile trop de choses, la surprise aurait été double. Film invraisemblable mais plaisant où excelle Sophie Thatcher (J'espère qu'elle n'a pas de lien avec Maggie). Sanglant et rigolo.

jeudi 30 janvier 2025

Un parfait inconnu

 

Un parfait inconnu de James Mangold (U.S) ° 2 H 20

Il faut sans doute être fan de Dylan pour apprécier vraiment ce long, très long biopic. De ce chanteur je ne connaissais que le nom, une chanson "Man gave names to all the animals "et qu'il avait reçu le Nobel.  Timothée Chalamet, nonchalant, agaçant, sur une seule note, ne rend pas le personnage de cette époque (61-65) très sympathique, même si on comprend que pour réussir il faut sans doute se protéger énormément. Le folk n'est pas mon univers musical, donc au bout de cinq, six chansons, je me suis ennuyé (et il y a en des tonnes, cela ravira les aficionados). La facture est d'un classicisme absolu. Si le cœur vous en dit. 

Mémoires d'un escargot

 

Mémoires d'un escargot d'Adam Elliot (Aus) °°°° 1 H 34

Petit chef d'œuvre. Grace et son frère jumeau se retrouvent orphelins, placés dans deux familles très éloignées d'Australie. Elle, introvertie n'arrive pas à sortir de sa coquille. Elle est pourtant dans une famille "dingo" aux mœurs originales. Lui plus affirmé, tombe sur une famille hyper catho intégriste qui le brime violemment. La chance de Grace est de rencontrer "Petit-doigt" une vieille femme généreuse, hilarante, véritable bouffée d'amour et de bonheur. Tout semble triste dans ce film et pourtant on rit tout le long. L'animation est géniale comme l'histoire, comme les valeurs abordées. Il y a mille idées à la seconde ( j'ai cru en reconnaître de Delicatessen) ça grouille, ça fuse, ça invente, ça poétise, ça émeut, énormément parce qu'il parle de tout, n'évite rien. Cristal du meilleur long métrage d'animation d'Annecy. A voir absolument. 

mercredi 29 janvier 2025

Slocum et moi

 

Slocum et moi de Jean-François Laguionie (Fr) °°° 1 H 15

Mélancolique. Après guerre, une petite famille dans un pavillon de banlieue rêve d'espace, de liberté. Elle décide de construire un voilier dans son jardin. Après "Tableau" ou "Louise en hiver" le réalisateur continue à nous enchanter par ses pastels, sa subtilité. Tout est délicat et charmant. Il faut entrer dans l'histoire, autobiographique, qui démarre tout doucement, autour du navigateur américain Slocum et qui m'a ravi quand elle reste dans la maisonnée. A voir.

mardi 28 janvier 2025

Better Man

 

Better man de Michael Gracey (G.B/U.S) °°°° 2 H 14

Premier gros coup de cœur de l'année. Dès la première image on croit immédiatement à ce petit singe qui devient de suite un humain, symbole et idée géniale de l'imposture que ressent Robbie Williams depuis toujours. Ce film, biopic inclassable a la folie, l'inventivité d'un Baz Luhrmann sans ses excès. Tout est réussi des scènes d'enfant avec sa grand-mère devant la télé, des duos avec son père, dans un appartement à la Ken Loach, ses frasques abus d'alcool, de drogues ( son statut singe évite les pièges habituels des biopics à la "Amy Whinehouse" ou Freddie Mercury" et s'oriente plutôt vers la comédie musicale aux chorégraphies parfaites, jusqu'au final hyper émouvant. Ce long film est passé en un rien de temps. A voir.

dimanche 26 janvier 2025

Jouer avec le feu

 

Jouer avec le feu de Delphine & Muriel Coulin (Fr) °°° 1 H 58

Dans notre monde trouble, puisse ce film servir, non pas de leçon, mais d'alerte à notre jeunesse désœuvrée qui serait tentée de céder aux sirènes du Rassemblement National . Ici on reste dans la famille: un père aimant , cheminot, veuf qui voit venir le drame mais qui est démuni (quoiqu'il fasse il n'aura pas la solution) un frère cadet brillant que les études éloignent des ennuis et l'aîné, non pas jaloux, ni envieux mais perdu, épousant la révolte des premiers qui lui feront croire qu'il est quelqu'un de différent, de mieux, d'important à la cause, une antidote à la relégation sociale. Jolie mise en scène sans voyeurisme de violence même si on entre dans le monde virilisé des vrais males ( foot, MMA). Tendresse, colère, amour et détresse, un cocktail explosif. A voir. 

vendredi 24 janvier 2025

Spectateurs

 

Spectateurs d'Arnaud Desplechin (Fr) ° 1 H 28

Le réalisateur semble ne plus rien n'avoir à dire alors il nous raconte quelques films sans logique, sans objectif. Je vous conseille plutôt d'aller voir tous les Blow up d'Arte pour vous replonger dans l'histoire du cinéma. Ils ont commencé une série sur les années et elles remuent des souvenirs ou le film de Bertrand Tavernier "Voyage à travers le cinéma français" autrement plus passionnant.  Nostalgie, nostalgie. Bof.

jeudi 23 janvier 2025

Departure

 

Departure de T.J. Scott & Vincent Shiao (G.B/Can) °° 2 saisons 12 épisodes ( en attendant la 3ème) NF

Série agréable, complètement formatée, dont on devine souvent les coups de théâtre quand on a l'habitude de les regarder mais elle est bien faite. On y prend plaisir. Dans la première saison on a affaire à un accident d'avion, la deuxième d'un train , la troisième un bateau ? Il y a plein de traitres, d'hommes avides d'argent, de pouvoir, de rebondissements, bref tout ce qu'on aime. Pourquoi pas.



Jane Austen a gâché ma vie

 

Jane Austen a gâché ma vie de Laura Piani (Fr) °°° 1 H 34

Mais pas la nôtre... Ce film tout à fait charmant et souvent très drôle fait un bien fou. On se balade avec Agathe (Camille Rutherford) du quartier latin où elle travaille dans la libraire anglaise à la campagne anglaise où elle participe à un séminaire de fans de Jane Austen. Elle est gauche, seule, perdue. Elle va rencontrer son pendant masculin (Charlie Anson, très bien) et on va s'amuser de leurs maladresses sans oublier le meilleur ami (Pablo Pauly) qui va mettre les pieds dans le plat. Film littéraire et léger. A découvrir.

mercredi 22 janvier 2025

Babygirl

  

Babygirl de Halina Reijn (U.S) ¤ 1 H 48

Ridicule. Nicole Kidman veut qu'on la traite comme une chienne tout en gardant le pouvoir dans son travail ( une entreprise genre Amazon) et dans sa vie. Elle réalise son fantasme avec un jeune stagiaire (Harris Dickinson) aussi dominateur que ma concierge. On a l'impression de voir un film des années 60 sans le talent d'un Buñuel. Tout est lourdingue ( le chien, le verre de lait, le mari etc...) Personne ne prend plaisir à rien, ce qui est un comble pour un film sur le fantasme, le plaisir justement. A fuir.


mardi 21 janvier 2025

Le dossier Maldoror

 

Le dossier Maldoror de Fabrice Du Welz (Bel/Fr) °°° 2 H 35

Long film dossier (trop?) inspiré par l'affaire Dutroux où l'on suit un gendarme qui s'acharne à trouver la vérité. Il a bien du courage vu l'inertie des instances policières, voire leur volonté de nuire à l'enquête, à l'empêcher d'avancer par je ne sais quel principe. C'est très glauque mais tout à fait passionnant. C'est servi par une distribution 5 étoiles, Anthony Bajon en tête, mais aussi Alba Gaïa Belligi, Alexis Manenti, Sergi Lòpes, Laurent Lucas, J. Berroyer, B. Dalle, M Doutey ... Cette chasse solitaire, obsessionnelle, poisseuse, réaliste et déprimante vaut le déplacement.

lundi 20 janvier 2025

Par amour

 

Par amour d'Elise Otzenberger (Fr) °° 1 H 30

Film fragile mais qui ose le fantastique. Simon, 9 ans entend des voix par l'intermédiaire de l'eau. En mer, dans sa baignoire, les mains dans des bassines. Il en devient ingérable, du coup sa mère (Cécile de France) essaie de le comprendre en entrant dans son délire. Mais est-ce vraiment un délire? Ce film, à faible moyen, reste sur un fil, avec de très jolies scènes et d'autres moins réussies. Une proposition à découvrir. 

dimanche 19 janvier 2025

Le quatrième mur

 

Le quatrième mur de David Oelhoffen (Fr) °°° 1 H 56

1982 Beyrouth en guerre. Pour honorer la promesse faite à son ami juif mourant, un parisien va monter la pièce de Anouilh " Antigone "au plein cœur du conflit mais la distribution réunira toutes les membres des diverses communautés religieuses du pays. Ce film est lui même une tragédie grecque, on en connait la  fin. C'est incroyable la similitude entre ces images datant d'avant 2023 et celles qu'on a tous les jours actuellement du Liban. Georges ( grandiose Laurent Lafitte) arrive en ne connaissant rien du conflit, il va s'y brûler les ailes même s'il y rencontre des personnes admirables, notamment Manal Issa (Antigone), Simon Abkarian  et d'autres glaçants. Très belle réalisation, proche du documentaire à voir absolument.

samedi 18 janvier 2025

Guerre

 

Guerre d'après Louis Ferdinand Céline (Théâtre de l'œuvre) °°°° 1 H 30

Exceptionnel. Mis en scène par Benoît Lavigne, ce spectacle nous prend au tripes. Faut dire qu'il y avait longtemps que je n'avais vu un comédien aussi brillant (Benjamin Voisin) maniant les mots de cette façon, structurant ses phrases, utilisant les silences, jouant sur les ruptures, passant du sérieux au cru, au vulgaire en une seconde tout en étant crédible, émouvant, sincère puis drôle pour dénoncer l'absurdité de la guerre et ses atrocités. Lors de sa convalescence il va nous conter ses expériences traumatisantes, ses rencontres cocasses dans un style qui n'appartient qu'à Céline, outrance, poésie, argot, choix des mots. A voir absolument.

vendredi 17 janvier 2025

Numéro 24

 

Numéro 24 de John Andreas Andersen (N) ° 1 H 51

A l'aube de la seconde guerre normale, la volonté d'un jeune norvégienne de résister aux nazis trace une nouvelle trajectoire pour son avenir et celui de son pays. Film académique, normé que l'on suit sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus. Faute de grives...

Je suis toujours là

 

Je suis toujours là de Walter Salles (Bré/Fr) °°° 2 H 15

Tellement content de retrouver W. Salles (Central do Brasil/ Carnets de voyage) et pour un très beau film, une chronique familiale qui lutte contre l'oubli des horreurs de la dictature militaire brésilienne. Ce combat est celui de Eunice Paiva femme de Rubens enlevé et porté disparu par l'armée. Ici, pas de démonstration , de dossiers, d'enquête empêchée mais le quotidien d'une famille brisée qui continue à se battre comme elle peut, mais avec tous les moyens qui suscitent notre identification et notre sympathie. (images rétros, films, musiques..). Et il y a Fernanda Torres absolument bouleversante. A voir.

Ici sont les dragons

 

Ici sont les dragons (Cartoucherie) ° collectif du "Soleil" dirigée par Ariane Mouchkine 2 H 45

Les dragons sont les dictateurs Lénine, Staline, Hitler pour ce premier opus mais toujours présents, Poutine, Trump ( j'en rajouterai bien d'autres mais on me dirait que j'exagère...). Ce spectacle est une succession de saynètes souvent incompréhensibles pour le quidam. Il faut étudier l'année 17 en Russie pour suivre et du coup l'intérêt serait encore réduit. Certes les tableaux visuellement sont très beaux, mais pas révolutionnaires (jeu de mot) non plus. Les décors qu'on entre et sort continuellement ne servent que pour des tous petits moments et c'est frustrant. Et les sur-titres empêchent de se concentrer. Ce n'est pas parce que l'action se passe en Russie qu'il faut parler russe, même si ça fait plus vrai, cela évince une grande partie du public ( qui ont pris la navette de l'entracte) C'est un peu élitiste pour un théâtre populaire qui ne l'empêche pas d'être exigeant. A vous de voir.



jeudi 16 janvier 2025

Hiver à Sokcho

 

Hiver à Sokcho de Koya Kamura (Fr/Corée) °°° 1 H 45

Mélancolique. Ce film est comme une petite musique triste. C'est l'hiver en Corée dans un petit village côtier. Débarque dans la pension de M. Park, où travaille Soo-ha, un français un peu sauvage, pas réservé puisqu'il demande sans gène quelques services de touriste, mais étrange, peut-être même attirant pour la demoiselle. Elle est le fruit d'une relation passagère avec un français, en a donc appris la langue et imaginé des scénarii qui ne pourront être que décevants. Deux solitudes, deux mondes, deux futurs. A voir.

mercredi 15 janvier 2025

Squid game

 

Squid game de Hwang Dong-hyeok (Corée) °°  2 saisons, 16 épisodes. Netflix

C'est le genre de série dont le propos devrait fortement agacer: des personnalités riches, à la philosophie détestable, organisent des jeux mortels avec des quidams fortement endettés. Chaque jeu d'enfant élimine physiquement les candidats pour qu'il n'en reste qu'un, pour une énorme somme d'argent. Ce sont des propos fascistes, dégueulasses mais on est comme happé et l'on regarde presqu'avec détachement les gens se faire tuer. Je ne me l'explique pas. 



La fille d'un grand amour

 

La fille d'un grand amour d'Agnès de Sacy (Fr) °°° 1 H 34

Très joli film, sincère, loin des clichés qui raconte une belle histoire d'amour contrariée. Agnès de Sacy, pour un travail de fin d'études à la Femis réalise un court sur ses parents, leur rencontre, leur divorce... et va par la même occasion provoquer des retrouvailles. Pas de chabadabada.., ni de réflexions existentielles mais une vérité portée par deux très beaux acteurs Isabelle Carré et François Damiens, ses parents de substitution. Premier film pas révolutionnaire mais très attachant. A voir.

mardi 14 janvier 2025

les feux sauvages

 

Les feux sauvages de Jia Zhang-ke (Chine) ° 1 H 51

Déprimant. Pour moi, c'est l'un des plus grand cinéaste ( Xiao Wu, Platform, Still life, A touch of sin et le chef d'œuvre Au delà des montagnes), mais là, je me suis un peu ennuyé. Bien sûr il y a toujours cette mélancolie puisque le film revisite sa propre filmographie et qu'elle était présente partout, sur plusieurs décennies. Beaucoup de chansons, de karaoké, de pluie battante, de paysages industriels, (les 3 gorges évidemment), Datong, ( que je connais). Un docu-fiction avec, sur un dernier quart d'heure, des nouvelles fraîches de la chine entre covid et iPad mais même s'il y pose un léger espoir dans l'avenir, on a surtout envie d'en finir. A éviter un jour de déprime.

lundi 13 janvier 2025

La chambre d'à côté

 

La chambre d'à côté de Pédro Almodovar ((Esp) ° 1 H 47

Malgré tout l'amour que je porte à Pédro et à ses deux actrices je ne suis pas du tout entré dans ce film. Le sujet est beau, fort, déjà abordé de façon remarquable dans "Quelques heures de printemps" avec Hélène Vincent et Vincent Lindon: la fin de vie. Tilda Swinton demande à Julianne Moore de venir l'accompagner dans une superbe maison pour ses derniers jours. Et puis c'est à peu près tout. La couleur almodoravienne est là, les sujets de société sont sont tous abordés ( les républicains, la guerre, les rapports entre hommes et femmes...) en une phrase et puis, rien. On ne saura pas grand chose de plus à la fin du film qu'au début sur ces deux amies. IL y a une parenthèse réussie lors d'un flashback avec deux religieux humanitaires mais tout le reste est, pour moi, d'un ennui profond, mais comme d'habitude, faites-vous votre opinion.

Quiet life

 

Quiet life d'Alexandros Avranas (Fr/Grè) °° 1 H 39

Glaçant. On ne sait pas où se situer entre fable dystopique et réalité déprimante. Dès le début du film, assez impressionnant, on sait qu'on va vivre une expérience cinématographique différente. On parle d'enfants migrants atteints du syndrome de "résignation" ( je ne savais pas du tout que celui-ci existait) c'est à dire ils tombent dans le comas par peur de ne pas être intégrés dans le pays accueillant. Avranas compose une atmosphère étouffante, où la Suède ne joue pas un beau rôle. Ce film étonne et je ne sais toujours pas ce qui relève de la fiction ou de la réalité. A découvrir. 

vendredi 10 janvier 2025

La source

 

La source de Meryam Joobeur (Tu/Fr/Ca) °° 1 H 58

Mise en scène onirique pour un sujet grave. Deux fils d'une famille de berger partent pour le djihad. Un seul revient eu village, il est accompagné d'une étrange fille entièrement voilée et mutique. Les rapports sont tendus, difficilement compréhensibles, mais petit à petit les choses se mettent en place. Un jeune policier (Adam Bessa) enquête sur des disparitions dans cette campagne filmée resserrée (comme les gens) qui la transforme en une sorte de prison en plein air. Déroutant mais très intéressant. 

jeudi 9 janvier 2025

L'amour au présent

 

L'amour au présent de John Crowley (U.S) °° 1 H 48

Un nouveau "Love story" mais plus délicat, plus près de la vraie vie. Ils s'aiment comme personne ne sait le faire. Tobias (Craquant Andrew Garfield) ferait fondre la terre entière quand il entoure Almut (Florence Pugh) atteinte d'un cancer sans chance de rémission. Ils auront entre deux récidives eu une petite fille adorable elle aussi. C'est un mélo qui évite un peu ce que sont les mélos normaux faisant valdinguer la chronologie des faits, concentré de tendresse, de vérité, surtout du côté masculin, avec une scène d'accouchement géniale. Pour cœurs tendres.

Joséphine Baker, le musical

 

Joséphine Baker, le musical (Bobino) °° 2 H 00

de Jean-Pierre Hadida. La direction musicale de Raphaël Bancou,  la formidable énergie de Nevedya, magnifique J. Baker, les chorégraphies d'Ilorie Sourice font oublier la pauvreté du texte qui est comme plaqué et empêche d'adhérer vraiment au spectacle. Destin d'une femme exceptionnelle, du ghetto de St Louis au Panthéon, marié à 13 ans, icône à Paris quelques années plus tard, croisant les plus grands noms, de la revue Nègre à la résistance elle est sublimée par cette artiste Nevedya. Pourquoi pas. 

mardi 7 janvier 2025

Ernest Cole, photographe

 

Ernest Cole, photographe de Raoul Peck (Fr/U.S)°°° 1 H 45

Long et passionnant documentaire sur le photographe sud-africain , qui a fui son pays pour les Etats-Unis avant de se réfugier en d'autres pays comme la Suède où l'on a retrouvé dans une banque 60 000 négatifs et photos. Il a publié "House of Bondage" sur les atrocités de l'apartheid avec un grand succès mais cet exilé révolté a fini sa vie SDF dans la misère sans jamais être retourné chez lui. A découvrir.

lundi 6 janvier 2025

Joli,joli

 

Joli, joli de Diastème (Fr) °° 1 H 55

On peut sauver deux trois moments sympas de cette comédie musicale veillotte qui se traîne en longueur. D'abord il y a William qui est bien partout, Laura Felpin qui montre un autre visage et retrouver J.J Vannier, Thomas VDB, Grégori Baquet, Alexis Moncorgé ...et surtout Victor Belmondo dont le sourire enjôleur continue de charmer, mais pour le reste c'est assez lourdingue: les chorégraphies datent des Carpentier et sont ridicules, certaines chansons sont déprimantes, on ne croit pas au couple Dedienne-Ludig et c'est long, long. Mais à vous de voir. 

dimanche 5 janvier 2025

 
Itinéraire de Pierrot, un comédien plutôt rigolo (Guichet Montparnasse) °°° 1 H 15

de et avec Pierre Trapet mise en scène par Cédrick Lanoé
Incroyable ! réussir cet autoportrait si drôle et tendre revisitant ses souvenirs quand on perd la mémoire. C'est prodigieux. Il a trouvé une astuce magique: c'est son complice qui servira de souffleur, tout en jouant la comédie. Du coup on ne sait plus ce qui est joué, soufflé ou improvisé. La salle était enchantée. Quand le rire rencontre l'émotion. Cet hommage au théâtre me faisait un peu peur vu les circonstances mais non il faut y aller.

Wallace et Gromit: la palme de la vengeance

 


Wallace et Gromit: la palme de la vengeance de Nick Park & Merlin Crossingham (G.B) °° 1 H 10 N

Toujours d'une très grande prouesse technique, ce stop motion procure encore beaucoup de plaisir même s'il est plus formaté que ces prédécesseurs. Je ne sais pas si on atteindra la perfection de " Shawn le mouton" et l'on est ravi, après 20 ans, de retrouver nos deux héros, inventeurs géniaux pour le meilleur et pour le moins bon. ( Ici pour le pire , le design du nain robot est vraiment réussi et totalement effrayant) A voir. 

samedi 4 janvier 2025

Bird

 

Bird d'Andrea Arnold (G.B) °°° 1 H 59

Magistral ! J'ai eu un peu de mal à entrer dans le film et pourtant, quelle claque. Quand on parle de mise en scène, de mise en images, de mise en son, de montage, ce film en est un exemple de réussite. Une pauvre gamine essaie de  survivre dans une famille recomposée déjantée: le père (Barry Keoghan) à l'âge d'un ado de 12 ans ( et encore), la mère vit avec un mec violent terrifiant avec trois adorables gamins, le tout dans des squats qui feraient fuir les rats parisiens. Mais elle sait aussi rêver et Bird ( Franz Rogowski, son apparition est hilarante) son ange gardien, sorte de fée clochette punk, va lui ouvrir les portes d'un imaginaire bienfaiteur et la sortir d'une torpeur tétanisante. On est partout à la fois dans ce film: au concert (les musiques sont géniales), au zoo: défile une armée de bestioles qui vient nous apaiser, dans la réalité dure "Ken Loachienne" du Kent, dans l'onirisme... Ce film fait peur mais donne un peu d'espoir porté par cette jeunesse qui lutte. Film différent mais à voir absolument. 

vendredi 3 janvier 2025

My sunshine

 

My sunshine d'Hiroshi Okuyama (Japon) ° 1 h 30

Rien de bien folichon. Le sujet pourtant promettait beaucoup; l'homophobie rampante, secrète et bien présente au Japon. Malgré un début plutôt prometteur, on s'ennuie ferme à voir patiner constamment nos deux petits héros dans ce pays de neige. Il n'y a pas vraiment de mise en scène et c'est assez répétitif. A vous de voir.

Mon inséparable

 

Mon inséparable de Anne-Sophie Bailly (Fr) °° 1 H 34

Le film évite le mélo qu'il aurait du être vu le sujet; une mère qui porte depuis des années la responsabilité d'élever un enfant handicapé mental léger, apprend que celui-ci a mis enceinte sa petite amie partageant le même handicap. Ne partez pas, c'est Laure Calamy (elle peut tout faire, tout jouer) la maman et cela change tout. On s'intéresse surtout à l'après, à la, peut-être, seconde vie de la mère, au détachement inéluctable. A découvrir.

Un ours dans le jura

 

Un ours dans le jura de Franck Dubosc (Fr) °°° 1 H 52

Jubilatoire et réussi. Quel bonheur que de savourer cette comédie "fargotesque", thriller déjanté, pas vraiment méchant mais cruel, c'est comme dirait Poelvoorde le seul film où il y a plus de morts que qu'habitants. Les acteurs s'amusent, autant que nous, à camper des caractères très bien écrits et placés dans des situations cocasses, drôles ou absurdes mais toujours plausibles. C'est un festival Laure Calamy battante amorale, Franck Dubosc parfait en lâche mais touchant vendeur de sapin, qui confirme ses talents de metteur en scène après "Tout le monde debout" et quantité de seconds rôles qui existent (Joséphine de Meaux, E. Devos, K; Higelin, un ours ...) sans oublier le côté social .Vive le Jura . Un film qui fait du bien.