jeudi 16 octobre 2025

Chien 51

 

Chien 51 de Cédric Jimenez (Fr) °° 1 H 45

D'après le roman de Laurent Gaudé, une adaptation nerveuse dans un Paris totalitaire où règne l'intelligence artificielle. Film d'action qui rivalise sans rougir avec ceux du genre et même s'il est principalement fait de courses poursuites, de combats, de violence il aborde d'autres thèmes peut-être un trop vite, les différentes formes de dictature, les libertés... et même une esquisse d'histoire d'amour à laquelle on ne croit pas du tout. Film très divertissant.

Deux pianos

 

Deux pianos d'Arnaud Desplechin (Fr) ° 1 H 55

Le réalisateur n'a plus rien à dire depuis longtemps mais il filme quand même. Cette histoire d'amour contrariée ( et encore, on n'en sait rien) de retrouvailles absurdes est surtout très mal écrite. Les dialogues sont affligeants, sans densité, plats et cela fait de la peine de voir se dépatouiller F. Civil et N Tereszkiewicz comme cela. Les rapports entre les gens sonnent faux (Père-fils, Copain copain, amant amante etc..) seule Charlotte Rampling apporte a contrario (vu son futur) un peu de vie, de chaleur à ce film d'une froideur extrême. Gros bof.

mardi 14 octobre 2025

Monsters 3

 

Monsters 3 de Ryan Murphy et Ian Brennan (U.S) °°° 1 saison, 8épisodes 

Notre nouveau copain s'appelle Eddie Gein et il n'est pas piqué des hannetons. Comme souvent sous la coupe de "maman" et de la religion, il devient le tueur le plus connu des US. Ryan Murphy habilement filme en parallèle les films qu'il a inspiré avec "Psycho" d'Hitchcock, Massacre à la tronçonneuse et autres. Regardez le en VO parce que le doublage est nul. Charlie Hunnam y est impressionnant gagnant en puissance à chaque épisode. Cet acteur dégage quelque chose d'incroyable (souvenez-vous "The lost city of z" ou "queer as folk") Même si le premier épisode est un peu classique, cette histoire macabre, aux images souvent insoutenables passionne. A voir.

Un simple accident

 

Un simple accident de Jafar Panahi (Iran France) °°° 1 H 45

Même s'il n'a pas la force des "Graines du figuier sauvage" sa palme d'or à Cannes n'est pas usurpée. ( C'est l'an dernier que le jury a merdé) Je me suis rendu compte que j'avais oublié de vous parler de ce film avant ma petite visite à l'hosto. Vahid enlève une personne, qu'il croit reconnaître comme son bourreau, pour se venger, mais le doute s'installe et commence une presque comédie dans les rues de Téhéran de rencontre en rencontre pour savoir si ce salopard est vraiment la bonne personne. L'humour est là, la mise en scène joue avec la censure du pays, les acteurs se donnent à fond. Le début du film et la toute fin sont absolument géniaux (une histoire de son si j'ose spolier un peu). Panahi reste un cinéaste politique important et cet "accident " doit être vu. 

lundi 13 octobre 2025

Alger

 

Alger de Chakib Taleb Bendiab (Algérie) °° 1 H 33

Premier film prometteur, qui représentera son pays à la course aux oscars, qui s'inspire de faits réels autour d'enlèvements de petites filles au cœur de la ville d'Alger.  Un commissaire et une psy vont s'allier pour l'enquête. Bien sûr il n'y a pas de quoi de relever la nuit, sur Netflix ou autres il y a tant de ces histoires là, mais ce film a le mérite de nous faire sentir une autre ville, d'autres mœurs, d'autres visages avec toujours une envie de dénoncer les corruptions et contradictions de la société. A découvrir.

dimanche 12 octobre 2025

House of Guinness

 

House of Guinness de Steven Knight (G.B) °° 1 saison, 8 épisodes, Netflix

Série de grande qualité sur les débuts de l'aventure de la bière irlandaise Guinness dans le monde où les trois fils du patriarche décident de l'avenir de l'entreprise, le symbole de la harpe, l'extension à New York, la modernisation etc... On s'arrête sur les amours tumultueuses et toujours à la marge. L'aîné, gay avec un mariage arrangé, le second épris d'une révolutionnaire ( ça fait tâche), le troisième alcoolique, renié au testament, plus une sœur, frustrée de pouvoir parce que femme qui s'entichera de bonnes œuvres. Tout est très léché, un peu prévisible, sombre comme c'est la mode mais au final la série gagne en intérêt avec le temps; Why not?

lundi 6 octobre 2025

Cervantes avant Don Quichotte

 

Cervantes avant Don Quichotte d'Alejandro Amenabar (Esp/It) °°° 2 H 14

Moi qui n'ai jamais réussi à lire plus que quelques pages de Don Quichotte je me suis régalé de ce film homoérotique, sur la jeunesse de l'écrivain, prisonnier à Alger après sa capture de Lépante. La ville ici entre kitsch et fantasme, réjouissance du choc des cultures, confrontation des religions ( la catholique n'étant pas vraiment la gagnante) sublimée dans son décors devient un lieu de plaisir où quiconque converti à l'Islam peut devenir quelqu'un d'important et vivre selon ses désirs. On est plus près de la backroom où règne un pacha canon qui écoute énamouré les "mille et une "histoires de Miguel, tout en exerçant une tyrannie réelle ( Un peu comme Furyo de Nagisa Oshima).  On se moque totalement de la réalité, on savoure les clins d'œil références au livre, à la légende. On aimerait écouter encore longtemps les récits de Cervantes, finalement 2 heures et quart c'est un peu court. Et puis Julio Peña Fernãndez et Alessandro Borhi valent à eux seuls la vision du film. Bien sûr les critiques vont crier au trop de kitsch, qu'il se prend au sérieux, qu'il profite de ce film pour faire son coming out, rien à foutre, même si tout cela est vrai, nous on le regarde juste pour le plaisir.

samedi 4 octobre 2025

Les demoiselles de Rochefort

 

Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy et Michel Legrand (Lido) °°°°

Magique tout simplement. Il suffit de quelques minutes d'adaptation et l'on plonge dans le plaisir total sans jamais penser faire quelque comparaison que ce soit avec le film. La mise en scène de Gilles Rico, la scénographie de Bruno de Lavenère, les chorégraphies de Joanna Goodwin, la direction musicale de Patrice Peyriéras et les costumes d'Alexis Mabille: tout est parfait. Et les interprètes (quatre chanteuses lyriques et jazz se partagent les rôles de Solange et Delphine) sont au diapason du reste. Merci à Jean-Luc Choplin d'avoir ressusciter cette comédie musicale. C'est l'événement de cette rentrée qu'il ne faut absolument pas rater.

vendredi 3 octobre 2025

Marche ou crève

 

Marche ou crève de Francis Lawrence (U.S) °° 1 H 48

D'après un roman de Stephen King. Les U.S sont devenus un état autoritaire avec une force armée redoutable et sans état d'âme. Pour relancer l'économie du pays, celui-ci organise une marche avec des règles redoutables: on marche ou on crève. Un seul finaliste empochera une forte somme d'argent et formulera un vœu.  De très chouettes nouveaux acteurs pour une réflexion intéressante sur l'entraide, les valeurs morales, mais le réalisateur est trop complaisant avec les scènes d'exécutions, on dirait qu'il y prend plaisir ce qui va à l'encontre de l'intention de l'auteur. Pourquoi pas. 

jeudi 2 octobre 2025

Dolorès

 

Dolorès de Yann Guillon et Stephane Laporte (La bruyère) °° 1 H 30

Un vieil homme raconte sa vie de danseur de flamenco pendant la deuxième guerre mondiale dans le ghetto de Varsovie. Au début il danse avec sa sœur jumelle, ont un immense succès dans le monde,  jusqu'au jour où elle est déportée après être revenus en Pologne. Virginie Lemoine propose une belle mise en scène, les acteurs sont vraiment très bons surtout François Feroleto en militaire allemand qui lutte contre Hitler. C'est une bonne pièce, mais on a déjà vu beaucoup de pièce sur ce sujet et on commence un peu à saturer ( même si ce n'est pas politiquement correct de le dire, parce que chaque histoire est différente et a le droit d'être connue). 

Moi qui t'aimais

 

Moi qui t'aimais de Diane Kurys (Fr) ° 1 H 58

Biopic asthmatique. Bien sûr qu'on a envie de retrouver Simone et Montant mais pas comme nous le propose Diane Kurys. Réduire celui-ci à une douzaine d'année est plutôt une bonne idée mais choisir Roschdy Zem pour incarner Montant est une aberration. On voit Zem seulement lui et c'est très gênant. On s'amuse à reconnaître les protagonistes de l'époque et on souffre à voir Montant se jouer d'une Signoret soumise, amoureuse, et aussi responsable de cette toxicité en acceptant ses aventures. Marina Foïs sauve un peu le film, avec la seule scène de "Madame Rosa". A vous de voir. 

La disparition de Josef Mengele

 

La disparition de Josef Mengele d'après Olivier Guez, adapté et joué par Mikaël Chirinian (La pépinière) °°

Mis en scène par Benoît Giros. Encore un seul en scène, hors comique ou récital, ( après Magre, Murillo, Ascaride, Desmedt, Tito Clément, Victor Kyrylov, M. Boyer, C. Viktorovitch, Caroline Silhol, Benjamin Voisin, Mickaël Delis etc..... il y a en a trop) réussi bien sûr. Mais même si c'est économique pour les théâtre cela devient un peu frustrant pour le spectateur. Du coup la jeunesse d'Anouilh au "Poche" ou "Art" Reza, puisqu'ils sont deux ou trois  semblent être des grosses productions hollywoodiennes. Bref ceci-dit, dans un décors à la Boltanski (un peu moins macabre, puisque constitué de photos murales) le comédien raconte avec un débit ultra rapide mais très articulé la fuite de Mengele en Amérique du Sud, le boucher médecin d'Auschwitz, au 4000 morts sur sa conscience ( qu'il ne consultait jamais visiblement) et aux expériences horribles, soutenu par sa famille restée en Allemagne. Très grande performance, spectacle féroce et terrifiant. A découvrir.

mercredi 1 octobre 2025

Une bataille après l'autre

 

Une bataille après l'autre de Paul Thomas Anderson (Fr) °°° 2 h 42

Belle surprise que ce film que j'appréhendais après avoir vu la bande annonce. On suit un ex révolutionnaire (Léonardo DiCaprio, pour une fois assez sobre malgré la teneur du rôle) qui fait tout pour délivrer sa fille retenue prisonnière par un Sean Penn hallucinant en militaire à la mâchoire qui se crispe, effet dont on raffole ( même si c'est un tantinet appuyé) aidé par Benicio Del Toro, parfait parrain des pauvres mexicos immigrés. C'est hyper rythmé, très dense, souvent drôle, invraisemblable, et la poursuite finale dans le grand huit des routes du désert de toute beauté. Critique directe de la politique américaine actuelle avec ses méthodes fascisantes, l'utilisation de police dans les villes démocrates et l'assassinat de Charlie Kirk. A découvrir.

Minuit au Pera Palace

 

Minuit au Pera Palace de Emre Sahin & Sam Anzel (Turquie) °°° 2 saisons, 16 épisodes (une 3ème en 2026) Netflix

Divertissant. Esra, (Hazal Kaya) jeune journaliste, se retrouve dans ce légendaire palace d'Istanbul où séjourna Agatha Christie. De cette chambre, grâce à une clé, et à un instant précis, elle se trouve télétransportée en 1919 où elle va déjouer un complot contre Mustapha Kemal Atatürk avec la complicité de deux hommes Ahmet (Tansu Biçer) vieil homme plus mystérieux qu'il n'y parait et le très beau Halit (Selahattin Pasali "Burning Days) qui cache très bien son jeu aussi. Sans temps mort, amusant, on passe un bon moment et cela change des séries habituelles.


mardi 30 septembre 2025

Classe moyenne

 

Classe moyenne de Antony Cordier (Fr) °°° 1 H 35

Comédie méchante comme on les aime. Lutte des classes où les salauds de riches rivalisent avec les salauds de pauvres. Les riches, Laurent Lafitte et Elodie Bouchez, odieux font vivre l'enfer à Laure Calamy et Ramsy Bedia. Ceux-ci vont se rebeller sous l'œil ahuri de Sali Outalbali petit ami de la fille riche, la pire du lot. C'est une satire sociale, farce pessimiste mais qui reste dans le réalisme, sans trop d'exagération. On rit pas mal, jaune bien sûr et savourons les humiliations, les coups bas, les retournements, les caprices, et les rares moments de calme. Sympa. A savourer.

Kontinental 25

 

Kontinental 25 de Radu Jude (Rou/Bré/Sui/G.B/Lux) ¤ 1 h 49

J'aime le cinéma roumain, mais là franchement je me suis ennuyé ferme. Le sujet étant pourtant intéressant : une femme de Cluj, en Transylvanie, met à la porte de sa cave occupée illégalement un SDF qui se suicide ensuite. Cette critique de l'ultracapitalisme se veut bourrée d' humour noir, c'est répétitif et lassant. Gros bof.

TKT

 

TKT de Solange Cicurel (Bel/Lux) ° 1 H 22

Maladroit mais pédagogique. Emma, ado à fort caractère, victime de harcèlement, se suicide mais son âme s'échappe et celle-ci va enquêter pour  comprendre le pourquoi de son geste. Très appuyé, plein de bons sentiments, sans doute utile s'il est projeté dans les collèges et lycées comme un long spot de prévention. Bof.

jeudi 25 septembre 2025

Sirat

 

Sirat d'Oliver Laxe (Fr/Esp) °° 1 H 55

Expérimental, étonnant, scotchant mais vain. On se demande pendant tout le film à quoi sert cette traversée d'une rave interrompue au sud Maroc à une autre possible vers la frontière mauritanienne. Pourquoi ce père décide de suivre ces rebelles, à la recherche de sa fille disparue, avec son jeune garçon dans des conditions si dures. On sent la référence au" Salaire de la peur" mais eux avaient de la nitroglycérine à transporter, à "Mad Max" où l'on luttait pour une survie territoriale, là ce road trip est absurde. Par contre la mise en scène est audacieuse, et pour une fois j'ai été complètement médusé par les coups de théâtre imprévisibles, mais qui n'apportent rien , à moins que cela soit une métaphore de fin du monde. En tout cas il y a là une série de gueules cassées assez impressionnante, des images de désert magnifiques et une musique remarquable. Après chacun y trouvera - ou pas - une explication. A découvrir.

mercredi 24 septembre 2025

Nino

 

Nino de Pauline Loquès (Fr) °°° 1 H 56

Hymne à la vie bouleversante. Nino, 29 ans, apprend presque par hasard qu'il est atteint d'un cancer. D'abord sidéré, il déambule dans le XIX ème arrondissement de Paris, rencontre des personnes connues ou pas de lui, mais n'arrive pas à leur parler. Théodore Pellerin est ce magnifique jeune homme, miroir masculin certain de Corinne Marchand  de Cléo de cinq à sept d'Agnès Varda, mais lui connait la sentence. Chaque rencontre noue émeut, avec sa mère (Jeanne Balibar), son ex (Camille Rutherfort), son meilleur ami (William Lebghil), une camarade de classe ( magnifique Salomé Dewaels) ou un inconnu aux bains douches, introduisant une pointe d'humour (Mathieu Almaric) puisque cette déambulation n'est pas gratuite; il a perdu ses clefs et ne peut rentrer chez lui. La mise en scène est douce, sobre, et très réussie pour un premier long. A voir. 

Rembrandt

 

Rembrandt de Pierre Schoeller (Fr) ¤ 1 H 47

Après un début plutôt prometteur, ce film qui n'a rien à voir avec le peintre, quoique, sombre dans un didactisme ridicule. On s'ennuie ferme aux émois de Camille Cottin et de son mari Romain Duris.  Bouleversée par un tableau, une physicienne dans le nucléaire pète les plombs et se convertit en lanceuse d'alerte mollassonne. C'est lourdingue au possible.

mardi 23 septembre 2025

Jean Anouilh

 

Jean Anouilh, souvenirs d'un jeune homme (Théâtre de poche) °°° 1 h30

De et avec Gaspard Cuillé & Benjamin Romieux, mis en scène par Emmanuel Gaury. Quel charmant spectacle, tout en finesse, poésie et humour sur la jeunesse d'Anouilh. C'est souvent drôle, cocasse, malicieux. De vendeur à écrivain, en passant par la publicité et l'armée il nous raconte ses rencontres, son travail, ses pièces ( Le voyageur sans bagage, Antigone, Eurydice ...)Une confession où il tourne en dérision les anecdotes plus difficiles et où il se complait quand celles-ci sont rigolotes. J'ai beaucoup aimé. 

L'intérêt d'Adam

 

L'intérêt d'Adam de Laura Wandel (Fr) °° 1 H 50

Film social à la Dardenne où l'on suit, telle Rosetta, une infirmière surmenée qui essaie d'aider une jeune femme, mère d'un enfant atteint de malnutrition. Bien sûr il y a Léa Drucker géniale comme d'hab, mais au bout d'un moment, on ne comprend pas vraiment ce qui la pousse à s'acharner coûte que coûte pour cette fille à qui on donnerait (pour son bien) une baffe thérapeutique. Le rôle d'Anamaria Vartolomei est difficilement supportable, perdue, révoltée, elle agit "par amour" ( à vérifier) contre l'intérêt du petit garçon. A vous de voir.

lundi 22 septembre 2025

Les tourmentés

 

Les tourmentés de Lucas Belvaux (Fr) °°° 1 H 53

Lucas Belvaux adapte son propre roman (que j'avais beaucoup aimé). Un ex-légionnaire accepte, de la part d'une riche femme, adepte de chasse, d'être son gibier en échange d'un énorme salaire qui assurera l'avenir de sa femme et de ses deux enfants. On s'intéresse plus au cheminement des protagonistes plus qu'à la chasse elle-même. Les quatre comédiens sont formidables, surtout Ramsy Bedia, dans un rôle dramatique, la mise en scène efficace. C'est sombre et ça interroge sur la morale, la mort, la perversion, entre autre. A découvrir. 

dimanche 21 septembre 2025

La folle journée ou le mariage de Figaro

 

La folle journée ou le mariage de Figaro de Beaumarchais (Scala) °°° 2 H 00

Mise en scène de Léna Bréban, (Comme il vous plaira à la "Pépinière). Pièce écourtée, satire de la société inégalitaire,  loin des cinq heures, actualisée, avec des expressions modernes, des chansons de variété très bien choisies, un décors sobre, des costumes divers et des acteurs formidables. Je suis un fan absolu de P. Torreton, il m'enchante à chaque fois, mais il y a aussi Annie Mercier et sa voix grave, Grégoire Oestermann parfait et les autres qui selon l'alternance étaient très bien. Cette dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse n'a rien perdu de son actualité si ce n'est qu'elle est remplacée par une bourgeoisie arrogante. Elle prévenait de la révolution alors peut-être..... A voir.

samedi 20 septembre 2025

Une heure à t'attendre

 

Une heure à t'attendre de Sylvain Meyniac (Théâtre de l'Œuvre) °° 1 h 15

Le mari et l'amant attendent la femme qu'ils aiment tous les deux. Une rencontre étrange, hors du commun où les deux acteurs (Thierry Frémont et Nicolas Vaude toujours excellents) se confrontent, échangent, se comprennent, se séduisent. Texte assez bien écrit, plein de rebondissements sur l'amour, la fidélité, la mort. Pas aussi simple que ça, il interroge sur la vie amoureuse et ses méandres. A voir.

Dalloway

 

Dalloway de Yann Gozlan (Fr)°° 1 H 50

Ce film ressemble à un épisode de "Black Mirror". Clarissa, (Cécile de France) trop intime avec l'intelligence artificielle va en payer le prix. Pas plus originale que ça mais pas aussi catastrophique que le laisse entendre les critiques. On passe tout simplement un bon moment, sans plus.



jeudi 18 septembre 2025

Downton Abbey III

 

Downton Abbey: le grand final de Simon Curtis (G.B) °°° 2 H 03

Quel bonheur de retrouver tous les protagonistes de la série dans ce dernier épisode ( secrètement, on espère que non). C'est la passation des pouvoirs entre Lady Mary et son père dans un monde en changement. Les voir se cacher sous un escalier lors d'une réception pour ne pas être vus d'une princesse nous couvre de honte, tout cela parce que la petite fille de la regrettée Lady Violet est divorcée! Mais il y a aussi une histoire d'arnaque, une crise financière, des courses de chevaux, des couples plutôt heureux, le début de star-système et toujours les convenances mais qui volent en éclats, quelques moments très drôles et la larme à l'œil qui n'est pas loin. Je ne m'en lasse pas même si l'histoire est un peu réduite au minimum.

Exit 8

 

Exit 8 de Genki Kawamura (Japon) °° 1 H 35

Adapté d'un jeu vidéo, ce film est une métaphore sur l'angoisse d'être parent. Visuellement surprenant, épuré, assez addictif. Un jeune homme se trouve "prisonnier" d'un couloir de métro où il devra pour s'en sortir faire et refaire le même parcours en chassant des anomalies qui lui permettront de passer un palier. Ni horrifique, ni angoissant plutôt philosophique. Pourquoi pas.

mercredi 17 septembre 2025

Connemara

 

Connemara d'Alex Lutz (Fr) °°° 1 H 47

Touchant. J'ai beaucoup aimé le livre et j'ai adoré l'adaptation de Lutz, sa façon de raconter en un montage complexe, fluide, efficace et discret. Deux France. Celle d'en haut et celle d'en bas qui pensent peut-être pouvoir se retrouver, se côtoyer, s'aimer, même si la différence est mince, fragile. Et il y a Mélanie Thierry qui, de film en film, montre qu'elle est l'une des plus belle actrice française, elle rayonne tout simplement, dans la joie et dans la peine. Des anti-héros sublimes (qu'elle forme avec Bastien Bouillon). Tout semble juste, à sa place, même la maladie avec Jacques Gamblin, ou  l'amitié (Auvergne, Sanchez..) la famille (Célarié). La chanson de Sardou étant le symbole de cette fracture. A voir vraiment.

Georges de la Tour

 

Georges de la Tour (Jacquemart André) °°

Nonobstant le fait que les toiles sont magnifiques, le problème de ce très beau musée reste son espace restreint, le monde affolant au centimètre carré et son prix exorbitant (19 euros) presque aussi cher que le Louvre pour seulement quelques toiles dont la plupart sont des répliques ou d'autres peintres. Mais ces quelques tableaux sont magnifiques. Son travail sur l'ombre et la lumière est prodigieux, à l'influence Caravagesque au clair-obscur sublime (même s'il ne l'a jamais rencontré). Modèles du peuple, vieux ridés, musiciens, bancales, etc.. vêtements usés, dans une simplicité du quotidien. A voir bien sûr.

mardi 16 septembre 2025

Une place pour Pierrot

 

Une place pour Pierrot de Hélène Médigue (Fr) ¤ 1 H 39

j'aime beaucoup Marie Gillain et Grégory Gadebois mais là, c'est pas possible. Une histoire feel good soit, mais cousue de fil blanc, aux dialogues insupportables. Une avocate essaie de trouver une place pour son frère autiste qu'elle a sorti d'une institution où on l'assommait de médicaments. Je suis sorti au bout de 40 minutes pour garder intacte mon admiration pour eux. Mais à vous de voir.

vendredi 5 septembre 2025

Ciudad sin sueño

 

Ciudad sin sueños de Guillermo Galoe (Esp /Fr) °°° 1 H 37

Fort et déprimant. Dans le plus grand bidonville de Madrid (et d'Europe) survivent gitans, arabes, là où circulent drogues, trafics, et traditions d'un autre âge auxquelles s'accrochent des derniers mohicans. "Né quelque part", la chanson de Le forestier illustre encore parfaitement la situation. Quelle vie peuvent avoir ces enfants qui se contentent de rien pour rire, pour vivre: une carcasse de voiture, un lévrier, une porte de frigo. Conte social d'une très grande beauté visuelle avec jeux de couleur qui rendraient presque acceptable ce qui ne l'est pas. A découvrir un jour où vous avez la pêche.

mercredi 3 septembre 2025

Fils de

 

Fils de de Carlos Abascal Peirò (Fr) °° 1 h 45

Comédie foutraque, confuse (surtout au début) pour dénoncer la folie politique française, presque du copier-coller avec ce qu'on vit aujourd'hui. Donc les politiques sont tous pourris ( il y a quelque temps on aurait pu dire: démagogie, mais plus maintenant, tellement c'est proche) Mise en scène trop rythmée, on s'y perd, mais c'est aussi sa force, elle nous bouscule. En tout cas, tous les acteurs sont parfaits surtout Emilie Gavois-Kahn ( la géniale Annie Gréco des petits meurtres entre amis) qui survole tout le monde même si Lutz, Viard, Cluzet sont très bien. Pas le film du siècle mais pourquoi pas.

Art

 

Art de Yasmina Reza (Montparnasse) °°° 1 H 30

Quelle belle idée de réunir nos Deschien, trois vieux amis pour jouer trois vieux amis qui se déchirent devant un tableau blanc que Bloche vient d'acheter pour 40 000 euros, ce qui horripile Morel. Mais finalement, c'est Olivier Saladin celui qui ménage la chèvre et le choux, qui ne prend jamais partie qui est le plus drôle des trois. Mis en scène par Morel, ce spectacle même s'il pourrait être plus dynamique séduit terriblement. Jubilatoire.

Richard Avedon

 

Richard Avedon (Fondation Cartier-Bresson) °°

Toute petite expo (10 € c'est pas donné) sur le très grand photographe dont on ne verra que les portraits des habitants de l'Amérique profonde: fermiers, mineurs, ouvriers, secrétaires loin des grands de ce monde (Maryline, Bardot ...) qu'il a fixés pour Vogue. Intéressant.

mardi 2 septembre 2025

La femme qui en savait trop

 

La femme qui en savait trop de Nader Saeivar (Iran/All) °°° 1 H 40

Décidément, le cinéma iranien est l'un des plus intéressant du moment. Une vieille femme, professeur de danse à la retraite, militante féministe, est témoin du féminicide de sa fille adoptive. Ecrit avec Jafar Panahi, ce film-suspense joue sur nos nerfs parce qu'on ne sait jamais d'où vont arriver les problèmes: des méchants trafiquants dont on ne sait quoi, de la police corrompue, de la famille du criminel ou de son propre enfant et aussi de comment dénoncer et survivre à ça, tout en peignant la réalité du quotidien iranien. Toxique, prenant, émouvant jusqu'au générique. 

lundi 1 septembre 2025

En première ligne

 

En première ligne de Petra Volpine (Suisse) °°° 1 h 32

On passe une nuit avec Floria infirmière trentenaire qui se démène en une cadence infernale. En temps réel, elle enchaîne, à l'hôpital,  les tâches sans jamais s'arrêter quitte à être à la limite de l'accident, de l'étourderie croulant sous la fatigue, subissant les colères des patients apeurés par la maladie, regrettant de ne pouvoir répondre à l'un, consoler un autre, rassurer un troisième. Film quasi documentaire, réaliste ++. tout y est orchestré, minuté et raconté comme pour alerter le monde à l'urgence de réhabilitation de ce métier et à dénoncer l'état des lieux et les manques. Léonie Benesch y est formidable. 

Fantôme utile

 

Fantôme utile de Ratchapoom Boonbunchachoke (Tha/Fr/All/Sing) °° 2 H 10

Quentin Dupieux fait des petits en ... Thaïlande et c'est plutôt réussi. Un aspirateur abrite l'âme de la femme défunte d'un amoureux inconsolable. Celui-ci va perturber la vie d'une famille, d'une usine. Ce film bancal, souvent très drôle et surtout très audacieux, bouscule la monotonie des thèmes abordés au ciné et c'est tant mieux. Ce robot ne sera pas le seul à être visiter dans ce film, beaucoup d'autres viendront sous l'œil amusé ou agacé des habitants de la ville, mais pas du tout étonné; tout cela semble normal pour eux. A voir

Le murder club du jeudi

 

Le murder club du jeudi de Chris Columbus (G.B) ° 1 H 58

Enquête paresseuse menée par une bande de retraités passionnés d'affaires classées et qui se retrouve à résoudre un meurtre commis dans leur pension. Adapté d'un roman à succès cette comédie ferait presque regretter nos retraités à nous de Kev Adams, c'est dire. Cela ne vaut que pour retrouver Hélène Mirren, Brosnan, Ben Kingsley, Celia Imrie ou Tom Ellis, c'est peu. Bof.


vendredi 29 août 2025

Wolf hall

 

Wolf hall de Peter Kosminsky (G.B) °°° 2 saisons, 12 épisodes (Arte)

Très belle série sur Thomas Cromwell , interprété de façon magistrale par Mark Rylance, conseiller d'Henri VIII célèbre pur avoir épousé 6 femmes. (Anne Boleyn etc..) Même si on connait le sort de celui-ci on espère jusqu'au bout qu'il va s'en sortir. Politique, magouilles, trahisons, alliances, mariages arrangés etc il y a ici tout ce qu'il faut pour un suspense constant. Notre forgeron devenu presque roi aura eu quand même une belle vie. A noter tous les autres acteurs de ces drames sont formidables: Damian Lewis, Timothy Spall, Harry Melling, Thomas Brodie-Sangster .... A voir..

mardi 26 août 2025

Miroirs n°3

 

Miroirs n°3 de Christian Petzold (All) °° 1 H 26

Il y a toujours chez Petzold un élément perturbateur, qu'on ne comprend pas vraiment mais qu'on accepte comme une évidence. Laura, lors d'un week-end à la campagne, échappe miraculeusement à un accident de voiture où meurt son compagnon. Elle est recueillie chez Betty, une femme étrangement douce, affectueuse témoin du drame. Entrent dans ce couple improbable ( la normale serait que chacun rentre chez soi)  le mari et le fils qui d'abord réticents acceptent la situation jusqu'à l'explication quasi évidente. Belle maîtrise de mise en scène pour un film simple dans sa complexité. A découvrir.

dimanche 24 août 2025

Anne Roumanoff

 

Anne Roumanoff (Mathurins) °°° 1 H 30

Une première fois pour moi. Anne Roumanoff est vraiment drôle quand elle dresse des portraits lucides des gens de notre époque. C'est intelligent et elle sait jouer avec les réactions du public. Ses sketchs sont très bien écrits et reflètent parfaitement ce que l'on pense. Humain, fédérateur, généreux et réjouissant. Elle n'ose pas par contre s'engager vraiment quand elle parle politique pour ne pas froisser les opinions des uns et des autres. Cette partie seule manque du mordant d'un Waly Dia par exemple. 

samedi 23 août 2025

Le chien des Baskerville

 

Le chien des Baskerville (Grand point virgule) °°° 1 h 30

Une comédie de Hugues Duquesnes ( et metteur en scène) & Olivier Mag.

Enfin une pièce qui affiche tout public et qui respecte son contrat. La salle est composée à moitié d'enfants et ils prennent un plaisir fou au spectacle, autant que nous. Ecrite pour des adultes mais avec des accroches pour jeune public (visuels, décors à gags, jeux sur les costumes, jeu de mots, marionnettes...) avec aussi une partie très bien dosée d'interactivité qui ne nuit pas à la pièce parce que parfaitement maîtrisée. Les trois comédiens sont parfaits: Watson  (dont je ne trouve pas le nom d'acteur ) est idéal, Sherlock (entre autres -Matthieu Brugot) et Céline Groussard ( géniale dans tous ses rôles -avec un petit air de Charlotte Lebon). J'ai passé un excellent après-midi. 



Hostages

 

Hostages de Matt Charman ( G.B) °°° 1 saison, 5 épisodes (Net)

Cette série malgré quelques défauts reste de qualité. Deux présidentes ( anglaise, Suranne Jones et française, Julie Delpy) se serrent les coudes pour combattre des terroristes qui veulent les éliminer du pouvoir. C'est prenant, court avec des scènes d'action ( sans en rajouter) et une vraie tension. Bref même si ce n'est pas la grande série attendue, tout ça est agréable à suivre. Et pour une fois que la France n'est pas montrée comme un boulet mais un partenaire, ça se fête. Why not ?

jeudi 21 août 2025

La maîtresse en maillot de bain

 

La maîtresse en maillot de bain de Fabienne Galula (Théâtre Lepic) ° 1 H 30

Mis en scène de J.P Azéma. Conseillé par un ami comédien, je me suis dit, surtout ne t'arrête pas au titre épouvantable de la pièce et va découvrir cette critique du monde enseignant. Je ne sais pas ce qui m'a le plus surpris: que le texte soit aussi potache ou que le public trouve cela hilarant. 400 000 spectateurs ont vu  le spectacle comme quoi. On ne peut pas enlever le fait que les comédiens ont l'air de beaucoup s'amuser et se donnent à fond. Je retiens Jean-Luc Voyeux qui sort du lot et évite les hurlements, les voix de crécelle des autres, son rôle étant peut-être mieux écrit. Bof.

Valeur sentimentale

 

Valeur sentimentale de Joachim Trier (Nor) °° 2 H 14

Long. Il y a deux cinémas chez Trier : des films comme "Thelma" ou "Back home" m'ont ravi et d'autres comme "Oslo", "Julie" ou celui-ci qui ne m'intéressent pas. La mise ne scène est brillante sans aucun doute mais cette histoire de famille est somme toute banale, même si elle se passe dans un milieu intello.  Tout le monde a une maison d'enfance, plus ou moins, témoin des affres de l'enfance, un père ou une mère absents, des espoirs brisés, des envies contrariées etc... mais sa façon de les filmer est remarquable. Finalement le personnage le plus intéressant est celui de Elle Fanning qui se confronte à leur univers vicié et qui saura s'en débarrasser. Cet univers n'est pas le mien mais peut-être le votre puisque le film a séduit Cannes et toutes les critiques réunies.

Night always comes

 

Night always comes de Benjamin Caron (U.S) ° 1 H 50 (Net)

Vanessa Kirby, sa mère et son frère handicapé sont menacés d'expulsion. Ils ne peuvent plus payer le loyer. Elle se lance alors dans une quête désespérée d'argent en une nuit en bafouant toutes les règles, allant jusqu'à tuer pour réunir 25 000 dollars. Invraisemblable et racoleur. Bof.



mercredi 20 août 2025

Alpha

 

Alpha de Julia Ducournau (Fr) °°° 2 H 08

Intrigué par "Grave", dubitatif face à "Titane", complètement séduit par "Alpha". Dans une ville de province, dans les années 80 un virus transforme les corps en statues de marbre, jusqu'à la mort. (On ne peut s'empêcher de penser au Sida). Ces corps, étrangement, séduisent, surtout que les protagonistes s'en occupent avec tendresse, avec amour. Mais c'est surtout une histoire d'amour familiale entre un frère et une sœur et la fille de celle-ci. L'oncle toxicomane (Tahar Rahim prodigieux et pas seulement par sa perte de poids incroyable) la mère infirmière (Golshifteh Farahani parfaite), l'enfant (Mélissa Boros/ Ambrine Trigo Ouaked) survivent en un huis clos étouffant, essayant de transformer l'horreur en beauté. Tous les seconds rôles même les plus courts sont parfaits. Les critiques sont étonnamment dures , faites vous une opinion. Emouvant.

mardi 19 août 2025

Y a t-il un flic pour sauver le monde ?

 

Y a t-il un flic pour sauver le monde ? d'Akiva Schaffer (U.S) ° 1 H 25

On a attendu 30 ans pour avoir notre nouvelle dose de Frank Drebin (Jr cette fois-ci). On aurait peut-être du attendre encore un peu pour que Schaffer affine un peu mieux ses gags. Certes certains font mouche mais beaucoup semble datés. Pourtant Liam Neeson est très à l'aise dans le troisième degré, on s'amuse quand même pas mal si on est pas trop difficile. Ou alors vous pouvez revoir "Top secret" le chef d'œuvre en absurdie toujours inégalé.

lundi 18 août 2025

L'épreuve du feu

 

L'épreuve du feu de Aurélien Peyre (Fr) °°° 1 H 45

Pas son genre. Hugo (Félix Lefevre) est tellement fier de Queen sa petite amie, il l'est encore plus de lui même: il a réussi à pécho la bombasse ( magnifique Anja Verderosa) esthéticienne, solaire, toujours à rire, à plaisanter, à croquer tous les petits bonheurs de la vie. Lui qui était laid, gros, la risée de tous les garçons de l'île où il passe chaque année ses vacances. Il a tant changé physiquement que ses relations ne le reconnaissent. Il veut prendre sa revanche, entrer dans leur monde petit bourgeois, intello, snob et terriblement méchant qu'il ira jusqu'à sacrifier son amour naissant. Friction de classes sociales vraies et émouvantes. A voir.