mercredi 19 février 2025

Young Hearts

 

Youngs Hearts d'Anthony Schatteman (Bel/Hol) ¤ 1 H 37

Eveil amoureux cucul entre deux jeunes garçons. Le réalisateur a voulu montrer que les premiers amours ne sont pas forcément pénibles. Ici Elias 14 ans a tout pour lui des parents ouverts, des amis sympas et un voisin attirant. C'est dans sa tête qu'il se construit des barrières. Toute cette guimauve met de côté toutes les problématiques habituelles liées aux amours LGBT...  mais de façon maladroite et presque ennuyeuse. Bof.

mardi 18 février 2025

Paddington au Pérou

 

Paddington au Pérou de Douglas Wilson (G.B/Fr/U.S/Can) °° 1 H 46

Troisième épisode. Le filon s'essouffle un peu mais on prend quand même plaisir à retrouver Padd et la famille Brown surtout le père Hugh Bonneville et sa phobie des araignées ( les autres sont vraiment faiblards) . Olivia Colman en nonne frappadingue et Antonio Banderas en capitaine Igloo d'Amazonie complètent le casting. Le message de tolérance final devrait plaire à tous nos fachos mondiaux et on lève notre verre d'un bon jus d'orange à notre santé (pas à la leur). Pourquoi pas.

lundi 17 février 2025

Hawaii

 

Hawaii de Marco Berger (Arg) °° [SR 2014] 1 H 42

Deux amis d'enfance se retrouvent adultes . L'un erre dans la campagne argentine après avoir été chassé de chez lui pour des raisons plus économiques que relationnelles et l'autre est installé dans une villa vieillotte avec piscine pour des vacances. Le second va  recueillir le premier et tomber amoureux, du moins être attiré par le jeune homme. C'est une approche lente du désir. On aimerait que la relation se fasse plus vite tant ils sont mimis tous les deux. Depuis Marco Berger nous a fait des films beaucoup plus réussis.

Meurtres à Are

 
Meurtres à Are de Joakiml Eliasson & Alain darborg (Suède) °° 1 saison, 5 épisodes (N)

Rien de nouveau sous le soleil suédois, cette série policière se suit avec plaisir, sans qu'elle n'apporte quoique ce soit d'original. Elle a le mérite de ne pas alambiquer le récit, pas de coup de théâtre ( qui n'en sont plus d'ailleurs), bien joué et bien raconté. Pourquoi pas.

dimanche 16 février 2025

Franck Desplanques

 

Franck Desplanques (Quai de la photo) °°

Très jolie petite exposition du photographe dans un très beau lieu sur la Seine On peut y boire un verre ou manger avant d'admirer les peuples d'Ethiopie, du grand Nord ou de Malaisie. La revue Natives lui rend hommage. Profitez en , c'est gratuit.

Le dernier souffle

 

Le dernier souffle de Costa-Gravas (Fr) ° 1 H 40

Pédagogique. La démarche est généreuse, le propos important: parler, décrire, expliquer les soins palliatifs d'après le livre de Régis Debray et Claude Grange mais le résultat est poussif, récitatif. Beaucoup de scènes sonnent totalement faux (les gitans, les déplacements en parlant, le repas avec le représentant africain...) Même si Charlotte Rampling, Françoise Lebrun etc.. nous bouleversent, D. Podalydès, Maryline Canto semblent être sur une scène de théâtre avec un texte pas très bon. Finalement on n'apprend rien sur la question de la mort, son véritable statut, l'acceptation de ces nouveaux soins. Kad Merad est parfait 

vendredi 14 février 2025

Jacques Prévert

 

Jacques Prévert (Musée Montmartre) °

Heureusement qu'il y a de jolis collages de Prévert pour rehausser l'intérêt de cette expo un peu faiblarde. 15 euros c'est pas donné. Pour ceux qui ne connaissent pas l'endroit ça vaut le coup parce qu'il y a le musée permanent, pour les autres .... Faut être un fan absolu pour apprécier vraiment.

The brutalist

 

The brutalist de Brady Corbet (U.S) °° 3 H 35

Long, très long. Je suis vraiment partagé sur ce film. Je reconnais une virtuosité dans la réalisation,  les plans magnifiques, le cadre (pour l'histoire d'un architecte cela tombe bien), l'ambiance, et surtout les interprétations exceptionnelles de Adrien Brody ( j'en suis complètement fana) mais aussi de Felicity Jones (brillante) et Guy Pierce (une renaissance) mais l'histoire qui cumule tous les malheurs est asphyxiante. Réchappé de la Shoah le couple arrive séparé aux U.S pour subir encore humiliation, mépris, et quantité d'autres malheurs sans aucune mesure. Je l'ai accepté jusqu'au viol, et la scène du repas façon "Festen" m'a déçu. C'était trop pour un film de fiction. Film en Vista Vision qu'il faut voir, pour son ambition même si on a l'impression que le réalisateur a voulu nous en mettre plein la vue, pour ça c'est réussi.

jeudi 13 février 2025

L'injuste

 

L'injuste de A. Amiel, Y. Berdugo, J.P Daguerre & A. Kebbas (Renaissance) °° 1 H 20

1993 quelque part dans un bunker isolé en forêt suisse se terre François Genoud détenteur des droits d'auteur d'Hitler, Goebbels. Il y rencontre une journaliste israélienne venue l'interviewer. Le duel est déséquilibré entre le fasciste ( Jacques Weber impérial) et la jeune femme (Elodie Navarre fausse fragile) mais tout n'est pas si évident. Que viennent faire dans cette galère ces deux personnages? Cette pièce devient une sorte de thriller avec coup de théâtre final. A voir.

Le Mohican

 

Le Mohican de Frédéric Farrucci (Fr)°° 1 H 27

Alexis Manenti brille dans cette histoire de mafia corse. Elle veut s'emparer du terrain où celui-ci élève ses chèvres sur le littoral pour bâtir un complexe hôtelier. Le pitch semble convenu mais la réalisation nous entraine vers autre chose. Une traque sans merci ponctuée d'aides de gens qui comprennent les enjeux et où les réseaux sociaux ont une importance. Le film respire la sincérité, sans trop en rajouter et l'espoir. A découvrir.

mercredi 12 février 2025

Five nights at Freddy's

 

Five nights at Freddy's de Emma Tammi (U.S) °° 1 H 50 (N)

Film d'épouvante à l'ancienne. Un jeune homme (Josh Hutcherson) perturbé depuis la disparition de son petit frère dont il se sent responsable accepte un job de gardien de nuit dans une ancienne fête foraine où survivent des machines tueuses, anciens jouets vedettes des lieux. Il a en charge sa petite sœur. Ils vont morfler tous les deux. Rigolo et quelques fois assez flippant. Pourquoi pas.

Cassandra

 

Cassandra de Benjamin Gutsche (All) °°° 1 saison, 6 épisodes (N)

Un couple et ses deux enfants emménagent dans une superbe maison isolée et délabrée. Elle y recèle tout un système informatique et une intelligence domotique "Cassandra" qui est prête à aider toute la famille. Mais tout va dégénérer très vite et notre petite famille va éclater quand le robot féminin décide de prendre la place de la mère. Gentiment flippant .

Les damnés

 

Les damnés de Roberto Minervini (It) ° 1 H 29

Ces soldats nordistes au XIX ème siècle marchant inlassablement dans les espaces enneigés de l'ouest américain se demandent ce qu'ils foutent là, exactement comme nous dans notre fauteuil, bien au chaud, du cinéma. Certes l'image est belle et les quelques réflexions sur la guerre, Dieu, le bien, le mal et tutti quanti  exonèrent le film d'un minimum de scénario. Parfait pour terminer sa nuit. Bof.

lundi 10 février 2025

Mon gâteau préféré

 

Mon gâteau préféré de Maryam Moghaddam & Behtash Sanaeeha (Iran)°°° 1 H 37

Téhéran. Une ode à la liberté, à l'amour et à l'espoir. Mahin a 70 ans, elle est seule depuis si longtemps. Elle reçoit une fois par an ses copines mais elle s'ennuie tellement dans sa belle maison. Un soir, elle ose tout. Elle drague un chauffeur de taxi et l'amène chez elle. Commence une soirée mémorable, drôle, tendre. On tombe amoureux de ce couple. On a peur avec lui des voisins, de la musique qui pourrait être trop forte, de tout en fait, vu les conditions de vie en Iran. Et on fond devant leurs maladresses, leur joie, leurs rires, leur complicité. Film audacieux, qui dénonce sans en avoir l'air, superbe. On aurait aimé le voir jouer du tar pour elle comme elle lui prépare un gâteau aux figues. Le couple réalisateur si courageux, attend son procès pour ce film. On est de tout cœur avec eux.... Allez découvrir cette merveille ne serait-ce que par soutien.

La mer au loin

 

La mer au loin de Saïd Hamich Benlarbi (Fr) °°° 2 H 05

Très beau film qui nous entraine dans des directions qu'on ne voit jamais venir. Un couple moderne s'intéresse et aide un marocain sans papiers. Le mari est flic à Marseille, dans les années 1990, a des mœurs qui lui sont propres qui sont acceptées, voire partagées par sa femme banquière ( Grégoire Colin bluffant et Anna Mouglalis que j'aime de plus en plus) . C'est un mélange subtil de plein de films passés et dont la synthèse éblouit de vérité. Ici pas de misérabiliste, de situations convenues des films sur les sans-papiers non, c'est un autre univers qu'il nous propose et ça fait un bien fou ( même si tout n'est pas rose) A découvrir vraiment. Et chapeau à Ayoub Gretaa.

vendredi 7 février 2025

Pantagonia

 

Pantagonia de Simone Bozzelli (I) °°°° 1 H 51
Absolument bouleversant. Dans un village des Abruzzes, un jeune garçon (Andrea Fuorto , génialissime) un peu simple plus que paumé suit un clown itinérant séducteur et surtout terriblement manipulateur (Augusto Mario Russi glaçant mais attirant). Ils s'installent dans une sorte de no man's land cirqueux où végètent des personnages dignes d'un purgatoire soft. Rapport presque sado-maso, entre ces deux là, où le prédateur va forcément prendre le dessus sur l'être fragile. Provocation, immense sensualité, danger bien sûr, désespoir souvent et beaucoup d'amour finalement. C'est un premier film et c'est magnifique (mise en scène, images, couleurs, ambiance) mais peut-être pas pour tout public.

jeudi 6 février 2025

Presence

 

Presence de Steven Soderbergh (U.S) ¤ 1 H 25

De la maison hantée classique Soderbergh propose une idée nouvelle, suivre l'action du point de vue du spectre. Et comme il ne se passe pas grand chose on s'ennuie très vite. Aucun personnage n'est sympathique à part peut-être le père (Chris Sullivan de This is us..) et on aurait presque eu envie que ce fantôme soit plus méchant pour donner une bonne leçon à ces sales personnes.

mercredi 5 février 2025

La pampa

 

La pampa d'Antoine Chevrollier (Fr) °°° 1 H 43

Dans un petit village du Maine et Loire, les gens ont la passion du motocross. Leur vie tourne autour des compétitions, des beuveries d'après courses et du culte de la virilité. Donc quand certaines révélations arrivent tout éclate. L'amitié de Jojo et Willy, deux jeunes compétiteurs, résiste mais à quel prix. Tout dégénère.  Les familles disjonctent, le père s'enferme dans le déni, les camarades partent en vrille et les responsables se cachent par lâcheté. Chacun sauve sa peau, s'arrange avec les faits et personne ne se sent vraiment fautif. Très beau film du réalisateur de "Baron noir" ou du "Bureau des légendes" subtil, ancré dans la réalité, surprenant, humain et très émouvant. Chapeau à Arthus, Sayyid El Alami, A. Foucher, D. Bonnard, et tous les autres... A voir.

mardi 4 février 2025

Personne n'y comprend rien

 

Personne n'y comprend rien de Yannick Kergoat (Fr) °°° 1 H 43

Si, si c'est très clair. Edifiant documentaire sur les magouilles sarkosyennes dans l'affaire libyenne. L'enquête, sur le financement de la campagne de Nicolas S., menée par l'équipe de Médiapart ( Fabrice Arfi, Karl Laske) se suit comme un thriller, c'est passionnant et écœurant. Il y a quand même des sommes en jeu qui dépassent l'entendement, une guerre, des morts, des mensonges, des vraies-fausses déclarations. Et les acteurs sont au top: Brice Hortefeux, Claude Guéant, Mimi Marchant, Marc Olivier Fogiel, Ruth Elkrief, le colonel Kadhafi, son fils, Zyad Takieddine, Baladur  et leur soutiens Rachida Dati, Hervé Gattegno... bref que du bon choix pour un remake du parrain de F.F Coppola. Une pensée pour les familles qui ont perdu un proche dans l'avion abattu au dessus de la Lybie. A voir.



lundi 3 février 2025

Un monde violent

 

Un monde violent de Maxime Capéran (Fr) °° 1 H 25

C'est un petit polar creusois assez réussi pour un premier mais qui manque d'originalité. La mise en scène est intéressante mais il vaut surtout pour le trio d'acteurs Kacey Mottet-Klein, toujours parfait, Felix Maritaud qu'on ne voit pas assez souvent et Olivia Côte que j'adore. Tragédie dont on connait la fin qu'on peut voir plus par curiosité.

samedi 1 février 2025

La pie voleuse

 

La pie voleuse de Robert Guédiguian (Fr) °°° 1 H 41

Guédiguian à son meilleur. Quel plaisir de retrouver notre petite famille de l'Estaque. Et pourtant ses membres ne sont pas au meilleur de leur forme même s'ils profitent au maximum de la vie. Ariane Ascaride est obligé de faire assistante de vie ( et arrondit ses fins de mois en piochant dans les économies de ses clients), Gérard Meylan joue et perd aux cartes, Jean-Pierre Darroussin est dans un fauteuil roulant et se fâche avec son fils, le regretté Jacques Boudet s'occupe d'une femme qui perd la tête ... Et pourtant tout y est solaire, douceur, tendresse, à l'image du sourire d'Ariane, une arme contre la fracture sociale. On a l'impression que rien de grave ne peut arriver dans cette forteresse d'amour, et pourtant...A voir.

vendredi 31 janvier 2025

Companion

 

Companion de Drew Hancock (U.S) °° 1 H 37

On pourrait nommer ce film "un bloody good movie" tellement on prend un  plaisir à voir trucider tous ces méchants humains par la gente androïde. Dommage que la bande annonce dévoile trop de choses, la surprise aurait été double. Film invraisemblable mais plaisant où excelle Sophie Thatcher (J'espère qu'elle n'a pas de lien avec Maggie). Sanglant et rigolo.

jeudi 30 janvier 2025

Un parfait inconnu

 

Un parfait inconnu de James Mangold (U.S) ° 2 H 20

Il faut sans doute être fan de Dylan pour apprécier vraiment ce long, très long biopic. De ce chanteur je ne connaissais que le nom, une chanson "Man gave names to all the animals "et qu'il avait reçu le Nobel.  Timothée Chalamet, nonchalant, agaçant, sur une seule note, ne rend pas le personnage de cette époque (61-65) très sympathique, même si on comprend que pour réussir il faut sans doute se protéger énormément. Le folk n'est pas mon univers musical, donc au bout de cinq, six chansons, je me suis ennuyé (et il y a en des tonnes, cela ravira les aficionados). La facture est d'un classicisme absolu. Si le cœur vous en dit. 

Mémoires d'un escargot

 

Mémoires d'un escargot d'Adam Elliot (Aus) °°°° 1 H 34

Petit chef d'œuvre. Grace et son frère jumeau se retrouvent orphelins, placés dans deux familles très éloignées d'Australie. Elle, introvertie n'arrive pas à sortir de sa coquille. Elle est pourtant dans une famille "dingo" aux mœurs originales. Lui plus affirmé, tombe sur une famille hyper catho intégriste qui le brime violemment. La chance de Grace est de rencontrer "Petit-doigt" une vieille femme généreuse, hilarante, véritable bouffée d'amour et de bonheur. Tout semble triste dans ce film et pourtant on rit tout le long. L'animation est géniale comme l'histoire, comme les valeurs abordées. Il y a mille idées à la seconde ( j'ai cru en reconnaître de Delicatessen) ça grouille, ça fuse, ça invente, ça poétise, ça émeut, énormément parce qu'il parle de tout, n'évite rien. Cristal du meilleur long métrage d'animation d'Annecy. A voir absolument. 

mercredi 29 janvier 2025

Slocum et moi

 

Slocum et moi de Jean-François Laguionie (Fr) °°° 1 H 15

Mélancolique. Après guerre, une petite famille dans un pavillon de banlieue rêve d'espace, de liberté. Elle décide de construire un voilier dans son jardin. Après "Tableau" ou "Louise en hiver" le réalisateur continue à nous enchanter par ses pastels, sa subtilité. Tout est délicat et charmant. Il faut entrer dans l'histoire, autobiographique, qui démarre tout doucement, autour du navigateur américain Slocum et qui m'a ravi quand elle reste dans la maisonnée. A voir.

mardi 28 janvier 2025

Better Man

 

Better man de Michael Gracey (G.B/U.S) °°°° 2 H 14

Premier gros coup de cœur de l'année. Dès la première image on croit immédiatement à ce petit singe qui devient de suite un humain, symbole et idée géniale de l'imposture que ressent Robbie Williams depuis toujours. Ce film, biopic inclassable a la folie, l'inventivité d'un Baz Luhrmann sans ses excès. Tout est réussi des scènes d'enfant avec sa grand-mère devant la télé, des duos avec son père, dans un appartement à la Ken Loach, ses frasques abus d'alcool, de drogues ( son statut singe évite les pièges habituels des biopics à la "Amy Whinehouse" ou Freddie Mercury" et s'oriente plutôt vers la comédie musicale aux chorégraphies parfaites, jusqu'au final hyper émouvant. Ce long film est passé en un rien de temps. A voir.

dimanche 26 janvier 2025

Jouer avec le feu

 

Jouer avec le feu de Delphine & Muriel Coulin (Fr) °°° 1 H 58

Dans notre monde trouble, puisse ce film servir, non pas de leçon, mais d'alerte à notre jeunesse désœuvrée qui serait tentée de céder aux sirènes du Rassemblement National . Ici on reste dans la famille: un père aimant , cheminot, veuf qui voit venir le drame mais qui est démuni (quoiqu'il fasse il n'aura pas la solution) un frère cadet brillant que les études éloignent des ennuis et l'aîné, non pas jaloux, ni envieux mais perdu, épousant la révolte des premiers qui lui feront croire qu'il est quelqu'un de différent, de mieux, d'important à la cause, une antidote à la relégation sociale. Jolie mise en scène sans voyeurisme de violence même si on entre dans le monde virilisé des vrais males ( foot, MMA). Tendresse, colère, amour et détresse, un cocktail explosif. A voir. 

vendredi 24 janvier 2025

Spectateurs

 

Spectateurs d'Arnaud Desplechin (Fr) ° 1 H 28

Le réalisateur semble ne plus rien n'avoir à dire alors il nous raconte quelques films sans logique, sans objectif. Je vous conseille plutôt d'aller voir tous les Blow up d'Arte pour vous replonger dans l'histoire du cinéma. Ils ont commencé une série sur les années et elles remuent des souvenirs ou le film de Bertrand Tavernier "Voyage à travers le cinéma français" autrement plus passionnant.  Nostalgie, nostalgie. Bof.

jeudi 23 janvier 2025

Departure

 

Departure de T.J. Scott & Vincent Shiao (G.B/Can) °° 2 saisons 12 épisodes ( en attendant la 3ème) NF

Série agréable, complètement formatée, dont on devine souvent les coups de théâtre quand on a l'habitude de les regarder mais elle est bien faite. On y prend plaisir. Dans la première saison on a affaire à un accident d'avion, la deuxième d'un train , la troisième un bateau ? Il y a plein de traitres, d'hommes avides d'argent, de pouvoir, de rebondissements, bref tout ce qu'on aime. Pourquoi pas.



Jane Austen a gâché ma vie

 

Jane Austen a gâché ma vie de Laura Piani (Fr) °°° 1 H 34

Mais pas la nôtre... Ce film tout à fait charmant et souvent très drôle fait un bien fou. On se balade avec Agathe (Camille Rutherford) du quartier latin où elle travaille dans la libraire anglaise à la campagne anglaise où elle participe à un séminaire de fans de Jane Austen. Elle est gauche, seule, perdue. Elle va rencontrer son pendant masculin (Charlie Anson, très bien) et on va s'amuser de leurs maladresses sans oublier le meilleur ami (Pablo Pauly) qui va mettre les pieds dans le plat. Film littéraire et léger. A découvrir.

mercredi 22 janvier 2025

Babygirl

  

Babygirl de Halina Reijn (U.S) ¤ 1 H 48

Ridicule. Nicole Kidman veut qu'on la traite comme une chienne tout en gardant le pouvoir dans son travail ( une entreprise genre Amazon) et dans sa vie. Elle réalise son fantasme avec un jeune stagiaire (Harris Dickinson) aussi dominateur que ma concierge. On a l'impression de voir un film des années 60 sans le talent d'un Buñuel. Tout est lourdingue ( le chien, le verre de lait, le mari etc...) Personne ne prend plaisir à rien, ce qui est un comble pour un film sur le fantasme, le plaisir justement. A fuir.


mardi 21 janvier 2025

Le dossier Maldoror

 

Le dossier Maldoror de Fabrice Du Welz (Bel/Fr) °°° 2 H 35

Long film dossier (trop?) inspiré par l'affaire Dutroux où l'on suit un gendarme qui s'acharne à trouver la vérité. Il a bien du courage vu l'inertie des instances policières, voire leur volonté de nuire à l'enquête, à l'empêcher d'avancer par je ne sais quel principe. C'est très glauque mais tout à fait passionnant. C'est servi par une distribution 5 étoiles, Anthony Bajon en tête, mais aussi Alba Gaïa Belligi, Alexis Manenti, Sergi Lòpes, Laurent Lucas, J. Berroyer, B. Dalle, M Doutey ... Cette chasse solitaire, obsessionnelle, poisseuse, réaliste et déprimante vaut le déplacement.

lundi 20 janvier 2025

Par amour

 

Par amour d'Elise Otzenberger (Fr) °° 1 H 30

Film fragile mais qui ose le fantastique. Simon, 9 ans entend des voix par l'intermédiaire de l'eau. En mer, dans sa baignoire, les mains dans des bassines. Il en devient ingérable, du coup sa mère (Cécile de France) essaie de le comprendre en entrant dans son délire. Mais est-ce vraiment un délire? Ce film, à faible moyen, reste sur un fil, avec de très jolies scènes et d'autres moins réussies. Une proposition à découvrir. 

dimanche 19 janvier 2025

Le quatrième mur

 

Le quatrième mur de David Oelhoffen (Fr) °°° 1 H 56

1982 Beyrouth en guerre. Pour honorer la promesse faite à son ami juif mourant, un parisien va monter la pièce de Anouilh " Antigone "au plein cœur du conflit mais la distribution réunira toutes les membres des diverses communautés religieuses du pays. Ce film est lui même une tragédie grecque, on en connait la  fin. C'est incroyable la similitude entre ces images datant d'avant 2023 et celles qu'on a tous les jours actuellement du Liban. Georges ( grandiose Laurent Lafitte) arrive en ne connaissant rien du conflit, il va s'y brûler les ailes même s'il y rencontre des personnes admirables, notamment Manal Issa (Antigone), Simon Abkarian  et d'autres glaçants. Très belle réalisation, proche du documentaire à voir absolument.

samedi 18 janvier 2025

Guerre

 

Guerre d'après Louis Ferdinand Céline (Théâtre de l'œuvre) °°°° 1 H 30

Exceptionnel. Mis en scène par Benoît Lavigne, ce spectacle nous prend au tripes. Faut dire qu'il y avait longtemps que je n'avais vu un comédien aussi brillant (Benjamin Voisin) maniant les mots de cette façon, structurant ses phrases, utilisant les silences, jouant sur les ruptures, passant du sérieux au cru, au vulgaire en une seconde tout en étant crédible, émouvant, sincère puis drôle pour dénoncer l'absurdité de la guerre et ses atrocités. Lors de sa convalescence il va nous conter ses expériences traumatisantes, ses rencontres cocasses dans un style qui n'appartient qu'à Céline, outrance, poésie, argot, choix des mots. A voir absolument.

vendredi 17 janvier 2025

Numéro 24

 

Numéro 24 de John Andreas Andersen (N) ° 1 H 51

A l'aube de la seconde guerre normale, la volonté d'un jeune norvégienne de résister aux nazis trace une nouvelle trajectoire pour son avenir et celui de son pays. Film académique, normé que l'on suit sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus. Faute de grives...

Je suis toujours là

 

Je suis toujours là de Walter Salles (Bré/Fr) °°° 2 H 15

Tellement content de retrouver W. Salles (Central do Brasil/ Carnets de voyage) et pour un très beau film, une chronique familiale qui lutte contre l'oubli des horreurs de la dictature militaire brésilienne. Ce combat est celui de Eunice Paiva femme de Rubens enlevé et porté disparu par l'armée. Ici, pas de démonstration , de dossiers, d'enquête empêchée mais le quotidien d'une famille brisée qui continue à se battre comme elle peut, mais avec tous les moyens qui suscitent notre identification et notre sympathie. (images rétros, films, musiques..). Et il y a Fernanda Torres absolument bouleversante. A voir.

Ici sont les dragons

 

Ici sont les dragons (Cartoucherie) ° collectif du "Soleil" dirigée par Ariane Mouchkine 2 H 45

Les dragons sont les dictateurs Lénine, Staline, Hitler pour ce premier opus mais toujours présents, Poutine, Trump ( j'en rajouterai bien d'autres mais on me dirait que j'exagère...). Ce spectacle est une succession de saynètes souvent incompréhensibles pour le quidam. Il faut étudier l'année 17 en Russie pour suivre et du coup l'intérêt serait encore réduit. Certes les tableaux visuellement sont très beaux, mais pas révolutionnaires (jeu de mot) non plus. Les décors qu'on entre et sort continuellement ne servent que pour des tous petits moments et c'est frustrant. Et les sur-titres empêchent de se concentrer. Ce n'est pas parce que l'action se passe en Russie qu'il faut parler russe, même si ça fait plus vrai, cela évince une grande partie du public ( qui ont pris la navette de l'entracte) C'est un peu élitiste pour un théâtre populaire qui ne l'empêche pas d'être exigeant. A vous de voir.



jeudi 16 janvier 2025

Hiver à Sokcho

 

Hiver à Sokcho de Koya Kamura (Fr/Corée) °°° 1 H 45

Mélancolique. Ce film est comme une petite musique triste. C'est l'hiver en Corée dans un petit village côtier. Débarque dans la pension de M. Park, où travaille Soo-ha, un français un peu sauvage, pas réservé puisqu'il demande sans gène quelques services de touriste, mais étrange, peut-être même attirant pour la demoiselle. Elle est le fruit d'une relation passagère avec un français, en a donc appris la langue et imaginé des scénarii qui ne pourront être que décevants. Deux solitudes, deux mondes, deux futurs. A voir.

mercredi 15 janvier 2025

Squid game

 

Squid game de Hwang Dong-hyeok (Corée) °°  2 saisons, 16 épisodes. Netflix

C'est le genre de série dont le propos devrait fortement agacer: des personnalités riches, à la philosophie détestable, organisent des jeux mortels avec des quidams fortement endettés. Chaque jeu d'enfant élimine physiquement les candidats pour qu'il n'en reste qu'un, pour une énorme somme d'argent. Ce sont des propos fascistes, dégueulasses mais on est comme happé et l'on regarde presqu'avec détachement les gens se faire tuer. Je ne me l'explique pas. 



La fille d'un grand amour

 

La fille d'un grand amour d'Agnès de Sacy (Fr) °°° 1 H 34

Très joli film, sincère, loin des clichés qui raconte une belle histoire d'amour contrariée. Agnès de Sacy, pour un travail de fin d'études à la Femis réalise un court sur ses parents, leur rencontre, leur divorce... et va par la même occasion provoquer des retrouvailles. Pas de chabadabada.., ni de réflexions existentielles mais une vérité portée par deux très beaux acteurs Isabelle Carré et François Damiens, ses parents de substitution. Premier film pas révolutionnaire mais très attachant. A voir.

mardi 14 janvier 2025

les feux sauvages

 

Les feux sauvages de Jia Zhang-ke (Chine) ° 1 H 51

Déprimant. Pour moi, c'est l'un des plus grand cinéaste ( Xiao Wu, Platform, Still life, A touch of sin et le chef d'œuvre Au delà des montagnes), mais là, je me suis un peu ennuyé. Bien sûr il y a toujours cette mélancolie puisque le film revisite sa propre filmographie et qu'elle était présente partout, sur plusieurs décennies. Beaucoup de chansons, de karaoké, de pluie battante, de paysages industriels, (les 3 gorges évidemment), Datong, ( que je connais). Un docu-fiction avec, sur un dernier quart d'heure, des nouvelles fraîches de la chine entre covid et iPad mais même s'il y pose un léger espoir dans l'avenir, on a surtout envie d'en finir. A éviter un jour de déprime.

lundi 13 janvier 2025

La chambre d'à côté

 

La chambre d'à côté de Pédro Almodovar ((Esp) ° 1 H 47

Malgré tout l'amour que je porte à Pédro et à ses deux actrices je ne suis pas du tout entré dans ce film. Le sujet est beau, fort, déjà abordé de façon remarquable dans "Quelques heures de printemps" avec Hélène Vincent et Vincent Lindon: la fin de vie. Tilda Swinton demande à Julianne Moore de venir l'accompagner dans une superbe maison pour ses derniers jours. Et puis c'est à peu près tout. La couleur almodoravienne est là, les sujets de société sont sont tous abordés ( les républicains, la guerre, les rapports entre hommes et femmes...) en une phrase et puis, rien. On ne saura pas grand chose de plus à la fin du film qu'au début sur ces deux amies. IL y a une parenthèse réussie lors d'un flashback avec deux religieux humanitaires mais tout le reste est, pour moi, d'un ennui profond, mais comme d'habitude, faites-vous votre opinion.

Quiet life

 

Quiet life d'Alexandros Avranas (Fr/Grè) °° 1 H 39

Glaçant. On ne sait pas où se situer entre fable dystopique et réalité déprimante. Dès le début du film, assez impressionnant, on sait qu'on va vivre une expérience cinématographique différente. On parle d'enfants migrants atteints du syndrome de "résignation" ( je ne savais pas du tout que celui-ci existait) c'est à dire ils tombent dans le comas par peur de ne pas être intégrés dans le pays accueillant. Avranas compose une atmosphère étouffante, où la Suède ne joue pas un beau rôle. Ce film étonne et je ne sais toujours pas ce qui relève de la fiction ou de la réalité. A découvrir. 

vendredi 10 janvier 2025

La source

 

La source de Meryam Joobeur (Tu/Fr/Ca) °° 1 H 58

Mise en scène onirique pour un sujet grave. Deux fils d'une famille de berger partent pour le djihad. Un seul revient eu village, il est accompagné d'une étrange fille entièrement voilée et mutique. Les rapports sont tendus, difficilement compréhensibles, mais petit à petit les choses se mettent en place. Un jeune policier (Adam Bessa) enquête sur des disparitions dans cette campagne filmée resserrée (comme les gens) qui la transforme en une sorte de prison en plein air. Déroutant mais très intéressant. 

jeudi 9 janvier 2025

L'amour au présent

 

L'amour au présent de John Crowley (U.S) °° 1 H 48

Un nouveau "Love story" mais plus délicat, plus près de la vraie vie. Ils s'aiment comme personne ne sait le faire. Tobias (Craquant Andrew Garfield) ferait fondre la terre entière quand il entoure Almut (Florence Pugh) atteinte d'un cancer sans chance de rémission. Ils auront entre deux récidives eu une petite fille adorable elle aussi. C'est un mélo qui évite un peu ce que sont les mélos normaux faisant valdinguer la chronologie des faits, concentré de tendresse, de vérité, surtout du côté masculin, avec une scène d'accouchement géniale. Pour cœurs tendres.

Joséphine Baker, le musical

 

Joséphine Baker, le musical (Bobino) °° 2 H 00

de Jean-Pierre Hadida. La direction musicale de Raphaël Bancou,  la formidable énergie de Nevedya, magnifique J. Baker, les chorégraphies d'Ilorie Sourice font oublier la pauvreté du texte qui est comme plaqué et empêche d'adhérer vraiment au spectacle. Destin d'une femme exceptionnelle, du ghetto de St Louis au Panthéon, marié à 13 ans, icône à Paris quelques années plus tard, croisant les plus grands noms, de la revue Nègre à la résistance elle est sublimée par cette artiste Nevedya. Pourquoi pas. 

mardi 7 janvier 2025

Ernest Cole, photographe

 

Ernest Cole, photographe de Raoul Peck (Fr/U.S)°°° 1 H 45

Long et passionnant documentaire sur le photographe sud-africain , qui a fui son pays pour les Etats-Unis avant de se réfugier en d'autres pays comme la Suède où l'on a retrouvé dans une banque 60 000 négatifs et photos. Il a publié "House of Bondage" sur les atrocités de l'apartheid avec un grand succès mais cet exilé révolté a fini sa vie SDF dans la misère sans jamais être retourné chez lui. A découvrir.

lundi 6 janvier 2025

Joli,joli

 

Joli, joli de Diastème (Fr) °° 1 H 55

On peut sauver deux trois moments sympas de cette comédie musicale veillotte qui se traîne en longueur. D'abord il y a William qui est bien partout, Laura Felpin qui montre un autre visage et retrouver J.J Vannier, Thomas VDB, Grégori Baquet, Alexis Moncorgé ...et surtout Victor Belmondo dont le sourire enjôleur continue de charmer, mais pour le reste c'est assez lourdingue: les chorégraphies datent des Carpentier et sont ridicules, certaines chansons sont déprimantes, on ne croit pas au couple Dedienne-Ludig et c'est long, long. Mais à vous de voir. 

dimanche 5 janvier 2025

 
Itinéraire de Pierrot, un comédien plutôt rigolo (Guichet Montparnasse) °°° 1 H 15

de et avec Pierre Trapet mise en scène par Cédrick Lanoé
Incroyable ! réussir cet autoportrait si drôle et tendre revisitant ses souvenirs quand on perd la mémoire. C'est prodigieux. Il a trouvé une astuce magique: c'est son complice qui servira de souffleur, tout en jouant la comédie. Du coup on ne sait plus ce qui est joué, soufflé ou improvisé. La salle était enchantée. Quand le rire rencontre l'émotion. Cet hommage au théâtre me faisait un peu peur vu les circonstances mais non il faut y aller.