Le déluge

 

Le déluge de Gianluca Jodice (Fr/It) °°° 1 H 41

Excellente surprise que ce film dont je n'attendais pas grand chose. Fi de la véracité de la situation mais plaisir total pour la réalisation. Il se déroule dans une sorte de ouate poétique, magnifique visuellement dans une intimité propre à philosopher sur l'acte révolutionnaire, la déchéance des Dieux, le grand remplacement par le peuple comme dans les grands tragédie d'antan. Guillaume Canet ( malgré le maquillage) est touchant d'inaptitude naïve et Mélanie Laurent parfaite en paria détestée de tous jusqu'au sacrifice. A découvrir.

Planète B

 

Planète B d'Aude-Léa Rapin (Fr) °° 1 H 58

Ambitieux, original surtout dans le paysage du film français. 2039 , à Grenoble Julia (Adèle A.)activiste écologiste est arrêtée et envoyée sur la Planète B, une prison qui fait regretter celles d'aujourd'hui. D'autres camarades disparaissent de la même façon. En ville une réfugiée irakienne sous menace d'expulsion ( incroyable Souheila Yacoub, très loin des "femmes du balcon") trouve presque par hasard, une nouvelle technologie qui pourra peut-être changer la donne. Beaucoup de critiques trouvent le film faiblard, ils ont tort, le côté ville est vraiment réussi, le casting parfait, le côté prison est moins convaincant mais l'entreprise vaut un visionnage pour l'ambiance, le décors, les jeux de lumière, la B.O assez inquiétante. Avec Marc Barbé, India Hair, Eliane Umuhire...

Ca ne vaut pas la tour Eiffel

 

Ca ne vaut pas la tour Eiffel, par Emeline Bayart (Ranelagh) °°° 1 H 15

Par ces temps maussades, où il fait moche, froid, où tout est anxiogène , allez réveiller et réchauffer vos  zygomatiques avec la grande Emeline Bayart dont je ne me lasse pas. On est arrivé tout tristounets et reparti ragaillardis, prêts à affronter cette semaine hivernale de Noël. Elle passe en un instant du rire aux mimiques inimitables à la tristesse non feinte , c'est fascinant. Un tour de chant fait de vieilles chansons  qui retrouvent une actualité bienvenue (avec Ma chanson Daniel et la tour Eiffel) Il ne vous reste que deux dimanches pour découvrir cette talentueuse actrice. Allez dépêchez vous.

Sarah Bernhardt, la divine

 
Sarah Bernhardt, la divine de Guillaume Nicloux (Fr) °°° 1 H 38

Divine Sandrine ! La comédienne transcende le rôle. Elle est sublime dans une Sarah que le réalisateur a voulu fantasque, brillante en chaque état: heureuse, dynamique, défaite, malheureuse. Elle éblouit. Nous sommes au moment où souffrant d'une jambe, elle se fait amputer. Sacha, le fils de Lucien Guitry vient lui rendre visite et elle raconte comment il se sont fâchés. Ce n'est pas un biopic classique, nous découvrons des moments choisis de leurs vies que le réalisateur fantasme à sa façon. Il s'occupe frénétiquement d'aborder certains sujets important, Dreyfus, son jubilé, ses amours nombreuses et diversifiées, les grands noms du moment dans tous les arts sans que cela soit le défilé , les seconds rôles étant tous parfaits. Bref un excellent film. A voir. 

Le beau rôle

 

Le beau rôle de Victor Rodenbach (Fr) °°° 1 H 24

Très jolie comédie romantique servie par deux comédiens formidables Vimala Pons et William Lebghil ( j'ai bien fait de le nommer meilleur comédien cette année) Elle est metteur en scène , il est comédien. Ils s'aiment et jouent ensemble mais celui-ci va quitter la troupe pour faire un film, d'où les premiers problèmes de couple. Tout, ici, fonctionne parfaitement. Sans être le film de l'année on passe un très bon moment, Jérémie Laheurte y est certainement pour quelque chose aussi. (Paris 1900, 1905). A savourer pour les fêtes.

C'est pas facile d'être heureux quand on va mal.

 

C'est pas facile d'être heureux quand on va mal de et mis en scène Rudy Milstein (T. Bernard) °°° 2 H 00

Délicieusement méchant. 5 parisiens avec des vies nulles et qui le savent plus ou moins. Un couple qui s'ennuie et  se sépare, un don juan gay imbu, insupportable de suffisance qui se cherche, un gentil ( dans tous les sens du mot) qui sert de paillasson aux autres, une femme seule végane atteinte de cancer qui se trouve. Bref une palette de personnages pas gentils du tout, qui se balancent drôlement des vérités, on est ravi. Grincent mais juste. Juste une chose, arrêtez metteurs en scène de commencer vos spectacles dans un brouhaha avec le public [ cf L'avare à la Cartoucherie, Le cercle des poètes, ici] le public se permet du coup de parler quand il veut, de portabler longtemps etc... Cela empêche la concentration du spectateur. SVP. A voir. 

Oh, Canada

 

Oh, Canada de Paul Schrader (U.S) ° 1 H 35

Ennuyeux. C'est l'histoire d'un documentaliste célèbre en phase terminale qui veut raconter face caméra des choses inédites à sa femme qui ne veut pas les entendre. En gros c'est ce que j'ai compris de ce film confus, adaptation d'un roman de Russel Banks. Traversées de paysages américains, un Jacob Elordi séduisant, on cherche désespérément quelques raisons de s'intéresser jusqu'au bout . Bof

Everybody loves Touda

 

Everybody loves Touda de Nabil Ayouch (Maroc) °° 1 H 42

Cheikhate (artiste qui chante la vie) au Maroc, Touba vivote dans un village où elle ne peut pas vraiment être elle -même. Mère d'un enfant sourd, elle se bat. Elle se bat surtout contre des hommes qui ne voient en elle qu'un corps, qu'un objet de désir. Quand elle se rebelle on la traite de tous les noms. On se moque "Elle se prend pour Oum Kalthoum" . Seule solution partir à Casablanca. Film violent, triste, terriblement désespéré joué de façon admirable par Nisrin Erradi , qui irradie de fait. Ce genre d'ambiance où l'on craint à chaque plan le pire. A découvrir.

Le père Goriot

 

Le père Goriot de Balzac (Gémeaux parisiens) °° 1 H 30

Adaptation et mise en scène audacieuse de David Goldzahl qui, en une heure trente, nous raconte l'incroyable complexité du roman de Balzac. Bien sûr il y a de nombreuses ellipses, des personnages passés sous silence, mais conditions obliges ( trois acteurs) il s'en sort admirablement. Beaucoup d'entrées et sorties fond de scène qui d'abord nous perdent un peu mais qui deviennent efficaces au fur et à mesure. Delphine Depardieu est parfaite ( déjà vue la semaine passée dans les "liaisons dangereuses") Jean Benoit Souilh est génial en Vautrin-Goriot, moins convaincu par Ducan Talhouet en Rastignac trop statique même s'il s'en sort bien. A voir.

Il était une fois Michel Legrand

 

Il était une fois Michel Legrand de David Hertzog (Fr) °° 1 H 49

Toute une carrière sous l'œil enamouré du réalisateur qui a su nous faire partager tout le génie du compositeur. Pour moi, il restera pour toujours celui de "Peau d'âne" et des "demoiselles de Rochefort". C'est très intéressant, beaucoup de passages musicaux et pas trop de parlotes inutiles qui sont d'habitude l'apanage des biopics documentaires. Il reste qu'il avait son caractère et je ne sais pas si j'aurais aimer travailler sous ses ordres. Passionnant. 

Meilleur film 2024

 


1 Green Border d'Agnieska Holland (Pol/Fr/Bel/Tech)

2 Yurt de Nehir Tuna (Turquie)

3 Les graines de figuier sauvage de Mohammad Rousalof (Iran/Fr/All)

4 L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine (Fr)

5 Les carnets de Siegfried de Terence Davies (G.B)

6 Nuit noire en Anatolie de Ozcan Alper (Turquie)

7 La zone d'intérêt de Jonathan Glazer (G.B/All)

8 Los delicuentes de Rodrigo Moreno (Arg/Lux/Bré/Chili)

9 Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste (Fr)

10 L'innocence de Hirokazu Kore-Eda (Japon) sorti le 27/12/2023

11- Santosh de Sandhya Suri (G.B/Fr/Inde)

12 Le comte de Monte Cristo de M. Delaporte & A. de la Patelière (Fr)

13 Stella, une vie allemande de Kilian Riedhof (All)

14 Les fantômes de Jonathan Millet (Fr)

15 Tatami de Zar Amir Ebrahimi & Guy Nattiv (Georgie)

16 City of darkness de Soi Cheang (Chine/Hong kong)

17 Vampire humaniste cherche suicidaire consentant d'Ariane Louis-Seize (Canada)

18 Miséricorde d' Alain Guiraudie (Fr)

19 Les belles créatures d'Arnar Guõmudson (Isl)

20 Gondola de Viet Helmer (Georgie/ All)

Mais il y avait aussi: The devil's bath de S. Fiala et Franz (Aut/All), Rabia de Marieke Engehardt (Fr) Emilia Perez de Jacques Audiard (Fr) Sarh Bernhardt de Guillaume Nicloux (Fr)

Meilleures révélations 2024

 


Ex aequo Adam Bessa (Les fantômes) et Abou Singare (L'histoire de Souleymane)

Mais aussi: Stefan Virgil Stoica (Comme un fils), Can Bartu Aslan (Yurt), Jean Devie (Les 3 fantastiques) Erwan Kepoa Falé (Eat the night), Radoslav Vladimirov ( Mon parfait inconnu), Théo Christine (Vivre, mourir, renaître), Sofiane Zermani (Barbes, little Algérie).

& Mathilde Irrmann et Nino Soselia (Gondola)

Meilleur acteur 2024

 

William Lebghil dans "La vie de ma mère" de Julien Carpentier

Sans oublier: Edward Bear (Daaaaaaali), Vincent Lindon (Comme un fils), François Civil (Pas de vagues), Benoit Magimel (Rosalie), Benjamin Voisin (L'esprit Coubertin), Alexis Manenti (L'affaire Vinca Curie) 

Meilleure actrice 2024

 

Nadia Tereszkievicz pour "Rosalie" de Stéphanie di Giusto

Sans oublie la perf d'Audrey Lamy dans "En tongs au pied de l'Himalaya", et Karine Viard, Ana Girardot (Madame de Sévigné), Leïla Behti (La nouvelle femme), Jeanne Balibar (Laissez-moi), Léa Drucker (Un homme en fuite).

Meilleur second rôle masculin 2024

 


Ex aequo: Franck Monier pour "Dans la peau de Blanche Houellebecq" de Guillaume Nicloux

& Jacques Develay pour "Miséricorde" d'Alain Guiraudie

Sans oublier Stefan Crepon (Making off), Xavier Beauvois (Making off), Pierre Lottin (Un homme en fuite) et David Ayala (Miséricorde)

Meilleur second rôle féminin 2024

 

Ex aequo: Beatrice Dalle pour "Le bonheur est pour demain" de Brigitte Sy

& Lou Lampros pour "Vivre, mourir, renaître" de Gael Morel

Sans oublier: Emilie Incerti Formentini (Pas de vagues), Emmanuelle Bercot (Les trois fantastiques), Sophie Guillemin (Juliette au printemps)

Meilleur(e)s acteur(ices) etranger(ère)s 2024

 

Mzia Arabuli pour "Crossing Istanbul" de Levan Akin (Suède)

&

Jack Lowden pour Les carnets de Siegfried de Terence Davies (G.B)

Meilleurs seconds rôles étrangers masculin et féminin 2024

   

Zar Amir Ebrahimi (Tatami)  &  Paul Mescal (Sans jamais nous connaître)

à noter: Carlotta Gamba (Gloria), Mickael Pitt ( Black lies) et Jérémy Strong (The apprentice)

Egoïst

 

Egoïst de Daishi Matsunaga (Japon) °°° 2 H 00 (2022 à surveiller la sortie nationale)

Surprenant et magnifique. Le film commence comme toute bluette amoureuse. Un éditeur dans la mode  obsédé par son apparence (Ryohei Suzuki) va engager un coach sportif Ryùta ( Je défie quiconque de ne pas succomber au sourire d'Hio Miyazawa) un garçon simple qui vend son corps pour aider sa mère. Ils tombent amoureux mais Ryùta disparaît brusquement. Notre éditeur ( par égoïsme?) par amour ou par défi envers lui-même va prendre le relais du garçon en aidant la femme atteinte d'un cancer. Filmé d'abord à l'épaule, aux idées de mise en scène nombreuses, ce film est un petit bijou et nous montre un Japon dont on n'a pas l'habitude et qui pourtant y respecte tous les codes connus. J'ai beaucoup aimé.                                    

La Brea

 

La Brea de David Appelbaum (U.S) ¤ 1saison, 10 épisodes ( d'autres à suivre) N

Ce qui aurait pu être un amusement primaire ( un gouffre se forme dans les rues de L.A et engloutit quelques personnes) tourne au ridicule un peu plus à chaque épisode. On est partagé entre quitter l'aventure ( ce que feront les personnes sensées , la vie est trop courte) et voir jusqu'où la bêtise des scénaristes ira. Mais ma curiosité est sans limite, dommage pour moi.

Lijefors

 

Lijefors (Petit Palais) °°

Peintre animalier suédois qui est passé par la France avant de retourner en Suède. Il a fréquenté les berges du Loing et peint quantité de renards, chats, hermines, lapins, oiseaux etc.. Amateur de chasse il aime peindre les prédateurs dévorant leur proies, faut aimer ça. Les premières salles sont composées de très beaux petits tableaux. Suivent de grandes œuvres plus dépouillées, moins intéressantes même si les compositions démontrent parfaitement les mouvements, (des vagues, du vent, etc.. ) Pourquoi pas.

Black Doves

 

Black Doves de Joe Barton (G.B) °° 1 saison, 6 épisodes

L'amant d'une espionne est assassiné dans les rues de Londres. Commence une enquête, plutôt un jeu de massacre qui remplit tous les points du cahier des charges du moment, il y a beaucoup de femmes, de gays, de lesbiennes, de noirs, d'indiens ... de personnages aux responsabilités inversées. Bref on ne s'y ennuie pas. Andrew Koji est super sexy, le mec de Ben Whishaw est choupinet au possible (Omari Douglas) mais j'ai du mal avec Keira Knightley qui a l'air de toujours beaucoup souffrir quand elle rit. Sympa.

Ribera

 
Ribera (Petit Palais) °°

Inspiré par le Caravage, Ribera, peintre espagnol, installé en Italie, nous offre une œuvre très sombre aux thèmes principalement religieux. Cela ne respire pas la joie de vivre ni reflète l'esprit de ce qu'a été sa vie. Ces tableaux sont superbement composés, et montrent le talent du peintre. Bref faut aimer.

Les femmes au balcon

 

Les femmes au balcon de Noémie Merlant (Fr) ¤ 1 H 43

Déçu. Je me réjouissais de voir un Almodovar à la française avec deux actrices que j'adore et puis oups! Un film vulgaire, assez laid, malgré ces belles couleurs, au propos ambigus. Depuis le temps que les femmes disent que celles-ci sont employées au cinéma que pour leur cul ou leurs fesses, ici, Noémie Merlant ne fait qu'en montrer sans que cela soit justifié ( à part pour la scène finale sur le port symbole d'une revendication féministe). Pour ce manifeste, elle décrit la femme d'une drôle de façon. Je vais sans passer pour un vieux con mais je n'ai sans doute pas compris sa démarche. Mais à vous de voir. Par contre j'adore l'affiche.

Vingt dieux

 

Vingt Dieux de Louise Courvoisier (Fr) °° 1 H 30

Sympathique. Après la mort de son père un jeune homme, avec deux copains, essaie de fabriquer "la meule " de comté qui gagnera le concours doté d'une forte somme. Ayant sa petite sœur à charge il utilisera tous les moyens, même les moins corrects pour arriver à ses fins. Film plein de bonnes intentions, très bien joué par des comédiens natures, sans chichi, dans une sorte de naïveté réjouissante, il aborde frontalement tous les sujets, dont les rapports amoureux de façon assez neuve. Sans être le super film, on ne peut pas ne pas aimer celui-ci et son monde paysan. ( pas toujours tendre) A découvrir.

Conclave

 

Conclave d'Edward Berger (U.S) °° 2 H 00

L'on suit avec amusement l'élection d'un pape en huis clos au Vatican. Le réalisateur a choisi le thriller pour entrer en ce lieu un peu mystérieux en y ajoutant moultes embûches pour épicer le choix des cardinaux. Tout le monde a envie d'y aller  mais tous ont un fil à la patte qui les y empêche, même de sérieux handicaps pour certains. Bref des humains avec les mêmes tares que nous. Bien filmé, très bien interprété, un spectacle tout à fait réjouissant.

Crossing Istanbul

 

Crossing Istanbul de Levan Akin (Suède) °°° 1 H46

Akin, déjà auteur du très très beau "Et demain, nous danserons" nous offre une très belle errance dans Istanbul. Lia, femme forte géorgienne part à la recherche de sa nièce trans. A la mort de sa sœur, culpabilisante, accompagné d'un jeune garçon ils explorent les rues glauques mais sublimes de la ville, faisant de belles rencontres en avançant lentement dans leur enquête. Très belle mise en scène, jouant sur les lumières , les néons, les mouvements de foules, à pas feutrés mais hypnotiques sans oublier un brin d'humour. A découvrir. 

100 000 000 000 000

 

100 000 000 000 000 (Cent Mille Milliards) de Virgil Vernier (Fr) ¤1 H 17

Vide. Mais pourquoi filmer quand on a rien à raconter. C'est incompréhensible. Zakaria Bouti est charmant et puis quoi. Un jeune homme erre, babysitte, s'ennuie mais pas autant que nous. A fuir.

Limonov

 

Limonov, la ballade de Kirill Serebrennikov (Fr/It/Es) °°° 2 H 18

Attachant et agaçant. Après un début que je n'ai pas beaucoup aimé, je me suis laissé happer à partir du passage à New York par l'ouvrier-écrivain-couturier-militant-punk-communiste-fasciste Limonov mort en 2020 et raconté par Emmanuel Carrère. Pareil pour l'acteur Ben Whishaw horripilant d'abord puis séduisant ensuite. Kharkov, puis New York, Paris et retour au pays. Son comportement, ses actions, ses pensées restent pour moi complètement incompréhensibles même si quelque fois je crois entrevoir une explication. En tout cas, ce film ne laisse pas indifférent. A découvrir. 

Les liaisons dangereuses

 

Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos (Comédie des Champs-Elysées) °°° 2 h 00

Adapté et mis en scène par Arnaud Denis. On est ravi de retrouver Valmont, Merteuil, Volanges, Tourvel dans une très belle adaptation. Les comédiens sont excellents. Même si on connait l'histoire par cœur, on est de nouveau pris par cette vengeance au terribles conséquences. Musset l'a dit: on ne badine pas avec l'amour mais la tentation est grande. Très belle soirée.  

Leurs enfants après eux

 

Leurs enfants après eux de Ludovic & Zoran Boukherma (Fr) °° 2 H 24

4 étés, des amours adolescentes dans un climat social violent dans l'est de la France. J'avais beaucoup aimé le livre ( Je remercie la production qui nous l'a offert, ainsi que l'affiche ce matin à la première du film aux Halles en présence des réalisateurs et Ludivine Sagnier) et n'ai pas été déçu par cette adaptation. Mais j'ai un vrai problème ( Je ne me l'explique pas) avec Paul Kircher, encensé par tous, prix à Venise etc... auquel je ne crois jamais. Tout chez lui me semble artificiel, surjoué même dans la modestie, l'errance, même quand il ne fait rien, j'ai l'impression qu'il en fait trop. Du coup cela gâche mon plaisir et m'empêche à chaque fois d'adhérer complètement à l'histoire ( comme dans "le règne animal" et surtout "le lycéen"). Par contre dans un rôle quasi christique, fait d'humiliation Sayyd El Alami m'a bouleversé. Mais faites vous une opinion.

Heretic

 

Heretic de Scott Beck & Bryan Woods (U.S) ° 1 H 51

Hugh Grant reçoit dans sa maison qu'on dirait hantée ( quoi que) deux oiselles missionnaires mormones qui n'auraient pas du toquer à sa porte. Il nous joue dans un cabotinage réjouissant un athée pratiquant jusqu'au-boutiste hallucinant. L'idée est bonne mais les arguments souvent limites. Par contre quand il passe aux travaux pratiques, le film gagne en intérêt. A vous de voir.   

Le trompe l'oeil

 

Le trompe l'Œil (Musée Marmottan) °° 

Pour celui qui visite ce musée pour la première fois, cette expo vaut le complément. Y aller spécialement je ne sais pas. Il y a beaucoup de très belles œuvres mais beaucoup sur le même thème, donc c'est un peu répétitif. A noter une très belle chemise en marbre on dirait vraiment du tissu. Il y a beaucoup de groupes l'après-midi, préférez les matins pour plus de commodité. Elle reste quand même intéressante.

Des soldats et des ombres

 

Des soldats et des ombres de Jim Taihuttu (Hol) °° 2 H 17 Prime Video

Film très dur sur un passé méconnu et dégueulasse des militaires néerlandais en Indonésie et aux Célèbes pour reprendre leur colonies aux japonais. Un jeune engagé va perdre ses illusions, son âme dans ce conflit horrible. Certes il y a un air de déjà vu (Platoon, Apocalypse now...) mais les acteurs sont très bons et l'histoire se tient. Il aurait mérité d'être écourté. A découvrir.

37

 

37: l'ombre et la proie de Arthur Môlard (Fr) °°° 1 H 30

Très réussie. Film de genre comme on dit de nos jours mais qui nous embarque dans une direction à laquelle on ne s'attend pas. On est loin de temps de Max Meunier et ses "routiers sont sympas". Vincent routier sympa accepte de prendre en stop ( cela lui est interdit) une jeune femme enceinte, métisse au comportement étrange.Il n'aurait pas du.  Le malaise est de suite là. Ce n'est que le début d'un calvaire horrible. Mise en scène brillante, scénario impec, pour une histoire de vengeance mais c'est aussi une réflexion intéressante sur des valeurs fortes : l'altruisme, la gentillesse, le sacrifice etc .... servi par deux acteurs au top: Guillaume Pottier et Mélodie Simina. A voir très vite avant qu'il ne disparaisse des écrans.