jeudi 30 octobre 2025

Denise Bellon

 

Denise Bellon (Musée d'art et d'histoire du judaïsme) °°°

Très belle et très grande exposition de la photographe (maman de Yannick Bellon réalisatrice de "l'amour violé", "La triche" ou  "La femme de Jean"). Elle est l'histoire du XXème siècle tant elle a photographié tous les grandes personnalités (peintre, écrivain etc..), les surréalistes principalement, les lieux les plus emblématiques de l'époque, la résistance - en douce elle documente la vie sous l'occupation-, un regard sur l'enfance (cf Moissac). Mais chaque thème abordé est traité avec passion, grâce, beauté, amour même dans le bidonvilles de la ceinture parisienne où la misère gitane régnait. Un immense talent à découvrir.

La femme la plus riche du monde

 

La femme la plus riche du monde de Thierry Klifa (Fr) °°° 2 H 01

Délicieusement méchant. Ces gens là ne sont pas comme nous et c'est pour cela qu'ils nous intéressent. De l'affaire Bettencourt ( sans le côté sarkozien et c'est tant mieux parce qu'on en a assez bouffé) on suit l'arrivée tonitruante de François-Marie Barnier ( Laurent Lafitte incroyablement vulgaire pour le rôle qui campe une fois de plus un salaud, on va s'y habituer..) dans la vie mortelle de Liliane Bettencourt (Isabelle Huppert géniale comme d'hab). Ils sont tous bargeots, la fille qui ne veut que la reconnaissance de la mère qui ne veut que s'éclater avec un escroc flamboyant qui ne pense qu'au pognon. Le mari qui sert de caution juive, le père au passé facho douteux qui reluque le majordome qui seul, à peu près honnête, payera pour tout le monde. Les dialogues sont parfaits, tous les acteurs au top (Raphaël Personnaz surtout) Un film à voir.

Jacques-Louis David

 

Jacques-Louis David (Louvre) °°

C'est le peintre aux formats exceptionnels (Le sacre de Napoléon qui reste dans la salle Mollien) de la force, de la puissance comme sur l'affiche avec le "serment des Horaces". Ancien député, naviguant dans les sphères politiques de la révolution à Napoléon, il a voté la mort de Louis XVI. On y voit trois tableaux de la mort de Marat, le portrait de Juliette Récamier ou le magnifique "Enlèvement des Sabines". Rien que pour ceux-là, ça vaut le détour. Après, ça ne remue pas grand chose en nous pour le reste de l'expo, c'est très classique, mais c'est un peintre de génie.

mercredi 29 octobre 2025

c'était mieux demain

 

C'était mieux demain de Vinciane Millereau (Fr) °° 1 H 43

Franchement, il y a pire dans les comédies qu'on nous propose. Film de notre temps pour un voyage dans le temps, un peu progressiste mais nuancé, assez drôle sans vulgarité, dialogues réussis pour un comique de situation. Bien sûr tout cela est convenu, attendu mais c'est très plaisant grâce au dynamisme, à la complicité et la bonne humeur de Didier Bourdon et Elsa Zylberstein. Pour un samedi soir d'hiver.


mardi 28 octobre 2025

Montmartre

 

Montmartre de Brigitte Bemol & Julien Simonet (Fr) °° 1 saison, 8 épisodes

La série ressemble beaucoup au "Bazar de la charité", c'est de très bonne tenue. Céleste essaie de retrouver fin XIX ème, dans les rues de Montmartre,  l'assassin de son père, ainsi que son frère, sa sœur dont elle a été séparée à l'aide de Léon un inspecteur ( Hugo Becker toujours aussi craquant). D'autres histoires de famille se mêlent à la principale ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seule minutes. Dommage que l'on devine tout, un épisode avant la révélation, ce qui gâche un peu le plaisir. Entre cabaret avec les premières effeuilleuses et les ateliers des premières trouvailles mécaniques, la série se regarde (avec Victor Meutelet, Alice Dufour, Pablo Pauly, M. Seigner, C. Réali, Alex Mandron ....) Pourquoi pas.

lundi 27 octobre 2025

Muganga

 

Muganga, celui qui soigne de Marie-Hélène Roux (Fr/Bel) °° 1 h  45

Film nécessaire. L'histoire du futur prix Nobel de la paix en 2018 Denis Mukwege qui répare les femmes congolaises violées, abîmées (plus de 80 000) dans son hôpital de Ponzi au Congo à l'époque où la situation était extrêmement dangereuse politiquement (même si ce n'est pas tellement expliqué ici). Film généreux tout à la gloire de celui-ci. Isaach de Bankolé y est formidable, tout comme Vincent Macaigne. Pourquoi pas. 

dimanche 26 octobre 2025

2B3

 


2B3 de Yaël Langman (Fr) °° 1 saison, 6 épisodes

Etre obligé de rester longtemps à la maison permet de visionner des séries qu'on n'aurait pas regardé. Sans être la série du siècle, elle se regarde avec tous ses nombreux défauts. De Longjumeau, en 1996, trois banlieusards Filip, Adel et Franck vont devenir le premier boys band français à succès avec leur corps de dieu grec ( la vraie raison du visionnage). Fans en délire, concurrence, ils symboliseront les artistes fabriqués "kleenex". Assez bien interprété. Pourquoi pas.


A house of dynamite

 

A house of dynamite de Kathryne Bigelow (U.S) ¤ 1 H 52

On est loin de "Démineurs" ou de "Détroit", ici on s'ennuie ferme. Un missile doit s'écraser sur Chicago tiré par on ne sait qui et on ne sait pas comment l'arrêter. Huis clos bavard qui traine en longueur qui ne m'a pas du tout intéressé quelque soient les qualités de celui-ci ( réflexions sur les responsabilités et décisions de chacun). Bof.

Arco

 

Arco de Ugo Bienvenu (Fr) °° 1 H 22

E.T est revenu nous rendre visite. C'est peu ou prou la même histoire. Film qui irradie de bienveillance, de gentillesse, assez inventif sur la forme et où il n'y a pas de méchants. C'est la bonne idée du film, les trois gugusses qui devraient être des vilains empêcheurs de rentrer en rond sont finalement aussi sympas que rigolos. Film écolo avec des touches miyazakiennes ou cameronesques . Pourquoi pas.

Swan lake

 

Swan lake de Tchaïkovski par Matthew Bourne (La Seine musicale) °°°

Pour qui ni connait vraiment rien au ballet, la chorégraphie de Bourne éblouit du presque début (il faut un temps d'adaptation) jusqu'à la fin sublime, plus de 30 ans après sa création (il était temps d'y aller). C'est rythmé, millimétré, drôle, émouvant comme dans une comédie musicale muette. Le ballet des hommes-cygnes est génial. Bravo à Stephen Murray, prince mal aimé, en dépression, incompris qui sombre dans une vie parallèle, qui s'évade fantastiquement pour combler le manque. Le chorégraphe y apporte aussi pas mal d'humour, de poésie. Jackson Fisch ( l'étranger/le cygne) n'est pas seulement le fantasme du prince mais de toute la salle, magnifique. A voir.


 

vendredi 24 octobre 2025

Springsteen

 

Springsteen: Deliver Me From Nowhere de Scott Cooper (U.S) ° 1 H 54

Dépressif. Il ne faut pas aller voir ce film si on n'a pas la patate, sinon préparez la corde pour vous pendre. En 81 le "boss" traverse une dépression carabinée où resurgissent des traumas de l'enfance. Il s'enferme pour créer l'album Nebraska (d'avant Born in the U.S.A en 84). Malgré la sincérité et la justesse de ton proposés par le réalisateur, on s'ennuie ferme, très peu de musique, de concert, de travail, beaucoup de parlotte, de spleen. Bref je n'ai pas accroché. Je ne sais pas s'il reste encore beaucoup de stars sans biopic mais s'il vous plait essayez quelque chose de nouveau pour les prochains.

Boots

 

Boots de Andy Parker & Norman Lear (U.S) °° 1 saison, 8 épisodes

Série à l'approche très classique mais qui interroge sur la masculinité, adaptée du livre d'un ancien marine gay. On pense bien sûr à "Full Metal Jacket" de Kubrick lors de ces treize semaines d'entraînement du jeune Cameron et des camarades de galère. On suit les réflexions identitaires de Miles Heizer très convaincant, très émouvant sans qu'il en fasse trop. La fin est convenue, attendue. Cela rappellera les années d'internat pour certains, leur bons et mauvais côtés. Pourquoi pas.

 

jeudi 23 octobre 2025

La disparition de Josef Mengele

 

La disparition de Josef Mengele de Kirill Serebrennikov (All/Fr) °° 2 H 16

Je me doute que certains y verront une sorte de provocation artistiques du réalisateur dans ce film dérangeant qui raconte l'exil de Mengele en Argentine d'après l'enquête d'Olivier Guez. Contrairement à Eichmann il n'a jamais été arrêté. Le réalisateur montre le médecin nazi comme immonde jusqu'au bout, sans aucune complaisance et contrairement à Jonathan Glazer avec son magnifique "Zone d'intérêt" en hors champ, il montre ( un flash-back obscène au milieu du film est difficilement supportable) mais je me dis qu'à force de contourner, d'éviter de montrer l'horreur la jeune génération ne s'en rendra plus compte et que ce film nous oblige à faire face, même si c'est nauséabond, il reste un très grand réalisateur.

La petite dernière

 

La petite dernière d'Hafsia Herzi (Fr) °°° 1 H 47

Pour son troisième film ( les deux autres étaient déjà très bien) Hafsia Herzi réussit un  tour de force incroyable; elle propose, dans un tourbillon d'obstacles, un fil de tendresse et d'émotions magnifique. Fatima est lesbienne, musulmane, croyante et pratiquante, brillante à l'école ( pour certain cela peut-être louche), aimée de sa famille -ce qui renforce la difficulté de se dévoiler de peur de les blesser-, sportive etc.. comment pourrait-elle devenir elle-même? Ce film fait de petites scènes courtes (très beau montage), simples et explicites (pas besoin d'en faire des caisses) nous bouleverse par petites touches. Les rencontres amoureuses de Fatima sont comme des petites pierres qui vont la faire avancer, s'assumer . La première est hilarante, vraiment. Puis tous les autres protagonistes, quel qu'ils soient sont géniaux: le médecin spécialiste de l'asthme, le petit ami, le premier Crush (Ji-min Park), les copains de fac, les sœurs et la maman (Amina Ben Mohamed) tellement émouvante dans sa fierté et sa bonté. Et pour finir Nadia Melliti qui n'a pas volé son prix d'interprétation à Cannes, qui est tout simplement parfaite. A voir obligatoirement. 

mercredi 22 octobre 2025

L'homme qui rétrécit

 

L'homme qui rétrécit de Jan Kounen (Fr) ° 1 H 35

Jean Dujardin est décidemment obsédé par la taille (cf Un homme a la hauteur) . Adaptation, molle de Richard Matheson et un peu fadasse du film de Jack Arnold. L'histoire met un temps fou à démarrer, tant la description du foyer parfait est longue, la voix off est soporifique, et il y a une absence totale de vision nouvelle. Restent des effets spéciaux sympas et crédibles mais à aucun moment on ne tremble pour l'acteur, ni le chat, ni l'araignée ( qui semble l'épargner volontairement) n'y parviennent. Si vous êtes indulgent, pourquoi pas.

lundi 20 octobre 2025

Nouvelle vague

 

Nouvelle vague de richard Linklater (Fr) ° 1 H 46

Aucune imagination ne traverse ce film. Imiter un film n'offre, pour moi aucun plaisir. Dans les biopics, quelques fois, un réalisateur de talent apporte une vision, un regard. Ici c'est un catalogue de poncifs sur ce qu'on croit être le regard de Godard. Il est présenté comme capricieux, inattendu, chiant mais tout en restant dans les rails. Il m'était très antipathique, il le sera encore plus après ce visionnage. Je reconnais une reconstitution parfaite des années 60, des comédiens intéressants ( j'ai eu du mal avec Belmondo), une image léchée. En tout cas ce film est ce que Godard n'aimait pas, hyper classique. Bof. 

dimanche 19 octobre 2025

La vie de château

 

La vie de château. Mon enfance à Versailles de Clémentine Madeleine-Perdillat et Nathaniel H'Limi (Fr) °°° 1 H 21

Inspiré de la série TV Violette passe sur grand écran pour notre plus grand bonheur. Elle a perdu ses parents lors des attentats à Paris et est confiée à son oncle, une sorte d'ogre qui pue mais avec un cœur d'or qui habite et travaille au château. Les débuts seront difficiles mais ces deux écorchés vont vite s'apprivoiser, se reconstruire, s'aimer. Il y a là toute une galerie de personnages amusants, bienveillants qui contrebalance ceux moins prévenants. C'est beau, tendre, délicat mais ça n'évite pas les sujets douloureux. Doublage parfait (Anne Alvaro, T. Lhermitte, Jacques Weber, A. Ascaride et Frédéric Pierrot en Régis bourru ancien danseur classique !!! A voir.

vendredi 17 octobre 2025

Météors

 

Météors de Hubert Charuel & Claude Le Pape (Fr) °° 1 H 48

Film intéressant sur l'amitié nocive. Drogues, alcool, conneries en tout genre soudent deux amis pour le pire plus que pour le meilleur. Après un plan bien foireux, vol d'un chat de compétition et conduite sous emprise de stupéfiants, les deux larrons doivent s'amender en arrêtant de boire, de fumer. Pour cela ils se font embaucher par Salif Cissé qui travaille dans une usine de déchets nucléaires. A partir de là on ne croit plus trop à cette histoire mais le film vaut le détour non par pour Paul Kircher (plus sympa que d'habitude) mais pour Idir Azougli qui crève l'écran - comme à l'écran. Il est génial. A découvrir. 

Nero

 

Nero de Mauduit, Benes & Douaire (Fr) °°° 1 saison, 8 épisodes

Plaisant. C'est notre Games of Throne à nous, pas avec les mêmes moyens mais qui ne se prend pas la tête. Road trip médiéval, hyper bien mené, bien écrit, avec des méchants très méchants, des gentils pas toujours gentils, des sorcières, un anti-héros vraiment attachant , drôle, surprenant, charmant bref Pio Mamaï ( que j'aime) original, violent (très violent) comme tous les autres d'un casting parfait (Olivier Gourmet, Alice Isaaz, Louis-Do de Lencquesaing ...), Camille Razat magnifique sorcière et Max Bessette de Malglaive au visage incroyable en petit roi avec des yeux immense qu'on dirait de l'IA. UN très bon moment.

jeudi 16 octobre 2025

Chien 51

 

Chien 51 de Cédric Jimenez (Fr) °° 1 H 45

D'après le roman de Laurent Gaudé, une adaptation nerveuse dans un Paris totalitaire où règne l'intelligence artificielle. Film d'action qui rivalise sans rougir avec ceux du genre et même s'il est principalement fait de courses poursuites, de combats, de violence il aborde d'autres thèmes peut-être un trop vite, les différentes formes de dictature, les libertés... et même une esquisse d'histoire d'amour à laquelle on ne croit pas du tout. Film très divertissant.

Deux pianos

 

Deux pianos d'Arnaud Desplechin (Fr) ° 1 H 55

Le réalisateur n'a plus rien à dire depuis longtemps mais il filme quand même. Cette histoire d'amour contrariée ( et encore, on n'en sait rien) de retrouvailles absurdes est surtout très mal écrite. Les dialogues sont affligeants, sans densité, plats et cela fait de la peine de voir se dépatouiller F. Civil et N Tereszkiewicz comme cela. Les rapports entre les gens sonnent faux (Père-fils, Copain copain, amant amante etc..) seule Charlotte Rampling apporte a contrario (vu son futur) un peu de vie, de chaleur à ce film d'une froideur extrême. Gros bof.

mardi 14 octobre 2025

Monsters 3

 

Monsters 3 de Ryan Murphy et Ian Brennan (U.S) °°° 1 saison, 8épisodes 

Notre nouveau copain s'appelle Eddie Gein et il n'est pas piqué des hannetons. Comme souvent sous la coupe de "maman" et de la religion, il devient le tueur le plus connu des US. Ryan Murphy habilement filme en parallèle les films qu'il a inspiré avec "Psycho" d'Hitchcock, Massacre à la tronçonneuse et autres. Regardez le en VO parce que le doublage est nul. Charlie Hunnam y est impressionnant gagnant en puissance à chaque épisode. Cet acteur dégage quelque chose d'incroyable (souvenez-vous "The lost city of z" ou "queer as folk") Même si le premier épisode est un peu classique, cette histoire macabre, aux images souvent insoutenables passionne. A voir.

Un simple accident

 

Un simple accident de Jafar Panahi (Iran France) °°° 1 H 45

Même s'il n'a pas la force des "Graines du figuier sauvage" sa palme d'or à Cannes n'est pas usurpée. ( C'est l'an dernier que le jury a merdé) Je me suis rendu compte que j'avais oublié de vous parler de ce film avant ma petite visite à l'hosto. Vahid enlève une personne, qu'il croit reconnaître comme son bourreau, pour se venger, mais le doute s'installe et commence une presque comédie dans les rues de Téhéran de rencontre en rencontre pour savoir si ce salopard est vraiment la bonne personne. L'humour est là, la mise en scène joue avec la censure du pays, les acteurs se donnent à fond. Le début du film et la toute fin sont absolument géniaux (une histoire de son si j'ose spolier un peu). Panahi reste un cinéaste politique important et cet "accident " doit être vu. 

lundi 13 octobre 2025

Alger

 

Alger de Chakib Taleb Bendiab (Algérie) °° 1 H 33

Premier film prometteur, qui représentera son pays à la course aux oscars, qui s'inspire de faits réels autour d'enlèvements de petites filles au cœur de la ville d'Alger.  Un commissaire et une psy vont s'allier pour l'enquête. Bien sûr il n'y a pas de quoi de relever la nuit, sur Netflix ou autres il y a tant de ces histoires là, mais ce film a le mérite de nous faire sentir une autre ville, d'autres mœurs, d'autres visages avec toujours une envie de dénoncer les corruptions et contradictions de la société. A découvrir.

dimanche 12 octobre 2025

House of Guinness

 

House of Guinness de Steven Knight (G.B) °° 1 saison, 8 épisodes, Netflix

Série de grande qualité sur les débuts de l'aventure de la bière irlandaise Guinness dans le monde où les trois fils du patriarche décident de l'avenir de l'entreprise, le symbole de la harpe, l'extension à New York, la modernisation etc... On s'arrête sur les amours tumultueuses et toujours à la marge. L'aîné, gay avec un mariage arrangé, le second épris d'une révolutionnaire ( ça fait tâche), le troisième alcoolique, renié au testament, plus une sœur, frustrée de pouvoir parce que femme qui s'entichera de bonnes œuvres. Tout est très léché, un peu prévisible, sombre comme c'est la mode mais au final la série gagne en intérêt avec le temps; Why not?

lundi 6 octobre 2025

Cervantes avant Don Quichotte

 

Cervantes avant Don Quichotte d'Alejandro Amenabar (Esp/It) °°° 2 H 14

Moi qui n'ai jamais réussi à lire plus que quelques pages de Don Quichotte je me suis régalé de ce film homoérotique, sur la jeunesse de l'écrivain, prisonnier à Alger après sa capture de Lépante. La ville ici entre kitsch et fantasme, réjouissance du choc des cultures, confrontation des religions ( la catholique n'étant pas vraiment la gagnante) sublimée dans son décors devient un lieu de plaisir où quiconque converti à l'Islam peut devenir quelqu'un d'important et vivre selon ses désirs. On est plus près de la backroom où règne un pacha canon qui écoute énamouré les "mille et une "histoires de Miguel, tout en exerçant une tyrannie réelle ( Un peu comme Furyo de Nagisa Oshima).  On se moque totalement de la réalité, on savoure les clins d'œil références au livre, à la légende. On aimerait écouter encore longtemps les récits de Cervantes, finalement 2 heures et quart c'est un peu court. Et puis Julio Peña Fernãndez et Alessandro Borhi valent à eux seuls la vision du film. Bien sûr les critiques vont crier au trop de kitsch, qu'il se prend au sérieux, qu'il profite de ce film pour faire son coming out, rien à foutre, même si tout cela est vrai, nous on le regarde juste pour le plaisir.

samedi 4 octobre 2025

Les demoiselles de Rochefort

 

Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy et Michel Legrand (Lido) °°°°

Magique tout simplement. Il suffit de quelques minutes d'adaptation et l'on plonge dans le plaisir total sans jamais penser faire quelque comparaison que ce soit avec le film. La mise en scène de Gilles Rico, la scénographie de Bruno de Lavenère, les chorégraphies de Joanna Goodwin, la direction musicale de Patrice Peyriéras et les costumes d'Alexis Mabille: tout est parfait. Et les interprètes (quatre chanteuses lyriques et jazz se partagent les rôles de Solange et Delphine) sont au diapason du reste. Merci à Jean-Luc Choplin d'avoir ressusciter cette comédie musicale. C'est l'événement de cette rentrée qu'il ne faut absolument pas rater.

vendredi 3 octobre 2025

Marche ou crève

 

Marche ou crève de Francis Lawrence (U.S) °° 1 H 48

D'après un roman de Stephen King. Les U.S sont devenus un état autoritaire avec une force armée redoutable et sans état d'âme. Pour relancer l'économie du pays, celui-ci organise une marche avec des règles redoutables: on marche ou on crève. Un seul finaliste empochera une forte somme d'argent et formulera un vœu.  De très chouettes nouveaux acteurs pour une réflexion intéressante sur l'entraide, les valeurs morales, mais le réalisateur est trop complaisant avec les scènes d'exécutions, on dirait qu'il y prend plaisir ce qui va à l'encontre de l'intention de l'auteur. Pourquoi pas. 

jeudi 2 octobre 2025

Dolorès

 

Dolorès de Yann Guillon et Stephane Laporte (La bruyère) °° 1 H 30

Un vieil homme raconte sa vie de danseur de flamenco pendant la deuxième guerre mondiale dans le ghetto de Varsovie. Au début il danse avec sa sœur jumelle, ont un immense succès dans le monde,  jusqu'au jour où elle est déportée après être revenus en Pologne. Virginie Lemoine propose une belle mise en scène, les acteurs sont vraiment très bons surtout François Feroleto en militaire allemand qui lutte contre Hitler. C'est une bonne pièce, mais on a déjà vu beaucoup de pièce sur ce sujet et on commence un peu à saturer ( même si ce n'est pas politiquement correct de le dire, parce que chaque histoire est différente et a le droit d'être connue). 

Moi qui t'aimais

 

Moi qui t'aimais de Diane Kurys (Fr) ° 1 H 58

Biopic asthmatique. Bien sûr qu'on a envie de retrouver Simone et Montant mais pas comme nous le propose Diane Kurys. Réduire celui-ci à une douzaine d'année est plutôt une bonne idée mais choisir Roschdy Zem pour incarner Montant est une aberration. On voit Zem seulement lui et c'est très gênant. On s'amuse à reconnaître les protagonistes de l'époque et on souffre à voir Montant se jouer d'une Signoret soumise, amoureuse, et aussi responsable de cette toxicité en acceptant ses aventures. Marina Foïs sauve un peu le film, avec la seule scène de "Madame Rosa". A vous de voir. 

La disparition de Josef Mengele

 

La disparition de Josef Mengele d'après Olivier Guez, adapté et joué par Mikaël Chirinian (La pépinière) °°

Mis en scène par Benoît Giros. Encore un seul en scène, hors comique ou récital, ( après Magre, Murillo, Ascaride, Desmedt, Tito Clément, Victor Kyrylov, M. Boyer, C. Viktorovitch, Caroline Silhol, Benjamin Voisin, Mickaël Delis etc..... il y a en a trop) réussi bien sûr. Mais même si c'est économique pour les théâtre cela devient un peu frustrant pour le spectateur. Du coup la jeunesse d'Anouilh au "Poche" ou "Art" Reza, puisqu'ils sont deux ou trois  semblent être des grosses productions hollywoodiennes. Bref ceci-dit, dans un décors à la Boltanski (un peu moins macabre, puisque constitué de photos murales) le comédien raconte avec un débit ultra rapide mais très articulé la fuite de Mengele en Amérique du Sud, le boucher médecin d'Auschwitz, au 4000 morts sur sa conscience ( qu'il ne consultait jamais visiblement) et aux expériences horribles, soutenu par sa famille restée en Allemagne. Très grande performance, spectacle féroce et terrifiant. A découvrir.

mercredi 1 octobre 2025

Une bataille après l'autre

 

Une bataille après l'autre de Paul Thomas Anderson (Fr) °°° 2 h 42

Belle surprise que ce film que j'appréhendais après avoir vu la bande annonce. On suit un ex révolutionnaire (Léonardo DiCaprio, pour une fois assez sobre malgré la teneur du rôle) qui fait tout pour délivrer sa fille retenue prisonnière par un Sean Penn hallucinant en militaire à la mâchoire qui se crispe, effet dont on raffole ( même si c'est un tantinet appuyé) aidé par Benicio Del Toro, parfait parrain des pauvres mexicos immigrés. C'est hyper rythmé, très dense, souvent drôle, invraisemblable, et la poursuite finale dans le grand huit des routes du désert de toute beauté. Critique directe de la politique américaine actuelle avec ses méthodes fascisantes, l'utilisation de police dans les villes démocrates et l'assassinat de Charlie Kirk. A découvrir.

Minuit au Pera Palace

 

Minuit au Pera Palace de Emre Sahin & Sam Anzel (Turquie) °°° 2 saisons, 16 épisodes (une 3ème en 2026) Netflix

Divertissant. Esra, (Hazal Kaya) jeune journaliste, se retrouve dans ce légendaire palace d'Istanbul où séjourna Agatha Christie. De cette chambre, grâce à une clé, et à un instant précis, elle se trouve télétransportée en 1919 où elle va déjouer un complot contre Mustapha Kemal Atatürk avec la complicité de deux hommes Ahmet (Tansu Biçer) vieil homme plus mystérieux qu'il n'y parait et le très beau Halit (Selahattin Pasali "Burning Days) qui cache très bien son jeu aussi. Sans temps mort, amusant, on passe un bon moment et cela change des séries habituelles.