mardi 30 septembre 2025

Classe moyenne

 

Classe moyenne de Antony Cordier (Fr) °°° 1 H 35

Comédie méchante comme on les aime. Lutte des classes où les salauds de riches rivalisent avec les salauds de pauvres. Les riches, Laurent Lafitte et Elodie Bouchez, odieux font vivre l'enfer à Laure Calamy et Ramsy Bedia. Ceux-ci vont se rebeller sous l'œil ahuri de Sali Outalbali petit ami de la fille riche, la pire du lot. C'est une satire sociale, farce pessimiste mais qui reste dans le réalisme, sans trop d'exagération. On rit pas mal, jaune bien sûr et savourons les humiliations, les coups bas, les retournements, les caprices, et les rares moments de calme. Sympa. A savourer.

Kontinental 25

 

Kontinental 25 de Radu Jude (Rou/Bré/Sui/G.B/Lux) ¤ 1 h 49

J'aime le cinéma roumain, mais là franchement je me suis ennuyé ferme. Le sujet étant pourtant intéressant : une femme de Cluj, en Transylvanie, met à la porte de sa cave occupée illégalement un SDF qui se suicide ensuite. Cette critique de l'ultracapitalisme se veut bourrée d' humour noir, c'est répétitif et lassant. Gros bof.

TKT

 

TKT de Solange Cicurel (Bel/Lux) ° 1 H 22

Maladroit mais pédagogique. Emma, ado à fort caractère, victime de harcèlement, se suicide mais son âme s'échappe et celle-ci va enquêter pour  comprendre le pourquoi de son geste. Très appuyé, plein de bons sentiments, sans doute utile s'il est projeté dans les collèges et lycées comme un long spot de prévention. Bof.

jeudi 25 septembre 2025

Sirat

 

Sirat d'Oliver Laxe (Fr/Esp) °° 1 H 55

Expérimental, étonnant, scotchant mais vain. On se demande pendant tout le film à quoi sert cette traversée d'une rave interrompue au sud Maroc à une autre possible vers la frontière mauritanienne. Pourquoi ce père décide de suivre ces rebelles, à la recherche de sa fille disparue, avec son jeune garçon dans des conditions si dures. On sent la référence au" Salaire de la peur" mais eux avaient de la nitroglycérine à transporter, à "Mad Max" où l'on luttait pour une survie territoriale, là ce road trip est absurde. Par contre la mise en scène est audacieuse, et pour une fois j'ai été complètement médusé par les coups de théâtre imprévisibles, mais qui n'apportent rien , à moins que cela soit une métaphore de fin du monde. En tout cas il y a là une série de gueules cassées assez impressionnante, des images de désert magnifiques et une musique remarquable. Après chacun y trouvera - ou pas - une explication. A découvrir.

mercredi 24 septembre 2025

Nino

 

Nino de Pauline Loquès (Fr) °°° 1 H 56

Hymne à la vie bouleversante. Nino, 29 ans, apprend presque par hasard qu'il est atteint d'un cancer. D'abord sidéré, il déambule dans le XIX ème arrondissement de Paris, rencontre des personnes connues ou pas de lui, mais n'arrive pas à leur parler. Théodore Pellerin est ce magnifique jeune homme, miroir masculin certain de Corinne Marchand  de Cléo de cinq à sept d'Agnès Varda, mais lui connait la sentence. Chaque rencontre noue émeut, avec sa mère (Jeanne Balibar), son ex (Camille Rutherfort), son meilleur ami (William Lebghil), une camarade de classe ( magnifique Salomé Dewaels) ou un inconnu aux bains douches, introduisant une pointe d'humour (Mathieu Almaric) puisque cette déambulation n'est pas gratuite; il a perdu ses clefs et ne peut rentrer chez lui. La mise en scène est douce, sobre, et très réussie pour un premier long. A voir. 

Rembrandt

 

Rembrandt de Pierre Schoeller (Fr) ¤ 1 H 47

Après un début plutôt prometteur, ce film qui n'a rien à voir avec le peintre, quoique, sombre dans un didactisme ridicule. On s'ennuie ferme aux émois de Camille Cottin et de son mari Romain Duris.  Bouleversée par un tableau, une physicienne dans le nucléaire pète les plombs et se convertit en lanceuse d'alerte mollassonne. C'est lourdingue au possible.

mardi 23 septembre 2025

Jean Anouilh

 

Jean Anouilh, souvenirs d'un jeune homme (Théâtre de poche) °°° 1 h30

De et avec Gaspard Cuillé & Benjamin Romieux, mis en scène par Emmanuel Gaury. Quel charmant spectacle, tout en finesse, poésie et humour sur la jeunesse d'Anouilh. C'est souvent drôle, cocasse, malicieux. De vendeur à écrivain, en passant par la publicité et l'armée il nous raconte ses rencontres, son travail, ses pièces ( Le voyageur sans bagage, Antigone, Eurydice ...)Une confession où il tourne en dérision les anecdotes plus difficiles et où il se complait quand celles-ci sont rigolotes. J'ai beaucoup aimé. 

L'intérêt d'Adam

 

L'intérêt d'Adam de Laura Wandel (Fr) °° 1 H 50

Film social à la Dardenne où l'on suit, telle Rosetta, une infirmière surmenée qui essaie d'aider une jeune femme, mère d'un enfant atteint de malnutrition. Bien sûr il y a Léa Drucker géniale comme d'hab, mais au bout d'un moment, on ne comprend pas vraiment ce qui la pousse à s'acharner coûte que coûte pour cette fille à qui on donnerait (pour son bien) une baffe thérapeutique. Le rôle d'Anamaria Vartolomei est difficilement supportable, perdue, révoltée, elle agit "par amour" ( à vérifier) contre l'intérêt du petit garçon. A vous de voir.

lundi 22 septembre 2025

Les tourmentés

 

Les tourmentés de Lucas Belvaux (Fr) °°° 1 H 53

Lucas Belvaux adapte son propre roman (que j'avais beaucoup aimé). Un ex-légionnaire accepte, de la part d'une riche femme, adepte de chasse, d'être son gibier en échange d'un énorme salaire qui assurera l'avenir de sa femme et de ses deux enfants. On s'intéresse plus au cheminement des protagonistes plus qu'à la chasse elle-même. Les quatre comédiens sont formidables, surtout Ramsy Bedia, dans un rôle dramatique, la mise en scène efficace. C'est sombre et ça interroge sur la morale, la mort, la perversion, entre autre. A découvrir. 

dimanche 21 septembre 2025

La folle journée ou le mariage de Figaro

 

La folle journée ou le mariage de Figaro de Beaumarchais (Scala) °°° 2 H 00

Mise en scène de Léna Bréban, (Comme il vous plaira à la "Pépinière). Pièce écourtée, satire de la société inégalitaire,  loin des cinq heures, actualisée, avec des expressions modernes, des chansons de variété très bien choisies, un décors sobre, des costumes divers et des acteurs formidables. Je suis un fan absolu de P. Torreton, il m'enchante à chaque fois, mais il y a aussi Annie Mercier et sa voix grave, Grégoire Oestermann parfait et les autres qui selon l'alternance étaient très bien. Cette dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse n'a rien perdu de son actualité si ce n'est qu'elle est remplacée par une bourgeoisie arrogante. Elle prévenait de la révolution alors peut-être..... A voir.

samedi 20 septembre 2025

Une heure à t'attendre

 

Une heure à t'attendre de Sylvain Meyniac (Théâtre de l'Œuvre) °° 1 h 15

Le mari et l'amant attendent la femme qu'ils aiment tous les deux. Une rencontre étrange, hors du commun où les deux acteurs (Thierry Frémont et Nicolas Vaude toujours excellents) se confrontent, échangent, se comprennent, se séduisent. Texte assez bien écrit, plein de rebondissements sur l'amour, la fidélité, la mort. Pas aussi simple que ça, il interroge sur la vie amoureuse et ses méandres. A voir.

Dalloway

 

Dalloway de Yann Gozlan (Fr)°° 1 H 50

Ce film ressemble à un épisode de "Black Mirror". Clarissa, (Cécile de France) trop intime avec l'intelligence artificielle va en payer le prix. Pas plus originale que ça mais pas aussi catastrophique que le laisse entendre les critiques. On passe tout simplement un bon moment, sans plus.



jeudi 18 septembre 2025

Downton Abbey III

 

Downton Abbey: le grand final de Simon Curtis (G.B) °°° 2 H 03

Quel bonheur de retrouver tous les protagonistes de la série dans ce dernier épisode ( secrètement, on espère que non). C'est la passation des pouvoirs entre Lady Mary et son père dans un monde en changement. Les voir se cacher sous un escalier lors d'une réception pour ne pas être vus d'une princesse nous couvre de honte, tout cela parce que la petite fille de la regrettée Lady Violet est divorcée! Mais il y a aussi une histoire d'arnaque, une crise financière, des courses de chevaux, des couples plutôt heureux, le début de star-système et toujours les convenances mais qui volent en éclats, quelques moments très drôles et la larme à l'œil qui n'est pas loin. Je ne m'en lasse pas même si l'histoire est un peu réduite au minimum.

Exit 8

 

Exit 8 de Genki Kawamura (Japon) °° 1 H 35

Adapté d'un jeu vidéo, ce film est une métaphore sur l'angoisse d'être parent. Visuellement surprenant, épuré, assez addictif. Un jeune homme se trouve "prisonnier" d'un couloir de métro où il devra pour s'en sortir faire et refaire le même parcours en chassant des anomalies qui lui permettront de passer un palier. Ni horrifique, ni angoissant plutôt philosophique. Pourquoi pas.

mercredi 17 septembre 2025

Connemara

 

Connemara d'Alex Lutz (Fr) °°° 1 H 47

Touchant. J'ai beaucoup aimé le livre et j'ai adoré l'adaptation de Lutz, sa façon de raconter en un montage complexe, fluide, efficace et discret. Deux France. Celle d'en haut et celle d'en bas qui pensent peut-être pouvoir se retrouver, se côtoyer, s'aimer, même si la différence est mince, fragile. Et il y a Mélanie Thierry qui, de film en film, montre qu'elle est l'une des plus belle actrice française, elle rayonne tout simplement, dans la joie et dans la peine. Des anti-héros sublimes (qu'elle forme avec Bastien Bouillon). Tout semble juste, à sa place, même la maladie avec Jacques Gamblin, ou  l'amitié (Auvergne, Sanchez..) la famille (Célarié). La chanson de Sardou étant le symbole de cette fracture. A voir vraiment.

Georges de la Tour

 

Georges de la Tour (Jacquemart André) °°

Nonobstant le fait que les toiles sont magnifiques, le problème de ce très beau musée reste son espace restreint, le monde affolant au centimètre carré et son prix exorbitant (19 euros) presque aussi cher que le Louvre pour seulement quelques toiles dont la plupart sont des répliques ou d'autres peintres. Mais ces quelques tableaux sont magnifiques. Son travail sur l'ombre et la lumière est prodigieux, à l'influence Caravagesque au clair-obscur sublime (même s'il ne l'a jamais rencontré). Modèles du peuple, vieux ridés, musiciens, bancales, etc.. vêtements usés, dans une simplicité du quotidien. A voir bien sûr.

mardi 16 septembre 2025

Une place pour Pierrot

 

Une place pour Pierrot de Hélène Médigue (Fr) ¤ 1 H 39

j'aime beaucoup Marie Gillain et Grégory Gadebois mais là, c'est pas possible. Une histoire feel good soit, mais cousue de fil blanc, aux dialogues insupportables. Une avocate essaie de trouver une place pour son frère autiste qu'elle a sorti d'une institution où on l'assommait de médicaments. Je suis sorti au bout de 40 minutes pour garder intacte mon admiration pour eux. Mais à vous de voir.

vendredi 5 septembre 2025

Ciudad sin sueño

 

Ciudad sin sueños de Guillermo Galoe (Esp /Fr) °°° 1 H 37

Fort et déprimant. Dans le plus grand bidonville de Madrid (et d'Europe) survivent gitans, arabes, là où circulent drogues, trafics, et traditions d'un autre âge auxquelles s'accrochent des derniers mohicans. "Né quelque part", la chanson de Le forestier illustre encore parfaitement la situation. Quelle vie peuvent avoir ces enfants qui se contentent de rien pour rire, pour vivre: une carcasse de voiture, un lévrier, une porte de frigo. Conte social d'une très grande beauté visuelle avec jeux de couleur qui rendraient presque acceptable ce qui ne l'est pas. A découvrir un jour où vous avez la pêche.

mercredi 3 septembre 2025

Fils de

 

Fils de de Carlos Abascal Peirò (Fr) °° 1 h 45

Comédie foutraque, confuse (surtout au début) pour dénoncer la folie politique française, presque du copier-coller avec ce qu'on vit aujourd'hui. Donc les politiques sont tous pourris ( il y a quelque temps on aurait pu dire: démagogie, mais plus maintenant, tellement c'est proche) Mise en scène trop rythmée, on s'y perd, mais c'est aussi sa force, elle nous bouscule. En tout cas, tous les acteurs sont parfaits surtout Emilie Gavois-Kahn ( la géniale Annie Gréco des petits meurtres entre amis) qui survole tout le monde même si Lutz, Viard, Cluzet sont très bien. Pas le film du siècle mais pourquoi pas.

Art

 

Art de Yasmina Reza (Montparnasse) °°° 1 H 30

Quelle belle idée de réunir nos Deschien, trois vieux amis pour jouer trois vieux amis qui se déchirent devant un tableau blanc que Bloche vient d'acheter pour 40 000 euros, ce qui horripile Morel. Mais finalement, c'est Olivier Saladin celui qui ménage la chèvre et le choux, qui ne prend jamais partie qui est le plus drôle des trois. Mis en scène par Morel, ce spectacle même s'il pourrait être plus dynamique séduit terriblement. Jubilatoire.

Richard Avedon

 

Richard Avedon (Fondation Cartier-Bresson) °°

Toute petite expo (10 € c'est pas donné) sur le très grand photographe dont on ne verra que les portraits des habitants de l'Amérique profonde: fermiers, mineurs, ouvriers, secrétaires loin des grands de ce monde (Maryline, Bardot ...) qu'il a fixés pour Vogue. Intéressant.

mardi 2 septembre 2025

La femme qui en savait trop

 

La femme qui en savait trop de Nader Saeivar (Iran/All) °°° 1 H 40

Décidément, le cinéma iranien est l'un des plus intéressant du moment. Une vieille femme, professeur de danse à la retraite, militante féministe, est témoin du féminicide de sa fille adoptive. Ecrit avec Jafar Panahi, ce film-suspense joue sur nos nerfs parce qu'on ne sait jamais d'où vont arriver les problèmes: des méchants trafiquants dont on ne sait quoi, de la police corrompue, de la famille du criminel ou de son propre enfant et aussi de comment dénoncer et survivre à ça, tout en peignant la réalité du quotidien iranien. Toxique, prenant, émouvant jusqu'au générique. 

lundi 1 septembre 2025

En première ligne

 

En première ligne de Petra Volpine (Suisse) °°° 1 h 32

On passe une nuit avec Floria infirmière trentenaire qui se démène en une cadence infernale. En temps réel, elle enchaîne, à l'hôpital,  les tâches sans jamais s'arrêter quitte à être à la limite de l'accident, de l'étourderie croulant sous la fatigue, subissant les colères des patients apeurés par la maladie, regrettant de ne pouvoir répondre à l'un, consoler un autre, rassurer un troisième. Film quasi documentaire, réaliste ++. tout y est orchestré, minuté et raconté comme pour alerter le monde à l'urgence de réhabilitation de ce métier et à dénoncer l'état des lieux et les manques. Léonie Benesch y est formidable. 

Fantôme utile

 

Fantôme utile de Ratchapoom Boonbunchachoke (Tha/Fr/All/Sing) °° 2 H 10

Quentin Dupieux fait des petits en ... Thaïlande et c'est plutôt réussi. Un aspirateur abrite l'âme de la femme défunte d'un amoureux inconsolable. Celui-ci va perturber la vie d'une famille, d'une usine. Ce film bancal, souvent très drôle et surtout très audacieux, bouscule la monotonie des thèmes abordés au ciné et c'est tant mieux. Ce robot ne sera pas le seul à être visiter dans ce film, beaucoup d'autres viendront sous l'œil amusé ou agacé des habitants de la ville, mais pas du tout étonné; tout cela semble normal pour eux. A voir

Le murder club du jeudi

 

Le murder club du jeudi de Chris Columbus (G.B) ° 1 H 58

Enquête paresseuse menée par une bande de retraités passionnés d'affaires classées et qui se retrouve à résoudre un meurtre commis dans leur pension. Adapté d'un roman à succès cette comédie ferait presque regretter nos retraités à nous de Kev Adams, c'est dire. Cela ne vaut que pour retrouver Hélène Mirren, Brosnan, Ben Kingsley, Celia Imrie ou Tom Ellis, c'est peu. Bof.