Peacock de Bertrand Wenger (Aut) °°° 1 h 42
Plus angoissant que drôle. Vous avez besoin d'un petit ami cultivé pour impressionner, un fils parfait, un conseiller, n'importe: louez Matthias un véritable pro. Mais ses performances, son professionnalisme vont ruiner sa vie de famille et perturber sa vie tranquille. Film passionnant, perturbant qui est très loin de la comédie promise, c'est un film philosophique qui questionne. A voir
Querer de Ruiz, Sola, De Paz Solvas (Esp) °°° 1 saison, 4 épisodes
Miren qui son mari après 30 ans de mariage et deux enfants. Elle porte plainte pour viols conjugaux . Ses enfants réagissent de façon différente. On suit l'évolution des sentiments de chacun sur quatre épisodes. Sans pathos, sans digression, s'appuyant sur une avancée lente et posée. A voir.
L'éternaute de Bruno Stagnaro (Arg) °° 1 saison, 6 épisodes Netflix
Une mystérieuse chute de neige , à Buenos Aires, fait mourir des millions de personnes d'un simple toucher laissant quelques survivants seuls. Débute une lutte désespérée pour leur survie. Enième variante post-apocalypse qui se regarde mais n'a rien d'exceptionnelle.
Olympo de J.M Montserrat, Laia Foguet &Ibai Abad (Esp) °° 1 saison, 8 épisodes Netflix.
Un sous Elite, moins trash plus logique dans le monde du sport, des sponsors, du dopage etc... avec les mêmes ingrédients, presque les mêmes acteurs. Pas beaucoup d'intérêt mais ça passe le temps quand on est coincé dans un lit d'hôpital par exemple.
Avignon de Johann Dionnet (Fr) °° 1 H 43
Jolie petite surprise que ce film sur le festival d'Avignon. Je n'étais pas fan de Baptiste Lecaplain mais ici, il se débrouille très bien avant Alison Wheeler, Lyes Salem et Elisa Erka qui sont toujours formidables. Une comédie assez bien écrite, pas si légère, où l'on comprend comment on peut survivre dans cette ville dans cette lutte quotidienne. Je n'y suis jamais allé et ça me donne pas envie de le faire. Mais c'est un film hommage au théâtre, à ses troupes, aux galères, mais aussi à leur joie, leur espoir avec une mini polémique genre "Hernani" classique contre boulevard bien menée. Pourquoi pas.
Une histoire absolument faaabuleuse de Paul Rudnick (Le funambule) °° 2 H 15
La compagnie LGBTQ+ "C'est pas Broadway, mais c'est joli quand même" présente une revisite de l'histoire biblique légèrement remise en cause puisqu'elle commence avec le couple Adam et Yves. Cette pièce est à l'image de son nom longue, très longue avec de très belles répliques qui font mouche, d'autres d'une vulgarité un peu gênante. En tout cas, ils ont tous une pêche d'enfer et une envie de plaire au public, cela change de certaines autres. Evidemment le show se rapproche beaucoup des "caramels fous" sans le côté musical. Si le spectacle perd 40 minutes en resserrant cela peut devenir un bon spectacle.
28 ans plus tard de Danny Boyle (G.B/U.S) °° 2 H 06
Nouveau volet, pour cette franchise, plus sombre moins sanguinolant avec de jolies choses ( Ralpf Fiennes dans un lieu étrangement beau, un ossuaire artistique, un plaidoyer pour l'euthanasie, un gamin qui joue très bien, une fête de village réussie) et puis son lot de choses déjà vues cent fois, les zombies rapides, d'autres rampants, un mâle alpha ... bref on passe un bon moment si on ne s'attend pas à quelque chose de révolutionnaire.
A normal family de Hur Jin-ho Corée de sud (1 H 32) °°°
On savoure l'ironie du titre, rarement on a vu une famille aussi dysfonctionnelle. Ils sont tous barges . Et la folie se transmet aux enfants qui sont pires que les parents. Ceux qu'on croit plus modérés finissent par être les pires. C'est assez jouissif. Un genre de famille Adams sans l'humour, ni so gothisme maniéré. Je pense qu'il ne faut pas en dévoiler trop pour apprcier ce film formidablement mis en scène et très bien joué. A voir.
Enzo de Laurent Cantet réalisé par Robin Campillo (Fr) °° 1 H 42
Enzo, fils de grands bourgeois, choisit de faire maçon, surtout pour emmerder sa famille. Pour arranger le tout, il tombe amoureux d'un ouvrier ukrainien, ce qui va entrainer un sérieux pétage de plomb. C'est un assez joli film, très bien interprété mais qui, somme toute, reste attendu, classique. On en voit dix à la douzaine de ce genre au festival des "Chéries-chéris" , mais allez le voir déjà pour rendre hommage à Laurent Cantet qui est mort l'an passé et pour voir cette rébellion molle, une sorte de coming out raté. Pourquoi pas.
Le rendez vous de l'été de Valentine Cadic (Fr) °°° 1 H 17
Blandine quitte sa Normandie pour assister à une épreuve des jeux olympiques 2024 de natation. Naïve et spontanée, elle n'a pas tous les codes de la capitale mais sait quand même se débrouiller. Comme elle a trente ans et un jour elle se fait jeter de l'auberge de jeunesse, et va se réfugier chez sa demi-sœur, qu'elle n'a pas vu depuis longtemps. Film fait de belles rencontres, ou pas . Blandine Madec est super touchante dans le rôle et India Hair pour une fois assume un rôle antipathique d'une femme égoïste, voire méchante. A découvrir.
Indomptables de Thomas Ngijol (Fr) °° 1 H 21
Ce film plein de qualités vaut surtout pour la peinture de Yaoundé que décrit fort bien T. Ngijol. Celui-ci endosse le rôle d'un commissaire aux agissements plus que douteux. Il se comporte en policier comme en père de famille de façon assez odieuse , sans jamais se remettre en question. Il est de bonne foi, persuadé d'avoir raison. On se fout de qui a tué le policier, les suspects étant tous des bras cassés assez touchants même s'ils sont coupables. Non, c'est le langage, les sorties dans les bidonvilles, les couleurs, presque les odeurs qui séduisent, avec une pointe d'humour, volontaire mais légère qui ne casse pas l'atmosphère créée. A découvrir.
Life of Chuck de Mike Flanagan (U.S) °° 1 H 51
C'est un film pas commun. D'abord il commence par la fin ... du monde. Puis suit la vie de Chuck (Tom Hiddleston) lors de moments précédents, un comptable, orphelin, qui vit chez ses grands-parents dans une maison victorienne avec un étage condamné et interdit de visite ( comme chez Barbe bleue). Réflexion sur le sens de la vie, sa brièveté, un miracle dont il faut profiter. (il y a des digressions sur le cosmos, l'apocalypse etc auxquelles je n'ai pas compris grand chose, mais ce n'est pas grave) C'est assez plaisant avec surtout un pur moment de bonheur la scène de la danse. Certains réalisateur comme Damien Chazelle ( Lalaland) devrait en prendre de la graine...(Spéciale dédicace Sissi P.) A découvrir.
Jardin d'été de Shinji Sõmaï (Japon) ° 1 H 53 [1994]
Trois jeunes enfants épient un vieillard parce qu'ils pensent qu'il va mourir bientôt. Intrigué, celui-ci les laissent "envahir" son jardin qu'ils vont métamorphoser en petit paradis. Il y a une certaine joliesse dans ce film qui aurait fait un magnifique dessin animé, entre fleurs, papillons, insectes, puits magique. J'ai eu du mal à accrocher avec le phrasé des enfants extrêmement criard et leur jeu très appuyé. mais il se dégage par moment une mélancolie touchante. Pourquoi pas.
Les dossiers oubliés de Scott Franck & Chandni Lakhani (U.S) °° 1 saison, 9 épisodes
Nouvelle série policière réussie . Bien sûr il est difficile de faire très originale, ce sont toujours un peu les mêmes ficelles: flic rebelle, ronchon, mis à l'écart à qui on donne une autre chance, un adjoint syrien aux méthodes plutôt expéditives obéissant et une jeune femme brillante qui complète le tableau. L'histoire est un peu longue à démarrer mais après elle est passionnante. A découvrir.
La venue de l'avenir de Cedric Klapisch (Fr) ° 2 H 04
Film sympathique, ambitieux, cher, très cher mais artificiel. Pour rester dans le thème il aurait pu s'appeler "impression au cliché levant". Le début devant les nymphéas à l'Orangerie annonce la "couleur ", si j'ose dire, le côté pédagogique du film. Ce sera un docufiction un peu lourd mais utile pour une classe, avec reconstitution pas très jolie de 1895. ( Montmartre, la tour Effel etc..). Le départ de Normandie de S. Lindon est ridicule, les dialogues tout le long limites. Le sujet, l'idée de voyager entre deux époques était pourtant passionnant. Le côté "passé" malgré ses maladresses est le plus réussi, le contemporain raté ( Les quatre personnages enquêteurs finalement ne servent à rien). Bien sûr il y a deux/trois moments réussis , heureusement, sur 2 h 00 mais c'est tellement maladroit et invraisemblable. Je sauverai Cécile De France dans un tout petit rôle et qui l'eu cru, Sara Giraudeau. Cédric refait nous un "En corps" je l'avais tellement aimé. Ce film plaira sans doute mais on attend autre chose d'un si grand réalisateur.
Scarlett O'Hara de Marcy Lafferty (Théâtre de poche) °°° 1 H 30
Adaptée et jouée admirablement par Caroline Silhol (avec Anne Bourgeois). Lors de sa dernière conférence de presse, Vivien Leigh se raconte. Elle parle de se débuts, de sa rencontre avec Sir Laurence Olivier, de Scarlett bien sûr, de Blanche Dubois du "Tramway", de Lady Hamilton, d'Ophélie, Antigone etc. Et surtout de son histoire d'amour, du couple mythique qu'elle formait avec Laurence. Mais toute histoire a une fin, elle ne survivra pas à la maladie de Vivien. Mise en scène sobre, texte impeccable, une assez jolie surprise. On retourne pour un moment dans une époque. A voir.
Maintenant, je n'écris plus qu'en français de Viktor Kyrylov (Théâtre de Belleville) °°° 1 h 30
Le rêve de devenir le génial comédien à Moscou va s'écrouler en février 2022 quand poutine déclare la guerre et envahit l'Ukraine. Pour ce natif d'Odessa tous ses espoirs ne sont plus. Mais que devenir, que faire ? Il n'y a qu'une chose à faire: fuir. Oui, mais pour où? Revenir au pays, c'est décevoir sa mère, c'est devenir soldat et mourir. Partir à l'étranger c'est endosser une culpabilité qui de toute façon sera pour toujours en lui. Donc, Paris, un an de comédie française, l'apprentissage du français en un temps record ( il parle mieux que beaucoup) et une pièce écrite encouragé par Eric Ruf. Le parcours de Victor Kyrylov est admirable et son spectacle est fort, vrai et très émouvant. Il interroge; qu' aurions fait à sa place ? A découvrir.
Fragments d'un parcours amoureux de Chloé Barreau (Fr) °°° 1 H 35
Passionnant. Chloé Barreau a filmé, pris des photos, enregistré toute sa vie ses amours masculines et féminines. Bien des années plus tard elle les convoque pour en reparler et son parcours amoureux est absolument incroyable. On y rencontre Anna Mouglalis, Rebecca Zlotowski mais aussi Jeanne Rosa (bien connue du Daniloris), Anne Berest et quelques garçons. Leurs témoignages émeuvent, les souvenirs se bousculent mais sont présents, forts, encore passionnés pour certaines. Montage très réussi. décidemment les "gens", c'est passionnant.
Léocadia de Jean Anouilh (Lucernaire) °°° 1 H 45
Mis en scène par David Legras, aidée de Camille Delpech ( aussi comédienne). Décidemment j'aime l'écriture d'Anouilh, et si quelques fois les mots, les expressions sont d'une autre époque ils ajoutent au charme de la pièce. Belle idée que ce carrousel qui met en valeur les comédiens: Amanda, grisette est convoquée par une chatelaine pour dérider son fils qui se meure d'amour. Poésie, tendresse, et beaucoup d'humour (surtout de la part de la duchesse qui est parfaite) pour cette pièce dont l'idée du job "souvenir" est une trouvaille merveilleuse. Ce soir les comédiens ( en alternance) étaient excellents avec une petite réserve pour le sosie de Vincent Lacoste, mais ne chipotons pas. Allez-y.
Le répondeur de Fabienne Godet (Fr) °°° 1 h 42
Totalement réussi. Cette comédie n'est pas un ènième good movie mais un joli moment, intelligent, malin, très bien écrit sur les réalités qui nous entourent. D'où vient la créativité ? Le vrai, le faux, l'imitation, l'appropriation, la sincérité avec cette confrontation entre milieux différents culturellement et pécuniairement parlant. Un écrivain aisé lassé des appels incessants qui lui pourrissent l'inspiration ( Denis Podalydès toujours au top) rencontre un imitateur génial, noir, mal dans sa peau (Salif Cissé absolument formidable, tendre, drôle, émouvant et tout et tout...) à qui il va proposer un deal qu'on ne peut refuser quand est pauvre, talentueux et plein d'ambition. Avec des dialogues subtils, l'histoire se complexifie, jusqu'à nous questionner tout en restant plaisante, légère, équilibrée. A découvrir.
Double piège de Danny Brocklehurst (G.B) °° 1 saison, 8 épisodes
Série classique avec tous les ingrédients habituels qui gagne en qualité au fur et à mesure des épisodes mais qui ne révolutionne rien non plus. Je ne sais pas si elle vaut le coup de sacrifier 7 heures de visionnage pour ça. En tout cas, elle est tout à fait honnête. Meurtres, enquête, coup de théâtre... Pourquoi pas.
Chime de Kiyoshi Kurosawa (Japon) ¤ 45 minutes
Nul. Cela faisait longtemps que je n'avais vu un film aussi débile. L'histoire ? peut-être (parce que je l'ai lu, sinon je n'y aurais pas pensé moi-même) est que tout se dérègle dans une ville japonaise. C'est très mal joué ( est-ce voulu?) Cela se veut angoissant c'est ridicule. J'ai vu pas mal de films de ce réalisateur il est vraiment surestimé que cela en devient suspect.
Another end de Piero Messina (I/Fr) ° 1 H 58
Ce film intéressant du moins au début ne tient pas ses promesses jusqu'au bout. Si j'ai beaucoup aimé l'ambiance, l'idée qu'une nouvelle technologie pourrait permettre de revoir quelques temps une personne aimée après leur mort avec des "personnes hôtes" je n'ai rien compris à la fin. J'ai envisagé plusieurs scénarii mais aucun ne m'ont satisfait. A vous de voir.
