Ténor de Claude Zidi Junior (Fr) ° 1 H 41 Netf.
C'est le genre de film que l'on peut raconter sans même l'avoir vu, scène par scène, plan par plan. Il n'y a pas de scénario, pas de mise en scène. Les acteurs n'ont rien à se reprocher, ils font le job. Mohamed Belkhir (MB 14) est très sympathique et passera avec succès, bien sûr, de la banlieue à Garnier. Bof.
Else de Thibault Emin (Fr) ¤ 1 H 42
Les œuvres expérimentales sont souvent chiantes et quelques fois ridicules. Le film, ici, réunit les deux. J'ai tenu une heure avant de quitter la salle. Un couple cloitré dans un appart pour cause de pandémie essaie de survivre. Si j'ai bien compris, celle-ci fait fusionner l'humain et les choses qui les entourent, qu'ils touchent: objet, fruit etc . On ne peut même pas dire que la Covid a déréglé l'esprit de certaines personnes puisque le réalisateur a eu l'idée bien avant.! Il avait pourtant l'air sain d'esprit quand il est venu nous faire un coucou dans la salle ce matin. Au secours !!!!!
Les maudites de Pedro Martin-Calero (Esp) °°° 1 h 47
Formidable. Enfin un film vraiment réussi, à ambiance "épouvante" mais pas tout à fait qui vous met les poils. Trois femmes au destin lié poursuivi par un vieil homme fantomatique allégorie du féminicide. Ecrit par Isabel Peña (As bestas) aux petits oignons et filmé par Martin-Caléro avec maestria. Prix de la critiquer à Géradmer. Etrangeté, inquiétude, réalité angoissante, séduction, jusqu'à la peur. Même si des fois, on se perd un peu, entre les héroïnes, le passé , le présent, les lieux, ce film séduit par son approche, son univers travaillé et captivant. J'ai beaucoup aimé.
Paris Noir (Beaubourg) °
Expo assez vaste sur l'art de 150 artistes africains ou afro-américains et caribéens à laquelle je ne suis pas vraiment sensible même si bien sûr il y a ici et là quelques toiles interpellent avec un cheminement pas évident du paris panafricain aux surréalistes, abstraction, de Dakar, d'Afriques etc...
Jeunes mères des frères Dardenne (Bel) °° 1 H 45
Puis-je écrire que trop de malheur tue le malheur ? Ce film plus documentaire que fiction suit cinq filles mères à l'heure du choix fatal: garder ou non leur enfant. Des moments poignants , de bonnes actrices et des situations impossibles. Mais il n'y a jamais de respiration, un moment d'espoir à quoi se raccrocher même le petit couple qui semble s'en sortir rechute. Par contre Christelle Cornil m'a bluffé en mère possessive , terriblement toxique. Intéressant mais un peu plombant.
Mission impossible: the final Reckoning de Christopher McQuarrie (U.S) ¤ 2 H 49
Débile et interminable. Certes les missions sont impossibles mais il faut quand un minimum de crédibilité pour que l'on puisse accrocher. C'est complètement stupide mais surtout on s'ennuie du début à la fin. Il n'y a aucun moment qui suscite un tantinet d'intérêt. Il y a tellement trop de tout qu'on finit par ne plus ressentir aucune émotion, aucun plaisir. On dit que ce serait le dernier, pourvu qu'ils tiennent paroles. Beurk.
Christian Krohg (Orsay) °°°
Petite mais très belle expo du peintre norvégien qui s'inspirât des impressionnistes, surtout de Gustave Caillebotte pour ses cadrages, de Courbet, Manet. Il choisit souvent le peuple comme thème principal avec un côté social intéressant. (Les marins, les prostituées..) et la famille. De nombreux portraits magnifiques aussi complètent l'expo. A voir.
Ollie d'Antoine Besse (Fr) °° 1 H 42
Film de genre, après le vélo, le tennis, la course, le foot, le skateboard. C'est toujours un peu la même chose mais commencer la journée avec la plastique de Théo Christine ne peut que réjouir. Il est vraiment canon. Quand même ici, l'histoire est crédible, touchante qui parle de transmission, de désir, d'éveil amoureux, d'harcèlement sans oublier les difficultés paysannes du père. Cela parle de tout ça sans trop appuyer chaque sujet. Sympatoche comme dirait Pierre Murat.
Libertate de Tudor Giurgiu (Roumanie/Hongrie) °° 1 H 49
Film sur la chute de Ceausescu. Quatre journées où l'on ne comprend pas grand chose mais qui passionnent quand même. Ce n'est pas la virtuosité de "Ce nouvel an qui n'ai jamais arrivé" mais il y a une énergie, une patte spéciale. On pourrait même croire malgré la violence à une sorte de parodie, un regard en absurdie. A découvrir.
Destination finale: Bloodlines de Zack Lipovsky & Adam Stein (U.S) °°° 1 H 50
6 ème épisode réussi. Comment expliquer qu'on éprouve autant de plaisir à voir mourir ( ou pas) toutes ces personnes qui pourtant sont tout à fait sympathiques. La scène d'ouverture est formidable et ses conséquences infernales. On suit cette fois ci, le triste destin de toute une famille dont on connait l'ordre de disparition. Mais ce qui est génial c'est qu'avec ce film tout ce qui nous entoure, le moindre objet devient un instrument de mort, une tondeuse à gazon, un glaçon dans un verre, un distributeur de boissons, un camion poubelle, une pièce de monnaie, un bibelot, un ventilateur.... bref quand on sort de la salle on voit le danger partout. Quelle imagination des scénaristes! Du frison plus que de la peur, bref une sorte de jouissance déplacée qu'on se pardonne volontiers.
Ravage de Gareth Evans (U.S) ¤ 1 H 45
Nul. Histoire de trafiquants de drogue avec des centaines de morts à la seconde. C'est insupportable de bêtise. Aucune mise en scène, aucun scénario, pas d'interprétation non plus. A fuir.
Les ailes collées de Thierry Binisti (Fr) °°° 1 H 30 F2
Très joli téléfilm qu'on peut revoir en replay. Lors de son mariage, Paul retrouve son amour d'enfance, disparu depuis 20 ans. Cette rencontre réveille des souvenirs douloureux car, malgré la belle histoire vécue, celle-ci s'est arrêtée de façon extrêmement tragique. On revit à travers des flashbacks les émois de cet amour naissant mais aussi les harcèlements homophobes, les rejets du père, l'indifférence de la mère ( Emilie Caen, glaçante).. Parfaitement joué, on notera surtout la magnifique présence solaire d'Alexis Rosenstiehl.
Milli Vanilli , de la gloire au cauchemar de Simon Verhoeven (All) °°° 2 H 03
L'ascension fulgurante de Fabrice Morvan & Rob Pilatus, stars de Milli Vanilli, une des plus belles arnaques du monde musical. Boney M étant à côté du pipi de chat. Manipulés par le producteur Franck Farian (Matthias Schweighöfer), ils iront jusqu'à décrocher un Grammy Awards sans jamais avoir chanté une seule note des chansons. Certes ils ont joué le jeu, mais voulaient devenir de vrais chanteurs. aussi quand la supercherie en plein concert ( la bande musicale qui s'enraye) est découverte, l'enfer leur tombera dessus jusqu'au suicide de l'un d'eux. Mystification assez passionnante, on comprend le pourquoi , le comment, la cupidité des producteurs ( après celle de Noir Désir l'industrie musicale n'est pas à la fête), les mensonges, les espoirs déçus etc ... Intéressant.
You de Greg Berlanti & Sera Gamble (U.S) ¤ 5 saisons, 50 épisodes
Cette dernière saison est nullissime. Les aventures de Joe Goldberg (Penn Badgley) ne nous amusent plus du tout ( si toutefois elles nous avaient amusés) C'est truffé de rebondissements idiots, impossibles. Et on se demande pourquoi on a suivi cet meurtrier, même espéré quelque fois qu'il s'en sorte, alors qu'il est vraiment horrible. Vaste question mais vous pouvez aller regarder autre chose. Cela sera assurément mieux. Beurk.
Little Jaffna de et avec Lawrence Valin (Fr) °°° 1 H 39
Absolument curieux de découvrir ce film qui se passe dans la rue où j'ai habité pendant huit ans, juste en face du magasin qui porte ce nom de Little Jaffna. (capitale petite sœur du nord de l'île) Déjà les tamouls étaient nombreux, maintenant ils occupent tous les commerces sans exception ( reste une boulangerie). Un flic tamoul de Clermont vient infiltrer des séparatistes sri lankais, mais ce n'est pas le côté policier qui intéresse le réalisateur. Il préfère nous décrire cette communauté passionnante avec ses règles, ses traditions, sa violence aussi. C'est ambitieux, original et réussi, sans oublier le côté romance. A découvrir vraiment.
Partir un jour d'Amélie Bonnin (Fr) °° 1 h 38
Quelle drôle d'idée de choisir ce film pour l'ouverture du festival ! Certes il n'est pas mauvais mais c'est vraiment tout petit. C'est un peu filmé à l'arrache, chanté par toujours juste, même si cela ajoute un peu de charme. Les acteurs n'ont pas grand chose à défendre. Certains dialogues sont limites mais il y a deux /trois scènes assez touchantes. Partagé, donc, je suis. A vous de voir.
Le combats des chefs d'Alain Chabat (FR) °° 1 saison, 5 épisodes
Où l'on retrouve l'humour décapant de Chabat avec quantité de jeux de mots et de situations cocasses. On prend plaisir à suivre les aventures de nos héros qui respectent l'esprit des auteurs. L'image très léchée est pour moi trop lisse, comme si on y avait mis une couche de vernis, ça manque de patine. A voir.
L'effacement de Karim Moussaoui (Fr) °°° 1 H 33
Troublant. C'est un film qui se déroule sans que le spectateur ne sache trop où il l'emmène, c'est ce qui fait sa force mais aussi ses limites. Reda, formidable Sammy Lechea, étouffé par un père omniprésent, timide et qui trimbale un mal de vivre va commencer à s'affirmer jusqu'à la folie. (Il ne voit plus son reflet dans les miroirs). Servi par une mise en scène redoutable, forte et maîtrisée. A découvrir.
Un monde merveilleux de Giulio Callegari (Fr) ° 1 H 18
Ce film, à part deux /trois répliques qui font mouche n'a pas grand chose à raconter. Dommage pour Blache Gardin qu'on aime beaucoup. Cette satyre de la déshumanisation de notre monde est quand faiblarde, mais à vous de voir. Bof.
Vengeances de Barbara Stepanski & Benito Mueller (All/Autiche) °° 2 saisons 12 épisodes N
Série réussie qui gagne au fur et à mesure. Blum croque mort, perd son mari. Elle se rend compte que ce n'est pas accidentel, commence alors une vengeance acharnée qui connaitra des complications nombreuses. Entre trafic d'être humains, hommes et femmes d'affaires avides , prêts à tout pour réussir leur projet immobilier, policiers corrompus et tueurs à gages, tout y est. Pourquoi pas.
Les enfants rouges de Lofti Achour (Tunisie) °° 1 H 40
Le début du film est saisissant, très fort, l'histoire vraie de Mabrouk Soltani berger dans les montagnes tunisiennes décapité par des djhadistes. Cette journée heureuse, entre les deux garçons filmée de façon solaire et joyeuse va être la dernière avant la tragédie qui n'est pas loin de nous rappeler les Atrides, la mère du garçon ayant des ressemblances avec les exigences d'Antigone. La mise en scène audacieuse mêlant réalité et onirisme séduit même si quelque fois c'est un peu appuyé. A voir.
Mexico 86 de César Diaz (Fr) °° 1 H 33
Film assez intéressant sur la lutte pour la démocratie au Guatemala à travers le portrait d'une femme militante révolutionnaire réfugiée au Mexique qui sacrifie son rôle de mère pour sa cause. Bérénice Béjo y est convaincante. Le film contient une scène de filature très réussie, le reste l'est un peu moins mais c'est un film à découvrir.
