A feux doux

 

A feu doux de Sarah Friedland (U.S) °°° 1 H 38

Bouleversant. On suit l'Alzheimer de Ruth (Kathleen Chalfant, exceptionnelle, prix d'interprétation Orizzonti) 80 ans dans un EPHAD qu'elle avait choisi avant qu'elle ne commence à perdre la mémoire. Aucun pathos, du brut. Nicole Rieu chantait: "Et tout en tournant la clé, elle sait qu'elle tourne la page, elle sait qu'elle vient d'embarquer, pour son avant-dernier voyage" C'est exactement ça. Très bien entourée par une équipe soignante bienveillante, de temps en temps elle a des sursauts de lucidité, surtout quand il s'agit de cuisine ( la scène dans la cuisine est géniale). C'est quasiment un documentaire qui épouse son lent cheminement vu par elle-même. Avoir.

Dangerous Animals

 

Dangerous Animals de Sean Byrne (Aust) °°° 1 H 33

Même s'il réveille en nous nos vilains instincts, on se réjouit de ce film de genre où un loup de mer sadique donne à manger aux requins ses victimes, souvent touristes en Australie. Il réussit à contourner un peu les poncifs habituels. Zéphir (Hassie Harrison) surfeuse solitaire nouvelle proie réussira t-elle à s'en sortir? Film de requins qui nous semblent bien plus sympathiques que certains humains. Distrayant.

Slow

  

Slow de Marija Kavtaradze (Lit) ° 1 H 48

Un prof de langue des signes ( beaucoup de signes sont communs avec ceux de France) et une prof de danse tombent amoureux. Ils se plaisent immédiatement mais celui-ci est asexuel. Donc une question se pose: peut on  aimer quelqu'un sans désir physique pour l'un, sans être désiré pour l'autre. La réalisatrice sait filmer les corps et les acteurs sont bien choisis ( Greta Grineviciute et Kestutis Cicenas) mais je ne suis un peu ennuyé, cela traine en longueur et je l'avoue je n'arrive pas à comprendre très bien les véritables sensations de ce garçon par rapport au plaisir. Il manque une réflexion sur le sujet pour moi. A vous de voir.

L'affaire Corneille Molière

 

L'affaire Corneille Molière de Marc Tourneboeuf (Comédie Bastille) °° 1 H 40

Mis en scène par Julien Alluguette. La patte Michalik a encore frappé. Cette pièce au sujet passionnant : Molière a t-il vraiment écrit toutes ses pièces ou s'est-il fait aidé par Corneille ? En 68 Henri Marais prof à la Sorbonne évoque cette théorie. Piqués par ce mystère trois étudiants vont mener l'enquête. Après un début très dense, trop confus, on met du temps à comprendre l'histoire parce que cela bouge beaucoup ( trop ?) et surtout il y a trop de personnages (30 au total). Mais au fur et à mesure, cela s'éclaircit et on suit cette aventure avec un certain plaisir. Sûr que le rythme est important dans une pièce mais il ne faut pas qu'il réduise le temps de pause et de réflexion indispensables pour le spectateur. Pourquoi pas.

Confidente

 

Confidente de çagla Zencirci & Guillaume Giovanetti (Tur/Fr/Lux) °°° 1 h 16

Ce film court (pour une fois) est une perle. Tout se passe dans une pièce d'opératrices hotline. Une jeune femme très experte arrive à jongler avec tous les désirs plus ou moins acceptables de ces messieurs quand arrive un tremblement de terre ( on est en 1999) . Elle reçoit un appel d'un jeune homme enseveli qu'elle  doit essayer de la sauver mais juste avant elle était en ligne avec un procureur dont elle a entendu une conversation qu'elle n'aurait jamais du entendre . Du coup elle doit aussi essayer de sauver sa propre vie. Fait de plans fixes, en un lieu unique, quelques collègues, un patron entreprenant, le suspense monte petit à petit comme notre angoisse. Saadet Isil Aksov est géniale: de petite employée malmenée elle va devenir actrice d'un jeu politique tarabiscoté. A voir.

Mémoire(s) de l'Olympia

 

Mémoire(s) de l'Olympia (Le funambule) °°° 

Très beau spectacle chanté par Tito Clément qui nous raconte l'histoire du célèbre music-hall parisien bd des Capucines. Il est l'homme de l'ombre, l'agent de maintenance depuis 1954, depuis les débuts de Bécaud, celui qui voit tout, entend tout. Défilent, Eddie, Brel, Sardou, Goldman, Sinatra, Jonasz, Nougaro, Johnny, Piaf, Aznavour, avec même un petit tour avec Berliner, Caradec ou Leprest. On parle du patron bien sûr, Coquatrix, de ses amis, on nomme M.P Belle, Lenorman, Higelin , Brassens et d'autres. Et il y a les grands oubliés: Montand, Fugain, Sheller, Trenet, Barbara, Annie Cordy, Adamo, Beatles mais on ne peut pas tout revisiter en une heure trente. A voir absolument pour raviver de beaux souvenirs.

Evanouis

 

Evanouis de Zack Gregger (U.S) ° 2 H 08

Dans la série des films z de l'été, celui-ci malgré Josh Brolin, reste au niveau des pâquerettes. Même le début qui aurait pu intriguer est mal fichu, l'histoire un peu inexistante. Il ne fait pas peur, ni n'émeut, ni rien. Allez donc voir "Substitution" celui là, fout les chocottes. Un gros bof.

Le soulier de satin

 

Le soulier de satin de Paul Claudel (Comédie française) °°° 6 H 00 ( sans les entractes)

Mis en scène par Eric Ruff de façon magistrale, costumes de Christian Lacroix. C'est une expérience à vivre sur la longueur. Le fait qu'on puisse souffler entre chaque journée (acte) aide énormément,  même si des fois notre esprit s'évade, on y retourne sans gêne, en comprenant tout. Les comédiens sont tous géniaux ( Christophe Montenez, Florence Viala, Laurent Stocker, Derge Bagdassarian, Didier Sandre, Danièle Lebrun, Baptiste Chabauty....) pour nous raconter les amours impossibles entre Rodrigue et Dona Prouhèze sur vingt ans et à travers le monde. Impressionnant.

Le mystère Cléopâtre

 
Le mystère Cléopâtre (IMA) °°

Petite expo sympa qui nous montre les différentes facettes de la dernière reine d'Egypte, de comment elle était perçue selon les époques, putain ou mythe. Grande chef d'état, grande amoureuse, (César, Antoine ..) L'icône nous permet de redécouvrir cette partie de l'histoire à travers sculptures, peintures, textes, films... Pourquoi pas.

7 jours

 

7 jours d'Ali Samadi Ahadi (All) °°° 1 H 43

Maryam militante iranienne emprisonnée, défenseuse des droits des femmes obtient 7 jours pour raison médicale. Elle va en profiter pour rejoindre son mari et ses enfants après un périple dangereux à travers les montagnes enneigées afin d'y traverser la frontière. Mais dans sa tête il n'est pas question de s'exiler, de quitter ses sœurs d'armes même si pour cela elle doit tourner le dos à sa famille. La rencontre avec ses enfants qui souffrent de la séparation va t-elle la faire changer d'avis ? L'héroïne du film (Vishka Asayesh formidable) est dans la même situation, exilée en Allemagne, comme le réalisateur. Ils connaissent leur sujet, celui de la militante Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, dont il parle plus ou moins ici. A voir

Last Stop: Yuma County

 

Last Stop: Yuma County de Francis Galluppi (U.S) °° 1 H 25

Jeu de massacre délicieusement jubilatoire. Une prise d'otages dans une station service en plein désert. Deux truands après avoir fait un casse sont obligés de s'arrêter dans une station qui n'a plus de carburant à fournir. Chaque nouvel arrivant va grossir le nombre d'otage: un représentant en couteau de cuisine, un couple de personnes âgées, le gérant, la serveuse, un indien du coin, un jeune couple jouant les Bonnie et Clyde . Bref, le réalisateur revisite ses classiques en nous amusant. Humour noir, situations absurdes, on y prend plaisir mais si bien sûr ce n'est le film du siècle.

Les 4 fantastiques

 

Les 4 fantastiques: premiers pas de Matt Shakman (U.S) °° 1 H 55

Où l'on retrouve enfin un film MCU avec un minimum de scénario et cela change tout. Il renoue avec le plaisir d'antan celui de lire les BD originales. Certes il y a encore un final grandiloquent mais il se resserre sur la famille, sur les valeurs (anciennes, ça a bien changé) de l'Amérique. Peut-être le début d'un retour à l'humain tout simplement. Plaisant et animé.

Substitution

 

Substitution de Danny & Michael Philippou (Aust) °°° 1 H 44

Terrifiant. Cela faisait longtemps que je n'avais vu un film de "genre" aussi réussi. Il fait vraiment flipper. Deux enfants, tout juste orphelins, sont placés chez une femme qui se révèlera être leur pire cauchemar. De loin, semble peut-être intervenir le diable mais ce n'est pas le sujet: on s'intéresse à la folie de cette femme, mère d'un petit garçon étrange ( Sally Hawkins absolument effrayante, dont chaque sourire, chaque mimique, chaque action nous clouent au fauteuil). Elle crée une violence du quotidien terrible, elle qui a vécu un drame terrible, qui fait que malgré sa folie, on n'arrive pas à la détester vraiment. (cela ne dure pas). Ici pas de grandiloquence, d'effets superflus, mais des humiliations, des automutilations, du chantage affectif, des menaces, des mensonges ciblés, bref toute une palette de tortures bégnines qui sont les pires. Si vous aimez ce genre, ce film est une perle.

Touch

 

Touch de Baltasar Kormàkur (Islande) °°° 2 H 01

Enfin une très belle histoire d'amour, ça nous change. Un vieil homme, en plein Covid, décide de retrouver un amour de jeunesse ( Kòki charmante japonaise) en partant pour le Japon. La mise en scène classique réussit à créer une ambiance romantique assez remarquable qui touche au cœur. Le jeune couple (Pàlmi Kormàkur Baltasarson fils du réal, hyper sexy dans sa timidité) est crédible et sa quête future recèle un secret lié à Hiroshima qui surprend. Touchant.

Gangs of Taïwan

 

Gangs of Taïwan de Keff (Fr/Taï/U.S) °° 2 H 15

Ce film plein de bons sentiments commence vraiment mollement, classiquement sans originalité puis il bifurque sur quelque chose de beaucoup plus intéressant et cesse d'être un énième film de genre. Il devient plus social en suivant les errances d'un jeune garçon, travaillant le jour chez des petits vieux, tenant une cantine de quartier et le soir membre d'un gang attaquant ces mêmes petits commerçants pour se faire du blé mais au service de requins qui spéculent sur leur dos. Ce héros, muet est le symbole d'une île en perdition. A voir.

Le syndrome de l'écossais

 

Le syndrome de l'écossais d'Isabelle Le Nouvel (Variétés) ° [2016] Arte

Du boulevard, mis en scène par Jean-Louis Benoit, pas toujours d'une grande finesse. Un couple a invité des amis à un dîner et celui-ci va dégénérer. Personnages stéréotypés, où Thierry Lhermitte est un peu effacé et où Bernard Campan en fait des tonnes. Ce n'est pas honteux mais bon. 

Matisse et Marguerite

 

Matisse et Marguerite (MAM) ¤

Je vais sans doute m'attirer les foudres des aficionados de Matisse, mais cette expo est composée de tableaux d'une laideur sans nom. Si mon père avait été peintre et qu'il m'avait représenté de ces façons là, je lui aurait intenté un procès. Je n'ai jamais trop apprécié ce peintre, même si quelques toiles m'ont intéressé ( intérieur, fenêtre, tapisseries) mais là, c'est vraiment repoussant. 

Gabriele Münter

 

Gabriele Münter (MAM) °

Pas de quoi se réveiller la nuit. A part quelques portraits qui sont vraiment intéressants, surtout par la couleur, le reste est très décevant. On retient le tableau "Sténographe" pour la très jolie pose de la jeune femme et puis c'est à peu près tout. Bof.

Dracula

 
Dracula de Luc Besson (Fr) ° 2 H 09 

Etant dans le château de Vlad Dracul, la semaine passée, il était presque obligatoire que l'on se précipite pour voir celui de Luc Besson. On aurait peut-être du prendre son temps. Il s'intéresse aux amours de celui-ci qui ne nous passionnent pas du tout. Cela traine en longueur, c'est interminable. Et pourtant il y a comme d'habitude de très jolies scènes ( à la fête foraine avec un côté Baz Luhrmann très réussi, par exemple) Le couple est assez fade (Caleb Landry Jones et Zoé Bleu),  on préfère Matilda de Angelis ou Ewens Abid qui semblent plus habités. Cette projection nous a permis de rencontrer Luc Besson et Rosanna Arquette (La maman de Zoé) c'est déjà ça. Un gros bof.

The things you kill

 

The things you kill d'Alireza Khatami (Tur/Fr/Po/Ca) °°° 1 H 53

Ali revient en Turquie après un long séjour aux States. Sa mère meurt brutalement. Il soupçonne son père d'avoir éliminer la vieille handicapée pour pouvoir vivre une histoire d'amour avec l'institutrice. Le sujet à l'air simple et pourtant on se perd dans ce film lynchien que l'on comprend en sortant de la salle et en discutant avec ses camarades de projection. De toutes les façons c'est un excellent film, à la mise en scène trouble, que le réalisateur iranien ait trouvé refuge en Turquie ne change rien à sa façon de filmer, on y trouve les mêmes ambiances, les mêmes paysages (chroniques de Téhéran) pour notre plus grand plaisir. A découvrir.

Doisneau

 

Robert Doisneau (Musée Maillol) °°°

IL reste une valeur sûre. C'est toujours avec un immense plaisir que l'on scrute les photos de Doisneau. Celles de l'enfance nous émeuvent toujours autant. J'aime même vu une de l'école de la rue Riblette où j'ai commencé à travailler en 81. Plus des célébrités, des ouvriers, des banlieues, des mineurs, bref de quoi passer une excellente après-midi. Une autre époque, pas forcément meilleure. A voir.

Aux jours qui viennent

 

Aux jours qui viennent de Nathalie Najem (Fr) °°

L'emprise d'un homme toxique (Bastien Bouillon, change de registre, épatant et flippant) sur sa copine, son ex femme et même sa fille. Toxico, il harcèle, séduit, essaie de maîtriser ses pulsions mais fait vivre l'enfer à son entourage. Mise en scène un peu appuyée qui donne la part belle à l'acteur.

Moi, moi et François B.

 

Moi, moi et François B. de Clément Gayet (Théâtre Montparnasse) °° 1 h 50 [2016] Arte 

Mise en scène de Stephane Hiller. Mise en abîme , théâtre dans le théâtre avec d'assez bons comédiens, François Berléand, Sébastien Castro, et Constance Dollé. C'est assez long à se mettre en place, mais une fois la machine lancée on se laisse entraîner dans ce boulevard assez bien écrit. Par moment c'est un peu appuyé mais souvent cela fait mouche. Pourquoi pas.

Sorry, Baby

 

Sorry, Baby de Eva Victor (U.S) °°° 1 H 43

Délicatement original. Agnès étudiante (Eva Victor elle même) est victime d'un viol de la part de son directeur de thèse. Traumatisée elle trouve à se reconstruire auprès de sa meilleure amie. Aucun pathos, même une approche totalement nouvelle pour un sujet délicat: elle ne veut pas porter plainte parce que l'homme a un enfant, elle ne répond pas aux "provocations" béni oui-oui de la faculté , elle ne se lamente pas auprès des amis, pourtant elle souffre dans son corps et elle arrive à pratiquer l'humour, et sa relation avec Naomie Ackie est tout simplement très belle. C'est d'une justesse assez impressionnante avec de très beaux passages ( le vendeur de sandwichs, ou le voisin dans la baignoire) A découvrir vite fait. 

Une nature sauvage

 

Une nature sauvage de Mark et Elle Smith (U.S)°° 1 saison, 6 épisodes Nt

Série classique, très agréable puisqu'elle se passe dans les grands parcs américains aux paysages magnifiques. Rien de bien nouveau mais c'est bien écrit, bien joué parfait pour les vacances. L'intrigue se tient, sans rebondissements qui fatiguent, juste ce qu'il faut pour accrocher le spectateur. Pourquoi pas.

Superman

 

Superman de James Gunn (U.S) °° 2 H 09

Même si on revient un petit peu aux fondamentaux, le film manque terriblement de scènes d'émotions. James Gunn en fait un être qui doute, ce qui est bien, mais on ne le voit pratiquement jamais en Clark. Il y a moins d'effets spéciaux même s'ils sont légion et très réussis. Des personnages arrivent à percer (le journaliste avec sa Barbie, ou Métamorpho (Anthony Carrigan) et qui auraient pu être encore plus développés. Je rêve d 'un film de super héros, aux actions exceptionnelles mais à la limite du réalisable par un humain et qu'on distille avec parcimonie, on prenant le temps de les apprécier. A bon entendeur...

La trilogie d'Oslo : Désir

 

La trilogie d'Oslo: Désir de Dag Johan Haugerud (Norvège) °°° 1 H 58

Troisième volet de la trilogie, plus classique que la deuxième mais plus drôle. Un ramoneur avoue à son collègue que la veille, il a eu un rapport gay avec un client , l'autre lui raconte ses rêves; il est vu comme une femme par David Bowie. Avec quelques plans bavards (c'est la marque de fabrique du réalisateur) on suit l'évolution de la pensée des protagonistes. Il l'avoue aussi à sa femme et là cela ne passe pas. Chacun est déboussolé, soit par ce qu'il a fait, soit par ce qu'il subit par ricochets. C'est intelligent, rigolo, et philosophique. A voir.

Didi

 

Didi de Sean Wang (U.S) ° 1 H 33

Partagé, je suis. Eté 2008, en Californie un jeune garçon se cherche. Il traine avec ses potes, tombe amoureux d'une jeune fille mais est trop maladroit et timide que tout foire. La première partie du film est assez insupportable enchaînant tous les poncifs du genre mais tout bascule dans la deuxième et celui-ci devient beaucoup plus subtil. Si vous êtes patient et curieux mais bon, cela ne vaut pas tripette. 

Brick

 

Brick de Philip Koch (All) °° 1 H 39

Tout petit film, soirée "pluie-couette" invraisemblable mais plaisant. Un couple en passe de se séparer se retrouve enfermé chez lui par une sorte de mur tétrisé . Tous les accès fenêtres, caves etc... sont clos. Pour s'en sortir ils défoncent les plafonds pour rejoindre les autres locataires qui au lieu d'être solidaires deviennent barjos et s'entretuent. Bête et rigolo en même temps.

Les baleines

 

Les baleines (Géode) °° 45 mn

Le lieu reste magique, l'écran exceptionnel mais pour cette expérience choisissez un film avec de grands espaces plutôt qu'un plus resserré que ce soit avec des animaux ou des gens (Superman devrait impressionner dans l'espace mais pour les scènes du quotidien, je ne sais pas) Le film donne de l'espoir , peut-être arrivera t-on à les sauver. Mais le doublage est une véritable catastrophe.  

Jurassic world renaissance

 

Jurassic World renaissance de Gareth Edwards (U.S)°° 2 H 13

The Jurassic Muppets show, n'est là que pour nous divertir et c'est déjà pas mal parce qu'il y a tellement d'invraisemblances qui font qu'on prend cela au huitième degré. ( à l'image de Dolores, petit dino tellement mignon qui devient une sorte de chien de compagnie) De la grosse bête partout et qui deviennent intéressantes pour des labos qui cherchent leur ADN pour de futurs vaccins. Les scénaristes pourraient quand même faire un petit effort, parce qu'on peut deviner dans quel ordre les protagonistes vont se faire manger, qui va rester à la fin, si la mission va réussir etc... mais il y a un côté Indiana Jones très drôle. Tout cela est parfait pour un film familial d'été.

Mamlouks

 

Mamlouks (Louvre) °°°

Très jolie et très intéressante expo sur le peuple Mamlouks au vaste territoire de basse Egypte au sud de la Turquie avec Le Caire comme capitale mais rayonnant sur Alep, Damas, Gaza etc... Souvent esclaves , ils ont gravi les échelons pour se retrouver sultan, chef . Guerriers, combattants ils ont aussi apporté une culture incroyable que nous découvrons ici. dont le fameux baptistère de St louis, bassin mamlouk rapporté en France d'une incroyable beauté. A découvrir. 

Le rire et le couteau

 

Le rire et le couteau de Pedro Pinho (Portugal) °°°° 3 H 31

La durée du film peut rebuter ( j'ai longtemps hésité) Je serai passé à côté d'un très très grand moment de cinéma ( le mot chef d'œuvre a t-il encore un sens ?) Pedro Pinho nous plonge littéralement en Guinée-Bissau physiquement. On a l'impression d'être cet ingénieur qui vient construire une route demandée par une ONG prétexte à respirer l'air du pays, à transpirer, à se confronter aux problèmes du pays par un mot, une conversation, une situation du quotidien ( boîte de nuit, visite de chantier, traversée en pirogue des villages, rencontres hyper naturelles des habitants, jeu partagé avec des enfants etc...) de vivre avec lui ses pulsions amicales ou sexuelles; le film peut être d'un érotisme terrible. Sergio, le héros rassemble tout ce qui nous fait, une sorte d'aventurier plein de principes, poli, un brin idéaliste, qui a envie de pousser les barrières, bisexuel, quitte à se brûler "un peu" les ailes mais pas trop, et qui ose aussi s'affirmer quitte à décevoir. Ce film est fascinant, envoûtant dont le durée est totalement justifiée pour une fois; elle nous permet de vivre presque en temps réel ce que vit Sergio, ses doutes, ses envies, ses amours, drôle et acerbe en même temps. A voir absolument (si vous avez 4 heures et l'esprit ouvert)

Bel Ami

 

Bel ami de Guy de Maupassant (Lucernaire) °°° 

Mise en scène de Claudie Russo-Pelosi avec la troupe des joues rouges. Jubilatoire. Dans les années 1880, Georges Duroy débarque à Paris et grâce à son physique avantageux et son succès auprès des dames va réussir à se faire un nom dans le journalisme et dans la société. Opportuniste, sans valeur morale, ambitieux comme personne il va utiliser ses conquêtes, femmes influentes qui l'appelleront "Bel ami". Mise en scène rythmée, avec des idées géniales (la danse avec les pages de journaux part exemple) et des ambiances simples mais efficace, (l'église, un parapluie lumineux etc...) en font un spectacle charmant qui réussit à faire ressentir la cruauté du livre. Les comédiens sont tous bons, mais j'ai eu un gros coup de cœur pour Aurélien Raynal ( fils de Patrick et petit fils de Marion Game) vraiment excellent. A voir.

La trilogie d'Oslo: Amour

 

La trilogie d'Oslo : Amour de Dag Johan Haugerud (Norvège) °°°° 1 H 59

Peut-être que 4 étoiles est un peu surestimé mais j'avais vraiment envie de mettre en exergue ce film qui, fait rarissime, met en valeur la tendresse dans des dialogues géniaux sur la sexualité et qui n'hésite pas à parler cru sans jamais être vulgaire, bien au contraire. ( le premier chez le géologue est peut-être un peu long). On parle de Tor, infirmier, sorte de Francis Cabrel norvégien au cœur d'or, aux actions sublimes sans jamais être mièvre, homo qui drague uniquement sur ferry la nuit et Marianne oncologue seule mais qui ne crache pas sur quelques aventures bienvenues. Les tabous volent à la poubelle, on ouvre un champ des possibles merveilleux où l'on trouverait Oslo presqu'habitable. On sait que ce n'est qu'une fable utopiste mais ça fait tellement du bien. A découvrir (du coup je vais peut-être aller voir les autres...)

des feux dans la plaine

 

Des feux dans la plaine de Zhang Ji (Chine)°°1 H 41

Glauque. Il fait partie de ces films qui montrent une chine décrépie, pauvre, qui rate le wagon du capitalisme rayonnant. Tout est laid, sale, les lieux comme les gens. On a du mal à comprendre l'intrigue dans la première partie où l'on suit un policier qui traque un assassin de chauffeurs de taxi puis cela s'éclaire dans la seconde quand on s'intéresse à la relation entre un jeune désœuvré devenu flic et la fille d'un assassin. Souvent répétitif, moralisateur, noir, social aussi, sans moment de respiration mais quand même un brin envoûtant presque hypnotique qui ne donne pas envie d'aller en Chine ( Le parti a tiqué ,je crois...) pourquoi pas.

Il reste encore demain

 

Il reste encore demain de Paola Cortellesi (I) ° 1 H 58

A la limite du supportable, pas par le sujet important et nécessaire mais par la réalisation. Comment peut-on commencer un film sur les violences faites aux femmes par des gifles, des coups chorégraphiés, comme une danse de salon ? Elle prend des roustes avec bleus etc et ils disparaissent comme par enchantement pour les besoins de la scène suivante. La réalisatrice veut absolument faire bondir dans les chaumières. maligne, elle bifurque vers le droit de vote des femmes ( par sûr que cela fera changer les habitudes du mari) . Les décors, le jeu appuyé des comédiens , rien ne vient sauver ce film qui a cartonné en Italie, ce qui est presque normal, il fait pour plaire.

Rapaces

 

Rapaces de Peter Dourountzis (Fr) °° 1 H 44

Réussi. Sami Bouajila est parfait dans ce rôle de journaliste à Détective qui enquête avec sa fille (Mallory Wanecque) sur un féminicide sordide. Thriller habile, haletant qui fait monter la pression, après un début très lent et explicatif du métier (pour le bien du film) et qui finit par une scène géniale dans un restaurant. L'enquête mêle violence, masculinisme et rapports humains ( relations père-fille ou travail collectif au journal) avec de très bons seconds rôles mon chouchou Paul Hamy et Stefan Crepon, Valérie Donzelli, J.P Daroussin ... A voir.

Squid game

 

Squid game de  Hwang Dong-Hyuk  (Corée du sud) °°°  3 saisons, 22 épisodes

La série se termine sur une note mitigée entre leçon de morale ( le monde va mal, les gens acceptent toujours l'impensable jusqu'à la mort pour de l'argent, on tue son voisin pour sa survie sans remord etc..) parabole de notre société malade et envie de continuer le filon ( la classe dirigeante, riche à l'infini, s'obstinera à écraser la plèbe, surtout à l'humilier avec des règles pipées parce que impossibles à contourner). Cette série est un concentré de tous les comportements imaginables de l'humain, de tous les points de vue. Donc un condensé d'émotions, même si le sujet de base est assez odieux. Merci pour ce final, clin d'œil, avec la grande .... non je ne dirai rien. A voir. 
              

Les survivants

 

Les survivants de Tony Aires (Aus) °° 1 saison, 6 épisodes Netflix

Dans une ville balnéaire de Tasmanie, le meurtre d'une jeune fille remet en lumière des événements survenus 15 ans plus tôt. Série honnête qui une fois, l'intrigue mise en place, se laisse regarder. Rien de nouveau sous le soleil, mais ce n'est pas désagréable.

Les amants astronaute

 

Les amants astronautes de Marco Berger (Arg) ° 1 H 56

Décevant. On aimerait retrouver le réalisateur de "Plan B" du "Le colocataire " ou d"absent" si fin, intelligent et sensuel plutôt que cette farce potache qui ne parle que de ce que les garçons ont dans la culotte. Beaucoup de bavardages, de dialogues comme chez Rohmer mais plus vulgaires. Dommage parce que la fin, quand on intègre les autres protagonistes de l'histoire devient très drôle et intéressante. Mais c'est trop tard on s'est trop ennuyé.

Dragons

 

Dragons de Dean DeBlois (U.S) °°° 2 H 05

Une vraie réussite, cela change de tous les navets que je me suis farci ces derniers temps. Les vikings de Beurk ne pensent qu'à une chose : occire de la bestiole. Pourtant ces dragons qui viennent les attaquer, leur voler leur moutons ne sont peut-être pas ce qu'ils semblent être. Le fils du grand chef viking ( Mason Thames, charmant) réussit à capturer l'un d'entre eux et à communiquer. Une nouvelle aire est possible. Histoire toute simple mais magnifiquement restituée en vues réelles par DreamWorks. On s'attache très vite à ces petites bêtes au caractère très différent. Avec Gerard Butler, butté chef de village, à l'accent écossais se révèle être assez bon comédien. Pas seulement pour enfant. Très sympa.
. 

L'aventura

 

L'aventura de Sophie Letourneur (Fr) ¤ 1 H 47

Pénible. Si la réalisatrice veut se fabriquer de souvenirs de vacances qu'elle le fasse pour elle. Quand je pense aux très nombreux jeunes qui adoreraient avoir un financement pour leur premier long ( ou court) et que l'argent est donné à cette "expérience" les bras m'en tombent. Je suis parti au bout d'une demi heure exaspéré, j'avais l'impression d'être là en souffrance depuis huit jours. Amis critiques, arrêtez d'encenser ce genre de production , elle fait fuir le spectateur pour un moment.  

L'accident de piano

 

L'accident de piano de Quentin Dupieux (Fr) ° 1 H 28

Pénible. Chez Dupieux ça casse ou ça lasse. Et avec celui-ci je me suis beaucoup ennuyé. Adèle Exarchopoulos , que j'aime bien est insupportable, certes c'est son rôle ( stupide, cynique, antipathique) mais au bout d'un quart d'heure on en peut plus. L'interview avec Sandrine Kiberlain n'en finit plus et pour la première fois j'ai trouvé Karim Leklou en dessous. Certes il y a deux, trois répliques qui font mouche mais ce film court m'a paru interminable. Bof.

13 jours, 13 nuits

 

13 jours, 13 nuits de Martin Bourboulon (Fr) °°° 1 H 52

Impressionnant. Ce film retrace l'évacuation de l'ambassade de France à Kaboul jusqu'à l'aéroport au retour des talibans quand les U.S ont quitté le pays, tiré du livre du militaire joué (très bien) par Roschdy Zem. Film à la gloire des troupes françaises mais qui essaie d'être un peu objectif. Efficace, prenant destiné au grand public, sans le prendre pour un idiot. Avec aussi: Sidse Babett Kudsen, Lyna Khoudri et le toujours impeccable Christophe Montenez. A voir.

Peacock

 

Peacock de Bertrand Wenger (Aut) °°° 1 h 42

Plus angoissant que drôle. Vous avez besoin d'un petit ami cultivé pour impressionner, un fils parfait, un conseiller, n'importe: louez Matthias un véritable pro. Mais ses performances, son professionnalisme vont ruiner sa vie de famille et perturber sa vie tranquille. Film passionnant, perturbant qui est très loin de la comédie promise, c'est un film philosophique qui questionne. A voir

Querer

 

Querer de Ruiz, Sola, De Paz Solvas (Esp) °°° 1 saison, 4 épisodes

Miren qui son mari après 30 ans de mariage et deux enfants. Elle porte plainte pour viols conjugaux . Ses enfants réagissent de façon différente. On suit l'évolution des sentiments de chacun sur quatre épisodes. Sans pathos, sans digression, s'appuyant sur une avancée lente et posée. A voir.

L'éternaute

 

L'éternaute de Bruno Stagnaro (Arg) °° 1 saison, 6 épisodes Netflix

Une mystérieuse chute de neige , à Buenos Aires, fait mourir des millions de personnes d'un simple toucher laissant quelques survivants seuls. Débute une lutte désespérée pour leur survie. Enième variante post-apocalypse qui se regarde mais n'a rien d'exceptionnelle.

Olympo

 

Olympo de J.M Montserrat, Laia Foguet &Ibai Abad (Esp) °° 1 saison, 8 épisodes Netflix.

Un sous Elite, moins trash plus logique dans le monde du sport, des sponsors, du dopage etc... avec les mêmes ingrédients, presque les mêmes acteurs. Pas beaucoup d'intérêt mais ça passe le temps quand on est coincé dans un lit d'hôpital par exemple.  

Avignon

 

Avignon de Johann Dionnet (Fr) °° 1 H 43 

Jolie petite surprise que ce film sur le festival d'Avignon. Je n'étais pas fan de Baptiste Lecaplain mais ici, il se débrouille très bien avant Alison Wheeler, Lyes Salem et Elisa Erka qui sont toujours formidables. Une comédie assez bien écrite, pas si légère, où l'on comprend comment on peut survivre dans cette ville dans cette lutte quotidienne. Je n'y suis jamais allé et ça me donne pas envie de le faire. Mais c'est un film hommage au théâtre, à ses troupes, aux galères, mais aussi à leur joie, leur espoir avec une mini polémique genre "Hernani" classique contre boulevard bien menée. Pourquoi pas.