La condition

 

La condition de Jérôme Bonnell (Fr) °°° 1 H 43

Très beau film féministe. 1908, un couple de bourgeois scelle un pacte avec Céleste, une petite bonne engrossée par le patron. Elle n'avortera pas mais son enfant deviendra celui de ses patrons. Film d'une grande délicatesse qui raconte la prise de conscience de deux femmes. La bourgeoise qui dirige la maison de main de maître et règne sur sur petit monde et la petite bonne passive, marionnette des us et coutumes de l'époque. Finalement elles vont unir leur destin pour échapper à un futur tout tracé. A voir.

Animal totem

 

Animal totem de Benoit Delépine (Fr) °° 1 H 29

Conte écologique bancal. Darius traverse la Picardie de Beauvais à l'Arche de la défense avec une valise menottée à son poignet pour accomplir une mission mystérieuse. Entre poésie, humour, un peu d'absurde et de platitude (des fois) comme un Wes Andersen qui aurait un vrai discours à défendre. Il y a des petites scènes rigolotes quand il rencontre des personnages déjantés, mais c'est très timide sauf celle avec Olivier Rabourdin d'une méchanceté à perdre la tête. Si vous n'êtes pas trop exigeant.

Résurrection

 

Résurrection de Bi Gan (Chine)   ¤  /°°°  2 H 40

Dans certains magazines comme Télérama, par exemple, il y a souvent le pour et le contre. Et bien pour la première fois je serai les deux à la fois et avec conviction. Le début, hommage au cinéma muet est insupportable, c'est mal ficelé, décors de cartons hideux, rêves débiles et surtout incompréhensibles (on voit bien les références à Méliès, Murnau etc...) mais bon. J'allais sortir comme pas mal de mes compagnons de salle quand arrivent sur l'écran, les plus beaux plans, cadrages, vertigineux, virtuoses, des cadrages magiques, on en est sur le cul. (si j'ose dire) Et enfin des histoires que l'on peut suivre, savourer ( les 5 sens). Et puis de nouveau une accumulation de symboles à la mord moi le nœud, de scènes qui s'enchaînent magnifiques mais vides de sens, où le trop d'effets tue la narration. Et puis de nouveau l'éblouissement. Et puis un final débile. Bref un génie (qui hélas le sait) mais qui pourra avec plus de modestie devenir le meilleur. Une expérience étrange difficile à recommander. 

Les enfants vont bien

 

Les enfants vont bien de Nathan Ambrosioni (Fr) °°° 1 H 51

Après "Toni en famille" le réalisateur nous offre un troisième film remarquable. Camille Cottin (formidable) recueille les enfants de sa sœur qui a décidé de disparaître. On se saura jamais pourquoi, ni ce qu'elle deviendra. D'une vie de solitaire, elle va apprendre à s'occuper de deux enfants, aidée par son ex (Monia Chokri). Film de tendresse, d'atmosphère, centré sur les visages, un vrai film de cinéma. A noter le jeu parfait des enfants. A voir.

I.S.S

 

I.S.S de  Gabriela Cowperthwaite ( U.S) ° 1 H 35

Soporifique. On resuce les mêmes idées, encore et encore jusqu'à l'overdose. C'est usant. Des tensions éclatent dans une station spatiale lorsqu'un conflit mondiale éclate sur terre. Ils reçoivent les mêmes ordres d'éliminer l'ennemi. Alliance, trahison et bêtises. On passe.

Cabro negro

 

Cabro negro d'Abdellah Taïa (Fr/Maroc) ° 1 h 16

Malgré la durée très courte du film, on se demande pendant longtemps si le réalisateur a quelque chose à nous dire. Puis on se rend compte que oui, mais c'est d'une façon tellement naïve et maladroite qu'on n'accroche jamais. Et il faut dire que tous les comédiens ne sont vraiment pas bons. Et c'est dommage parce que le sujet est important et surgissent ça et là, des moments où la solidarité prime et ça fait du bien. Gros bof.

Los años nuevos

 

Los años nuevos de Rodrigo Sorogoyen (ESp/Fr) °° 1 saison, 10 épisodes

Même si cette série a beaucoup de qualité c'est quand même très long. L'histoire d'un couple sur 10 ans que l'on retrouve chaque année, le 31 décembre et le 1 janvier étant aussi les jours de leur anniversaires avec des hauts , des bas, des ruptures, des retrouvailles. Il ne se passe pas grand chose juste le quotidien et ses variantes. Pourquoi pas.